La démocratie directe – Partie I

J’espère que la démocratie directe est connu par la plupart des gens mais pour ceux et celles qui ne savent pas encore, voici comment ça fonctionnent. En ce moment dans le monde nous avons une démocratie représentative, celles des États capitalistes pour tous leurs partis ainsi que celle des pays communistes avec un seul parti. Ce sont des personnes élues pour quelques années avant les élections. Peu après, les élues du parti au pouvoir font des fausses promesses électorales. Après les élections, il y a des groupes de personnes qui font n’importe quoi, les électeurs faisant aveuglément confiance aux candidats. Pour les partis capitalistes des pays ainsi que pour les communistes c’est la même chose. Les députés et leurs fonctionnaires sont presque tous des menteurs ce qui conduit inévitablement à la corruption générale. Cela conduit aussi à la collusion entre les profiteurs, l’opportunisme, bref à l’abus de pouvoir qui leurs rapportent la fortune et les privilèges.

Socrate contre la démocratie directe

Socrate contre la démocratie directe

La démocratie directe, n’est pas capitaliste ni communiste. C’est pour les anarchistes, un troisième système politique et social suivant lequel l’individu doit être émancipé de tutelle gouvernemental … c’est « le Pouvoir du Peuple » ou « l’Autogestion ». Cependant pour que ceci fonctionne, il faut un gouvernement pour les choses national du pays. Il y a un autre système, c’est le premier auteur des « anarchiste-communistes », Pierre-Joseph Proudhon et son secrétaire Alfred Darimon. Pour moi, le système est « communiste, anarchiste et aussi capitaliste » car avec la démocratie directe, tout est possible.

Les capitalistes vont toujours continuer à être en affaire avec les marchés des transactions internationales des pays les plus riches. Ils vont même continuer à acheter pour les clients des pays les plus pauvres, si ils peuvent encore payer avec du crédit. Depuis l’ère de la mondialisation, les pays en autosuffisance ne peuvent plus fabriquer tous leurs produits. La démocratie directe deviendra un système politique et social parfait. Les travailleurs deviendront plus riches mais les classes des bourgeois deviendront plus pauvres.

Pour ou contre la démocratie directe

Cependant, la démocratie directe ne sera pas simple ni inversible, comme la plupart des pays communistes. Je vous rappelle que mon Blog est nommé « Pour un Communisme Libre et Démocratique ». Nous feront donc un parti pour chaque pays pour la « Démocratie Directe » avec des élections comme tous les autres partis. Si ce parti ne marche pas encore très bien, ils représenteront un parti ancien avec des représentations … J’ai vu souvent des partis de démocratie directe mais ce n’était que des petits projets sans idées ni buts, que l’on retrouve sur quelques sites et sur FaceBook.

La plupart des gens croient qu’ils savent tout, comme les représentants élues. Mais en faits, ils ne connaissent pas bien leurs dossiers. Ils croient à l’économie capitalistes, mais tout ce qu’ils font, c’est de prendre l’argent des taxes et les impôts des électeurs. La démocratie directe sera meilleure car ce sera le métier et la profession de chacun et chacune. Avec la démocratie directe, les coûts seront moindre qu’avec les gouvernements élues et leurs banques.

Ce n’est pas tout le monde qui voudraient ou pourraient participer à la démocratie directe. Cependant, des millions de gens pourraient élisent le parti de la démocratie directe. Il y a des gens qui sont des partis d’extrême-droite. Ils sont racistes et xénophobes, contre les homosexuels, contre la l’égalisation de la marijuana et pour la peine de mort. Mais ces gens sont en minorités et la plupart ne savent même pas comment gérer la démocratie directe. Ce qui est le plus fantastique, c’est que tous les partis pourraient gérer la démocratie directe, même si ils ont voter pour les autres partis.

Un site pour gérer la démocratie directe

Il n’y a jamais eu un pays avec un parti de la démocratie directe car c’est encore trop compliquer à gérer. Même une province à cause du nombres de vote, c’est assez problématique. Mais pour une petite ville, un village, les entreprises, les groupes et la famille, c’est très possible. Presque tout le monde sait comment naviguer sur internet. Il y a des millions de gens sur FaceBook, Twitter et autres, c’est assez accessible. Il s’agit de gérer la démocratie directe en ligne pour chacun des sites spécialisées, pour chaque pays, chaque province et n’importe quoi d’autre. C’est aussi simple que de naviguer sur les médias sociaux. Chacun et chacune des millions de membres donnent leurs coordonnées. Il faudrait traduire le site en plusieurs langues pour rejoindre le monde entier.

Il y a quelques mois, j’ai commencer un site spécialisée pour la démocratie directe. J’ai fais souvent des sites en .htm il y a 20 ans mais c’est le premier en .php et en MySQL, une base de données pour les membres sans risque de « hacker ». Comme ce site est très compliqué et que j’étudie son langage en développement, cela pourrait me prendre plusieurs années. Pour gérer ce site, il y aura plusieurs étapes. La première est de déterminer si on est pour ou contre chaque proposition. La deuxième est de faire une proposition. La troisième concerne les groupes visibles et la quatrième les invisibles, mais seulement pour ces groupes. Les noms des membres seront confidentiel. Cependant dans les propositions, ils pourraient écrire leurs noms et toutes autres informations. Ce site aura aussi quelques autres fonctions très importantes.

Comme il n’y aura pas de modérateur comme les forums, ce seront les membres eux-mêmes qui effectueront ces tâches. Ils feront leur autocensure à l’aide d’un système spécial pour supprimer les propositions non désirées. C’est avec un vote (« oui » ou « non ») de quelques jours que les membres déciderons de ce qui sera supprimé. Les propositions seront aussi supprimer si elles sont pratiquement identiques. Ils faudrait que les membres votent des propositions en précisant son identification et la date. Il y a plusieurs motifs pour supprimer les propositions. Souvent c’est qu’elles ne sont pas sérieuses. Ils y aura aussi les propositions illisibles ou incompréhensibles. Les autres raisons concernent toutes des comportements qui vont à l’encontre des règlements du site.

Mon site se nommera « Un système expérimental de gestion de démocratie directe en développement ». Pour faire un parti de la démocratie directe, il faut les créer. Mais avant, ils faut un système expérimental de gestion, pour étudier le contexte de la démocratie directe. Ce site ne sera pas seulement pour la politique mais pour tout le monde. C’est pourquoi mon article « La démocratie directe » aura une deuxième partie et possiblement plusieurs autres. Cependant, comme j’ai fais deux AVC il y a quatre mois, la réalisation de mon site me prendra beaucoup plus de temps. En attendant, je continuerai mes autres articles.

Merci beaucoup à Julie et Linda car elles ont corrigées les phrases de mes deux articles.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Mon accident …

Bonjour à tout le monde, il y a plus de quatre mois j’ai eu un petit accident pendant que je regardais un film dans mon salon … Juste après mes 60 ans, j’ai eu un AVC et j’ai été à l’hôpital le 9 Juin 2015. J’ai encore fais un autre AVC le 18 Juin et enfin j’ai eu une opération le 2 Juillet, j’ai été sans parler, écrire et lire. Je ne savais pas comment dire mon nom, « Alain Poitras », ni la date et les nombres. Peu après, j’ai étudier les plus simples syllabes des noms avec un vieux dictionnaire. Après mon AVC, j’ai fais une aphasie de conduction, entre l’aire de Broca et l’aire de Wernicke. Mes neurones sont presque morts à cause de ma lésion Sylvien gauche.

Heureusement depuis le 13 Juillet, mon orthophoniste et tout mes intervenants m’aident beaucoup avec mes devoirs. Le 20 Septembre, son devoir est d’écrire un article pour mon Blog car pour moi, s’est important d’écrire et de reconstruire mes neurones. Mon article sera « La Démocratie Directe – Partie I » peu après cet accident. Merci à mes lecteurs car ce ne sera pas très facile pour moi pendant quelques mois.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Le revenu minimum garanti

C’est tardivement que j’ai pu entreprendre la rédaction de cet article car je n’avais plus accès à mon blog, ni à Twitter et à de nombreux autres sites sécurisés, jusqu’à ce que je découvre que seul le navigateur Mozilla Firefox me le permettait car ce logiciel gère lui-même les certificats de serveur … Dans mon article La création monétaire par l’État, j’ai brièvement abordé le sujet du revenu minimum garanti (RMG) aussi appelé « revenu de base » et j’y ai également parlé du mouvement créditiste qui faisait la promotion d’un système social comparable dans plusieurs pays au tout début des années ’70. Ce mouvement s’est malheureusement éteint peu après pour différentes raisons. Quoi qu’il en soit, l’idée du revenu minimum garanti sera toujours d’actualité dans les milieux de gauche car c’est le moyen le plus naturel et logique de forcer les plus riches à partager une partie de leur fortune avec ceux et celles qui en ont vraiment besoin.

Le but premier de ma démarche dans ce blog néocommuniste est de promouvoir la création d’un système économique et social qui permettrait d’éradiquer totalement la pauvreté. Il va de soit que si le capitalisme ne faisait pas de victimes et profitait équitablement à tous, il serait inutile d’y chercher une alternative, mais la réalité est toute autre et l’urgence d’un changement profond se fait de plus en plus sentir. Évidement, pour que le partage des richesses dans un pays soit possible, il doit y en avoir à partager, ce qui n’est pas le cas de très nombreux pays pauvres, mais il n’y a aucune raison valable pour les richesses ne soient systématiquement partagés dans les pays déjà riches comme le Canada où j’habite.

Le revenu de base

Les filets sociaux existants

Dans la plupart des pays riches et socialement évolués, il y a déjà une panoplie de filets sociaux pour subvenir aux besoins des personnes n’ayant pas de revenus suffisants pour vivre convenablement ou même à peine survivre comme c’est le cas des gens qui en sont réduit à vivre de l’aide sociale. Mais bien que ces filets existent, il y a tout de même des dizaines de milliers de sans-abris qui sont passé à travers leurs mailles sans pouvoir y remonter et sans aucun revenu car ils n’ont plus d’adresse fixe. C’est donc dire que la pauvreté extrême existe même dans les pays les plus riches sans que des mesures adéquates soient prises pour aider ces miséreux qui ont eu un jour le malheur de se retrouver subitement à la rue, sous les yeux indifférents des sales bourgeois qui les méprisent.

Les plus importants de ces filets sociaux sont sans contredit les prestations destinées aux gens âgés, la majorité d’entre eux n’étant plus en mesure de travailler pour assurer leur subsistance. La seule condition est d’avoir atteint l’âge requis pour en bénéficier … tous y ont droit qu’ils soient pauvres ou milliardaires. Le montant total de ces prestations varie cependant selon les contributions des retraités tout au long de leur vie active. Toutefois, nombreux sont ceux qui continuent de percevoir divers revenus à leur retraites mais comme tous sont tenus de produire un rapport d’impôt sur le revenu, ils se trouvent à retourner dans les coffres du gouvernement une partie ou la totalité des prestations reçues. Au Canada, les gens ayant des revenus annuels inférieurs à environ 12000$ n’ont pas à pas d’impôts. Une forme de revenu minimum garanti existe donc ici pour les aînés.

Les autres types de filets sociaux sont tous conditionnels. Depuis longtemps, les familles canadiennes reçoivent des allocations familiales dont le montant varie selon le nombre d’enfants à leur charge, une mesure qui fut jadis mise en place pour stimuler la natalité. L’aide sociale fut créée pour subvenir aux besoins des familles n’ayant pratiquement aucun revenu et depuis le début des années ’70 pour tout ceux et celles étant dans la même situation précaire. Les bénéficiaires de l’aide sociale ont cependant le droit d’avoir des revenus de travail jusqu’à 200$ par mois sans diminution du montant de leurs prestations mais ce doit obligatoirement être du travail pour un employeur, en aucun cas des revenus tirés d’un travail autonome, c’est strictement interdit par la loi. Mais dans les faits, bien peu de bénéficiaires se prévalent de cette exception pour de nombreuses raisons, la première étant qu’ils sont immédiatement soupçonnés de travailler au noir et se font constamment harceler par les agents de l’aide sociale tout comme leur nouvel employeur. Donc pour éviter les problèmes, la presque totalité des bénéficiaires préfèrent ne pas travailler du tout, sinon un peu au noir au risque constant de se faire dénoncer par des langues fourchues fascistes …

Finalement, il y a les filets sociaux destinés aux chômeurs pour une durée de plus en plus courte, des prestations pour les victimes d’accidents de travail et depuis assez récemment un régime d’assurance-maladie universel gratuit pour les moins nantis mais auquel les contribuables qui ont des revenus suffisants pour payer de l’impôt doivent contribuer plus ou moins généreusement, selon leurs revenus. Une armée de fonctionnaires assez grassement payés sont employés pour gérer chacun de ces filets sociaux conditionnels, tous plus suspicieux les uns que les autres, leur emplois consistant surtout à vérifier si les bénéficiaires remplissent toutes les conditions nécessaires pour y avoir droit, créant ainsi un climat très malsain.

Sans ces multiples filets sociaux, une grande partie de la population serait si pauvre que l’économie du pays s’écroulerait très rapidement, la criminalité augmenterait en flèche et les autorités auraient continuellement à faire face à la révolte des classes les plus défavorisée. Le but premier n’est donc pas d’aider la population mais de s’en protéger et maintenir la santé économique du pays. Tout est mis en oeuvre pour que les employeurs aient constamment un bassin de main-d’oeuvre à bon marché à leur disposition, ce qu’on appelle dans le jargon communiste le « sous-prolétariat », composés des chômeurs à la recherche d’emplois qui composent environ 8% de la population active et des bénéficiaires de l’aide sociale aptes au travail mais dont aucun employeur ne veut en temps de récession comme actuellement à cause des préjugés dont ils sont victimes. La plupart d’entre-vous diront que nous sommes bien chanceux au Canada d’avoir tout ces filets sociaux mais ce pourrait être encore bien mieux tout comme dans votre propre pays, c’est uniquement une question de bonne organisation sociale.

Le partage des richesses

Il y a plus de 160 ans, à l’époque où la productivité humaine était encore très faible et toute la main-d’oeuvre disponible était requise pour travailler, même les enfants, Karl Marx (oui, encore lui) disait que dans le calcul du prix des biens produits (sans la plus-value capitaliste), il fallait également inclure la sécurité sociale, évidement pour les personnes ne pouvant travailler, les femmes enceintes, les vieillards, les infirmes, les malades mentaux, etc. Il disait également ailleurs que celui qui ne travaille pas ne doit pas manger … Il parlait bien sûr des bourgeois qui s’enrichissent en exploitant les travailleurs sans eux-mêmes vraiment travailler, un comportement encore plus répandu aujourd’hui qu’alors. Malheureusement, les dirigeants à l’attitude dogmatique des pays communistes, prenant au pied de la lettre les écrits de Marx, semble n’avoir retenu que la citation « celui qui ne travaille pas ne doit pas manger », laissant cruellement crever de faim les gens incapables de travailler ci-haut mentionnés, il n’était pas question de sécurité sociale dans ces pays très pauvres, n’ayant que des moyens de production moyenâgeux. Le partage des richesses signifiait alors « partage les richesse entre les travailleurs », ceux et celles ne pouvant travailler devaient compter sur l’aide de leur famille, sinon mendier ou voler pour survivre, une situation toujours existante dans de nombreux pays.

Aujourd’hui, alors que la productivité, grâce aux machines, à l’automatisation et aux ressources énergétiques, la situation est entièrement différente, seulement une faible partie de la population est requise pour produire tout ce dont elle a besoin. Un vieillard avec son gros tracteur ultramoderne, insonorisé avec air climatisé, peut labourer des centaines d’acres de terre sans se fatiguer alors qu’au début du siècle dernier, des dizaines de travailleurs aidés de chevaux ou de boeufs étaient requis pour faire le même travail. Le Canada par exemple est un exportateur de matières premières, ce qui demande peu de main-d’oeuvre, nos produits manufacturés proviennent maintenant en grande partie des pays en voie de développement en Asie ou au Mexique, la majorité des emplois qui nous restent sont dans les services internes, sauf ceux reliés au tourisme qui est une forme d’exportation. Cependant, un grand nombre des emplois dans le secteur des services sont saisonniers ou à temps partiel, les emplois stables à temps plein et à vie, ça n’existe presque plus et notre société semble incapable de s’adapter à cette nouvelle réalité, les travailleurs et travailleuses qui doivent constamment changer d’emplois ou occuper des postes à temps partiel ont besoin d’un revenu supplémentaire pour « réussir à joindre les deux bouts » comme on dit ici.

Les filets sociaux dont je parlais plus haut convenaient à l’époque du plein emploi, alors qu’il y avait beaucoup de travail dans l’industrie manufacturière, ils coûtent déjà très cher aux contribuables en partie à cause des salaires des fonctionnaires qui les gèrent parce qu’ils sont tous conditionnels et de plus en plus en demande à cause de la situation précaire de l’emploi. Comme en principe, tout le monde a déjà un revenu suffisant pour vivre, provenant du travail et/ou des prestations de l’État providence, un revenu minimum garanti et sans conditions pour tous pourrait remplacer avantageusement tous les filets sociaux existants, avec majoration pour ceux ne pouvant vraiment pas travailler, en permanence ou temporairement. Pour gérer tout ça, seule une fraction des fonctionnaires actuels serait requise car il n’auraient pas à vérifier qui y a droit car tout le monde y aurait droit, même les plus riches. Tout comme dans le cas des allocations pour les retraités, les contribuables qui ont des revenus assez élevés retourneraient en partie ou en totalité les montants reçus en prestation de revenu de base. En réalité, ce système sans conditions beaucoup plus simple à gérer coûterait moins cher qu’actuellement et serait socialement très avantageux pour l’économie de pays et l’ensemble de la population, la façon idéale de partager les richesses. Évidement, les bourgeois y perdraient alors leur bassin de main-d’oeuvre à bon marché, leur instrument de chantage et de manipulation du prolétariat depuis toujours.

Les avantages du revenu minimum garanti

Non seulement le RMG remplacerait avantageusement tous les filets sociaux actuels, il procurerait un sentiment de sécurité à tous et à toutes. Également une base solide sur laquelle s’appuyer permettant d’occuper des emplois jugés aujourd’hui précaires sans en souffrir et sans problèmes, une base solide pour démarrer sa propre petite entreprise sans craindre qu’elle ne rapporte pas suffisamment pour vivre et devoir déclarer faillite, ce qui est aujourd’hui très fréquents. Ce serait donc un système parfait pour les artisans, artistes, petits entrepreneurs et petits commerçants désirant vivre en partie de leur travail même si ce n’est pas très payant au début mais peut-être de plus en plus par la suite, jusqu’au moment où ils seraient en mesure de remettre la totalité des prestations reçus à l’État sous forme d’impôts sur le revenu, tout en percevant les taxes de ventes habituelles sur les produits de leur travail, biens ou services. Des milliers de petites entreprises verraient vite le jour, elles pourraient aisément grandir grâce au RMG, en devenir des moyennes et par la suite des grandes avec de la chance et une bonne gestion, ce serait un levier économique formidable pour tout pays. Actuellement, il est très difficile et hasardeux pour les personnes ayant peu de moyens de démarrer une entreprise, c’est une activité pour laquelle les riches bourgeois qui détestent la concurrence ont le monopole, c’est pour servir les classes dominantes que la société est ainsi organisée.

Un tel revenu de base permettrait également d’abolir le salaire minimum car il deviendrait très difficile pour les employeurs d’embaucher de la main-d’oeuvre sans bien la payer, parce que ce système en créerait une pénurie artificielle constante. Cependant, accepter de travailler pour un très bas salaire, pratiquement par plaisir, serait un choix personnel, on peut aussi penser qu’une personne pourrait accepter un bas salaire le temps de prendre de l’expérience ou apprendre un nouveau métier, j’ai déjà travaillé pendant trois mois sans salaire pour cette raison et ça m’a énormément rapporté les quinze années suivantes … Les employeurs ne se sentiraient plus obligés de payer des congés de maladie à leur personnel qui n’auraient plus à compter uniquement sur leur salaire pour vivre, mais la plupart paieraient quand même ces congés pour ne pas perdre leur précieux personnel. Même chose pour les vacances annuelles, les travailleurs et travailleuses pourraient se permettre de plus longues vacances si le RMG leur en donne les moyens, ce serait une question de choix, vous pourriez dire à votre patron, je prend deux semaines de vacances aux fêtes et un mois l’été prochain, la belle vie quoi. Il serait obligé d’embaucher une personne pour vous remplacer pendant ces périodes mais les emplois temporaires étant devenu intéressants grâce au RMG, il n’aurait pas trop de difficulté à en trouver une.

Mon article ne serait pas complet sans mentionner les bienfaits du RMG sur le bénévolat. Comme vous le savez tous, les bénévoles sont des personnes qui donnent de leur temps, qui travaillent pour aider les gens dans le besoin ou pour une cause qui leur tient à coeur et ce sans but lucratif, sans être payés pour ce qu’ils font. Très souvent, les bénévoles sont des gens âgés qui font ça pour se désennuyer ou se rendre utile, souvent aussi des gens à l’abri du besoin. Le RMG permettrait à tout ceux et celles qui le désirent de faire du bénévolat à temps plein ou presque sans avoir se soucier de leur propre subsistance. Remarquez que le bénévolat peut prendre de nombreuses formes, maintenir gratuitement des sites, des blogs ou des pages Facebook pour une cause ou simplement pour transmettre des connaissances et de l’information est aussi du bénévolat … Le travail ne doit pas être nécessairement payant comme le croient pratiquement tous les capitalistes, mais il faut bien un revenu pour vivre dans leur monde impitoyable. Lorsqu’un stupide bourgeois me demande combien ça me rapporte de rédiger mon blog communiste, ça me met hors de moi et je lui répond en le regardant avec des fusils dans les yeux : « Aye le cave, je suis communiste, tu pense quand même pas que je fais ça pour de l’argent » … (cave = expression québécoise pas très flatteuse)

Outre ces avantages indéniables, des centaines de milliers de personnes ne travaillant pas du tout actuellement pour des raisons de santés, de condition physique ou mentale, ou encore parce qu’elles sont trop âgées, pourraient arrondir leurs fins de mois en travaillant quelques heures par semaines ou quelques semaines ou mois par années, à leur rythme et selon leurs besoins, et ce sans se faire harceler par les fonctionnaires suspicieux dont je parlais plus haut, ce qui est un net dés-incitatif à retourner sur le marché du travail. Le travail partiel et temporaire au noir deviendrait un travail légal au grand jour et sans contraintes. En réalité, le RMG serait avantageux pour tous, des plus pauvres, qui pourraient vivre plus confortablement, aux plus riches car leurs clients auraient plus d’argent à dépenser dans leurs commerces et leurs entreprises. Actuellement, toutes les entreprises de mon pays ferment les unes après les autres, particulièrement les restaurants et les hôtels (à cause des lois anti-tabac et de la pénurie de touristes), la situation est catastrophique. Pour que « l’économie roule », il faut que tous les consommateurs aient des revenus suffisants à dépenser, des surplus monétaires pour leurs loisirs ou se payer des choses dont ils rêvent depuis longtemps, voilà ce qu’offrirait le RMG, c’est aussi simple que ça. L’économie pour les nuls, c’est un peu comme le cycle de la pluie, l’eau des océans s’évapore (le travail) grâce au soleil (la consommation), forme les nuages (la distribution des biens), retombe partout au sol (les revenus du travail) pour faire grandir les plantes (nous) et retourne finalement dans les océans. Un supplément de soleil (l’effet du RMG) ne ferait pas de tort en ces temps de désertification économique …

Les désavantages du revenu minimum garanti

Je me demandais bien quoi écrire ici … La plupart diront que certaines personnes ne se donneront plus la peine de travailler si le RMG leur donne les moyens de subvenir à leur besoins de base, un petit logis, de la bouffe, des passe-temps peu dispendieux et ils ont raison. Il y en aura toujours qui préfèrent ne rien foutre mais il n’en reste pas moins que ce sont aussi des consommateurs qui procurent du travail à ceux qui travaillent et ils ont aussi le droit de vivre comme tout êtres vivants. Les prestations du RMG pour les personnes aptes au travail doivent permettre de vivre ainsi, pratiquer ce qu’on appelle la « simplicité volontaire » … mais actuellement, on devrait plutôt parler de « simplicité involontaire ». Si nombreux seront ceux et celles qui feraient le choix de vivre ainsi pour quelques raisons que ce soit, ça laissera tout simplement plus de travail pour ceux et celles qui préfèrent vivre beaucoup plus confortablement. Mais ne vous méprenez pas, l’argent est une drogue, lorsqu’on a bien goûté à ses avantages, on en veut habituellement de plus en plus, ceux qui se refusent à travailler, c’est habituellement parce qu’ils n’ont jamais été payé convenablement pour leur travail et qu’ils ont le sentiment que ça ne leur a jamais rien rapporté, sauf des ennuis. Par contre, pour les gens ayant des problèmes récursifs de jeu, d’alcool ou de drogue, la « simplicité volontaire » vaut peut-être mieux.

Certaines personnes n’ayant jamais travaillé peuvent vite devenir de véritable bourreaux de travail si elles adorent ce qu’elles font et grandement améliorer leurs conditions de vie, il faut juste que la société leur donne la possibilité de travailler pour un revenu décent plutôt que de les exclure ou les jeter en pâture aux exploiteurs capitalistes … L’inverse est vrai aussi, à un certain moment, une personne ayant longtemps travaillé et possédant déjà tout, une grande maison en ville payée, un beau chalet à la campagne payé, une voiture neuve payée, plein de belles choses et de substantielles économies, pourrait prendre sa retraite avant le temps et profiter pleinement de ses possessions durement gagnées jusqu’à la fin de ses jours. Grâce au RMG inconditionnel, tout personne désirant en vivre exclusivement pendant un certain temps pourrait conserver tout ses acquis. Actuellement, pour avoir droit à l’aide sociale (au Québec), il faut posséder bien peu de choses, jamais plus de 1500$ en argent, une automobile d’une valeur 2500$ au maximum, une modeste maison déjà acquise évaluée à moins de 90000$ , tout excédant entraîne des coupures substantielles dans les prestations ou même le droit d’en recevoir. Ça ne donne donc rien à ceux et celles devant faire périodiquement appel à l’aide sociale pour vivre d’économiser pour leur avenir quand ils doivent avoir presque tout perdu avant d’avoir droit à l’aide sociale de nouveau. C’est également ce qui fait que les riches sont esclaves de leur propre argent et leurs possessions, ils ne peuvent arrêter bien longtemps sinon ils perdent tout, pour eux, c’est marche ou crève. Tout le monde fonctionne à la menace en ce bas monde …

Le montant des prestations du revenu minimum garanti

Comme je le disais un peu plus haut, le RMG doit au moins permettre de vivre dans un confort relatif et se nourrir convenablement. Si les moins nantis ont droit à un petit logement subventionné (un HLM), le montant n’a pas à être très élevé. Deux personnes ou plus aptes au travail désirant améliorer leurs conditions de vie sans même devoir travailler peuvent toujours cohabiter dans un plus grand logement ou une petite maison, mais être capable de vivre en commune ou simplement avec une autre personne n’est pas donné à tout le monde. Mais grâce au RMG, la plupart des gens préfèrerait travailler au moins de temps à autres pour substantiellement augmenter leurs revenus car je le rappelle, travailler devient vite une activité agréable lorsqu’on a le sentiment que ça rapporte vraiment quelque chose de plus.

Le montant des prestations doit cependant être majoré pour les personnes partiellement ou totalement inaptes au travail car elles ne peuvent faire le choix de travailler pour de meilleurs revenus comme les autres. Les parents ayant des enfants à charge doivent aussi recevoir plus car le RMG remplacerait également les allocations familiales, le parent choisissant de rester au foyer pour s’occuper des enfants et effectuer les travaux domestiques recevrait enfin un salaire … Les étudiants adultes également doivent recevoir plus car non seulement ils doivent subvenir à leurs besoins de base, ils ont habituellement des frais supplémentaires à payer. Rien ne les empêcherait de recevoir également des revenus d’un petit travail en autant que ça ne nuise pas trop à leurs études. Le savoir est une richesse profitant à la société entière, il ne faut pas mettre des bâtons dans les roues aux étudiants comme le font actuellement nos stupides gouvernements mais les aider à poursuivre leurs études jusqu’au plus haut niveaux possible.

Si vous avez lu mon article La monnaie temps de travail, vous vous rappelez peut-être que je proposais également un supplément au RMG pour inciter les étudiants à faire des études dans des domaines délaissés mais absolument nécessaires au bon fonctionnement de la société. J’y ai aussi mentionné qu’un supplément au RMG serait approprié pour inciter les travailleurs et travailleuses des entreprises de l’État à occuper des postes dont personne ne veut, parce que ce sont des emplois très éprouvants, répugnants, dégradants ou dangereux, mais qu’il faut bien qu’ils soient comblés. Le fait est que je proposais que tous ces employés(es) reçoivent un salaire équivalent au salaire horaire moyen dans le privé, mais payé en monnaie locale dont l’unité équivaudrait à une heure de travail normal, le UU (unité universelle ou universal unit). Mais évidement, une telle monnaie locale créée par l’État au besoin n’est absolument pas un prérequis pour instaurer le RMG dans n’importe quel pays, qu’il soit communiste ou capitaliste, leur monnaie nationale actuelle convient parfaitement. Le RMG est uniquement une mesure sociale et humaniste pour rendre la vie plus facile et agréable au peuple et par le fait stimuler la consommation, donc l’économie et l’emploi. Actuellement, la seule chose que nos gouvernements font pour stimuler la consommation est de forcer les banques à prêter au plus bas taux d’intérêts possible mais ça ne fonctionne pas car les dettes publiques et personnelles ont déjà atteint un niveau très dangereux pour l’économie mondiale, un bel héritage que nous laissons aux générations futures …

En conclusion

Je crois bien avoir couvert les principaux aspects du revenu minimum garanti, ses avantages et ses conséquences. À ma connaissance, un tel système n’a jamais été instauré de façon permanente dans aucun pays car ce serait le cauchemar des classes dirigeantes qui ne pourraient exploiter et manipuler le « petit peuple » à leur guise. Mais plusieurs expériences ont été tentées un peu partout dans le monde et les résultats furent très positifs dans tous les cas, aucune baisse de productivité ne fut observée, la qualité de vie des populations visées s’est grandement améliorée entrainant par le fait une forte baisse de la criminalité. Le RMG, c’est en partie comme au Monopoly, le jeu bien connu inventé il y a longtemps par un chômeur, à chaque fois que vous passez à GO, vous recevez 200$ inconditionnellement, donc un revenu de base. Le jeu vous permet ensuite d’avoir des revenus supplémentaires moyennant certains efforts et ainsi vous enrichir, une analogie un peu boiteuse je l’admet, aux revenus de travail … Le genre d’anarcho-communisme libertaire dont je fais la promotion dans ce blog permet la propriété privée mobilière et immobilière ainsi que la libre entreprise mais décourage l’acquisition de propriétés privées foncières car la terre et ses ressources devrait appartenir collectivement à tous et non seulement aux plus riches. Les entreprises de l’État y auraient un rôle palliatif aux entreprises privées qui dans un cadre purement capitaliste se sont toujours avérées incapables de fournir du travail et un salaire convenable à toute la main-d’oeuvre disponible. Je n’ai rien inventé, la propriété privée n’a jamais été abolie dans la grande majorité des pays communistes et la libre entreprise est maintenant permise en Chine, au Vietnam, au Laos et à Cuba, une nécessité pour assurer leur survie dans notre cruel monde capitaliste. Il n’y a que la Corée du nord avec son régime dictatorial au modèle stalinien qui fait encore exception mais ils devront tôt ou tard suivre l’exemple des quatre autres pays encore officiellement communistes. Le sujet de mon prochain article sera la démocratie directe, la pierre angulaire d’un réel changement dans le monde.

Quelques lectures complémentaires :

Wikipédia – Le revenu de base
L’Allocation Universelle
Le film « Le revenu de base, une impulsion culturelle »

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Le double système monétaire

Quelques mois ont passé depuis la publication de mon article précédent car mes autres activités souvent saisonnières accaparaient tout mon emploi du temps. Parmi ces activités, ayant constaté que la fréquentation de mon blog était plutôt faible, je me suis inscris sur Twitter et Facebook afin de lui faire de la publicité et ce fut très efficace. Je dois cependant avouer que j’avais besoin d’une certaine période de réflexion avant de poursuivre car écrire n’est vraiment pas ma spécialité et je n’ai jamais rien compris aux règles de grammaire, c’est juste le seul moyen à ma disposition pour faire connaître mes idées politiques sur Internet et ça me demande des efforts intellectuels inhabituels.

Le matérialisme dialectique

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerai consacrer quelques mots au matérialisme dialectique dont Marx, Engels et les premiers révolutionnaires communistes ont souvent parlé. C’est une méthode d’analyse dialectique de la réalité à travers un prisme matérialiste, elle est basée sur la science de la nature et la théorie des contradictions de Hegel … En termes plus clairs, cette analyse dialectique leur a permit d’expliquer les très nombreuses contradictions du système capitaliste et selon eux, les véritables besoins des peuples que seul le communisme était en mesure de satisfaire.

Ils ont donné de nombreux exemples des contradictions dont toutes choses sont naturellement faites et qui s’y équilibrent, le plus frappant est le magnétisme, tous les aimants sont composés de deux pôles appelés nord et sud entre lesquels circule un flux magnétique d’une intensité égale à chacun de ces pôles. Aucun aimant ne peut exister sans ces deux pôles, l’attraction et la répulsion de deux aimants dépendant de l’équilibre de ces forces contradictoires et de leur position physique réciproques, ce qui permet notamment aux moteurs électriques de tourner et aux alternateurs de produire de l’électricité.

Les pôles positif et négatif en électricité sont d’ailleurs intimement reliés à ceux du magnétisme, le flux des électrons dans un corps conducteurs circulant du pôle négatif où il y a un surplus d’électrons vers le pôle positif où il en manque. Pour qu’il puisse y avoir une circulation d’électrons d’un point à l’autre d’un circuit (le courant mesuré en Ampères), il doit absolument y avoir une différence de potentiel entre ces deux points (le voltage mesuré en Volts). Un de ces points doit donc être plus positif ou négatif que l’autre sinon le courant ne circule plus, comme dans le cas d’une pile complètement à plat qui comme un aimant démagnétisé est devenue une chose dénudée des bénéfiques contradictions internes nécessaires à son fonctionnent.

Tout ce calcule en magnétisme et en électricité, leurs unités de mesure ont toutes un rapport précis entre elles et on trouve également de nombreux exemples de contradictions en mathématique qui font d’elles ce qu’elles sont. Il y a bien sûr les nombres positifs et négatifs en équilibre parfait et pratiquement toutes les opérations mathématiques qui ont leur contrepartie directe comme l’addition et la soustraction, la multiplication et la division. Cette notion d’équilibre est d’ailleurs de première importance dans toutes résolutions d’équations, le calcul différentiel et intégral, la trigonométrie et l’algèbre surtout booléenne qui est largement utilisé en informatique et permet de résoudre des problèmes à partir des seules conditions vraies ou fausses.

Le vrai et le faux en sont un autre exemple, tout comme le Yin et le Yang dans la culture Chinoise, le masculin et le féminin, la lumière et la noirceur, le bruit et le silence, la chaleur et le froid, le capitalisme sauvage et le communisme totalitaire … Le matérialisme dialectique est dont la science des choses opposées qui composent à peu près tout et dont l’équilibre détermine la nature. Il est bien évident que dans le capitalisme, c’est l’instabilité, l’incohérence et le déséquilibre des éléments qui le composent qui créent les crises économiques à répétition et toutes inégalités sociales, ce qui engendre exploitation, chômage, pauvreté et misère. Si le capitalisme était bon comme les riches le prétendent, ces calamités n’existeraient plus depuis longtemps et tous les humains vivraient dans l’abondance, l’harmonie et le bonheur. La réalité est que le capitalisme a été créé par les riches pour leurs propres besoins d’enrichissement et qu’ils s’opposent avec acharnement à toutes mesures sociales destinées à amoindrir les effets pervers de ce système car elles sont toujours contre leurs intérêts, ils le maintiennent depuis toujours par le mensonge et la manipulation.

Mais il ne faut pas se leurrer, le communisme prétendument « scientifique » dont les bases élaborées il y a plus de 100 ans ont été mises en pratique sous diverses formes est très loin d’avoir solutionné les problèmes de l’humanité et furent autant un gigantesque fiasco que semble l’être le capitalisme aujourd’hui. Le communisme sous ses formes dites « totalitaires » a prouvé être contre-nature et incapable de répondre aux véritables besoins des peuples, c’est comme si on avait essayé de supprimer de la société certaines forces vitales en ne conservant que leur contrepartie, ce qui conduit immanquablement à un total déséquilibre et l’échec certain de ce système social et économique. C’est comme si le communisme avait essayé de créer un aimant ne comportant qu’un pôle, c’est impossible.

En tant que « néocommuniste », je crois la société idéale doit reposer sur le parfait équilibre de ses composantes opposées et contradictoires, que celles-ci se complètent et compensent mutuellement leurs lacunes, pour que le bonheur des uns ne puissent plus faire la malheur des autres, pour que l’enrichissement de certains ne cause plus d’appauvrissement mais un enrichissement global grâce à un partage équitable des richesses. C’est pourquoi je milite pour une économie pluraliste où les entreprises privées peuvent coexister harmonieusement avec les entreprises nationales et pour que les gens aient toujours le choix de travailler pour l’une et l’autre moyennant un salaire, sinon de vivre des fruits leur propre entreprise, seuls ou avec des partenaires, grâce à des moyens de production privés ou collectifs mis à leur disposition par l’État lorsque les fins le justifient.

Cette notion d’équilibre parfait doit également s’appliquer au système monétaire de chaque pays. Tant qu’il existera une multitude de pays indépendants dépendant tous les uns des autres pour leur approvisionnement en biens de consommation – car il a été largement prouvé qu’aucun ne peut vivre en autarcie, sinon très difficilement – et tant que les pays feront du commerce entre eux, important et exportant biens et services, le système monétaire international mis en place et géré par les financiers capitalistes et leurs banques continuera d’exister et sera le principal moyen d’échange entre tous les pays, que ça nous plaise ou non … L’équilibre au niveau mondial repose sur la balance commerciale de chaque pays et la valeur respective des monnaies qu’ils utilisent pour leurs transactions dont le taux de change est flottant et déterminé par leur offre et leur demande sur le marché international des changes. La lutte contre le capitalisme à l’échelle internationale ne pourra se faire que lorsque qu’il aura été suffisamment maîtrisé dans la plupart des pays riches, lorsque leur classe dominante deviendra la classe dominée par l’ensemble du peuple. Le « pouvoir au peuple » par la démocratie directe que les riches appellent avec raison et stupeur la « dictature de la majorité » serait tout simplement la version contemporaine de ce que les anciens communistes appelaient « la dictature du prolétariat », l’inverse de la « dictature masquée des ploutocrates » et leur « fausse démocratie bourgeoise » dans laquelle les dés sont toujours pipés d’avance … 

Cependant, au niveau national dans chaque pays, le mode de création et de distribution de la monnaie obligatoirement utilisée pour le commerce international est inapproprié, tout comme il cause de fortes inégalités entre les pays riches et pauvres, il en cause entre les habitants de chacun de ces pays. Mais rien n’empêche un pays d’utiliser une deuxième monnaie non convertible internationalement pour son usage interne, créée et distribuée de façon différente et plus équitable. Tout comme dans le cas de la coexistence de la propriété privée et collective des moyens de production et de service, l’équilibre dialectique parfait pourrait donc être atteint grâce à un double système monétaire, une monnaie conventionnelle pouvant servir au commerce international et une monnaie nationale servant uniquement aux échanges intérieurs.

Le double système monétaire

Comme je l’ai déjà mentionné dans mon article La démocratie dans les pays communistes actuels, un double système monétaire a déjà existé dans de nombreux pays, communistes ou non et existe encore à Cuba et en Chine. Dans la plupart des cas, il s’agissait d’une monnaie nationale non convertible à l’extérieur du pays et d’une monnaie spéciale à l’usage des visiteurs étrangers ou réservée au commerce international souvent appelée FEC (foreign exchange certificate).

La monnaie nationale de la Chine est le Renminbi (monnaie du peuple) et le Yuan son unité de compte. Elle a utilisé des FEC de 1995 à 2005 mais depuis 2010, le Renminbi est en partie convertible internationalement dans la zone économique de Hong Kong et exclusivement pour les entreprises chinoises de dizaines de provinces, à certaines conditions … Le Renminbi non convertible est désigné par le code monétaire CNY (onshore) et le Renminbi convertible par le code CNH (offshore). La Chine est devenue la deuxième puissance économique grâce aux 3000 milliards US$ qu’elle a accumulé en trente ans dans ses réserves de change dont environ 50% sont en bons du trésor américains, elle est donc en position de dominer une grande partie du monde capitaliste et imposer ses propres règles et son Yuan, ce qui fait bien des mécontents.

La Chine se porte assez bien et sa balance commerciale a toujours été excédentaire, elle exporte beaucoup plus qu’elle n’importe, c’est ce qui l’a rendu si riche et puissante. C’est tout l’inverse de Cuba dont la Peso national non convertible (CUP) utilisé par le peuple a une très faible valeur et le Peso convertible (CUC) n’est même pas reconnu sur les marchés de change internationaux, le CUC ne peut être échangé contre des devises étrangères que sur le territoire Cubain. Le CUC est considéré par les économistes comme une forme de FEC et pour les pays capitalistes, c’est de la monnaie de singe n’ayant aucune valeur …

Pour son commerce extérieur, Cuba doit compter uniquement sur ses maigres réserves de change en devises étrangères et s’endette d’année en année car contrairement à la Chine, les Cubains doivent importer beaucoup plus qu’ils ne puissent exporter. En effet, leur économie fortement minée par l’embargo américain, surtout depuis la chute de l’URSS, ne leur permet que de disposer de moyens de production très rudimentaires et de ressources énergétiques limitées. Ce pays, qui a pourtant un climat propice à l’agriculture et l’élevage d’animaux de boucherie ainsi que de vastes terres fertiles en friche et inexploitées, n’arrive même pas à nourrir son propre peuple et doit importer une grande partie de sa nourriture. Le système social du pays et la grande pauvreté des Cubains favorise l’improductivité, la corruption, le vol, la contrebande et le travail clandestin.

Ce que je propose n’est pas l’utilisation d’une deuxième monnaie convertible parce que la monnaie nationale ne l’est pas comme en Chine et à Cuba mais exactement le contraire … Je propose l’utilisation d’une monnaie nationale non convertible pour les pays dont la monnaie actuelle est déjà convertible et acceptée internationalement sur le marché des changes. Une monnaie à l’usage du peuple qui n’est pas créée par les banques et distribuée sous forme de prêts comme les monnaies conventionnelles mais créée par l’État selon ses besoins et distribuée au peuple en salaires et allocations diverses, également en paiements aux entreprises privées dont l’État est client.

La fonction principale de la monnaie en circulation dans un pays et dans le monde est de remplacer efficacement le troc, d’échanger indirectement biens et services, acheter et vendre les immenses richesses en biens meubles et immeubles, corporels ou incorporels qui sont la propriété des individus, des entreprises ou des États. Évidement, la valeur de toute la monnaie en circulation est très faible comparativement à ces immenses richesses car selon nos lois, tout peut se vendre sauf les être humains depuis la fin officielle de l’esclavage mais comme je l’ai déjà mentionné, ceci est assez discutable … Toutefois, une grande partie de cette monnaie en circulation n’est pas utilisée pour les échanges mais conservée comme telle, accumulée dans les coffres-forts ou ailleurs.

Comme il y a déjà bien suffisamment de monnaie conventionnelle en circulation dans le monde pour tous les échanges financiers, la monnaie créée par les banques lors des prêts bancaires gonfle constamment la masse monétaire de milliers de milliards de dollars pour de plus ou moins longues périodes mais elle est détruite lors de son remboursement après avoir servi aux millions d’échanges de biens et services qui s’effectuent chaque jour dans le monde. Afin que la monnaie nationale créée au besoin par l’État ne s’accumule pas infiniment dans la masse monétaire, il importe qu’elle soit aussi détruite à son retour dans les caisses de l’État, après un relativement court séjour dans la masse monétaire.

Les deux principales différences entre la monnaie conventionnelle et celle à usage uniquement nationale sont la façon dont sont elles créées et celle dont elles sont distribuées au peuple mais les deux sont détruites lorsqu’elles retournent là où elles ont été créée. Bien entendu, elles ne sont pas distribuées aux mêmes personnes, la monnaie créée par les banques est surtout distribuée aux riches qui ont une bonne cote de crédit et des garanties de remboursement et la monnaie du peuple créée au besoin est surtout distribuée en salaire aux travailleurs et travailleuses des entreprises de l’État et aux bénéficiaires des allocations gouvernementales qui sont en grande partie des gens âgés et ou sans emplois. C’est ce qui fait toute la différence, cette deuxième monnaie serait distribuée aux moins nantis et non aux plus riches, ils l’utiliseront surtout pour payer leurs besoins de base et non pour acquérir des biens luxueux, investir et spéculer dans le but de toujours s’enrichir d’avantage.

Autant cette deuxième monnaie à usage interne serait avantageuse pour les moins nantis, autant elle le serait pour l’État, donc pour la nation entière, car la dette publique n’aurait plus de raisons d’être. Actuellement, les États doivent emprunter des milliers de milliards aux banques privées et sont endettés jusqu’au cou. Ça n’a plus aucun sens, ces immenses dettes qui s’accumulent deviendront un véritable fardeau pour nos descendants, un fardeau dont ils ne pourront jamais se libérer et auquel la plus grande part de leurs taxes et impôts sera consacré. Grâce à cette monnaie pouvant être créée au besoin, l’État n’aura plus de créanciers et la monnaie non retournée sous forme de taxes, impôts et revenus divers resterait tout simplement en circulation dans la masse monétaire, entre les mains des gens qui l’ont acquis légitimement et s’en serviront pour leurs transactions courantes ou s’enrichiront en l’accumulant. La masse monétaire s’en trouverait ainsi gonflée mais le gonflement créé par les prêts bancaires diminuerait proportionnellement, le recours au crédit étant devenu moins indispensable grâce à cette « monnaie du peuple ». Il faut bien comprendre que le peuple ne deviendrait pas un créancier de l’État si ses dépenses locales sont supérieures à ses revenus car l’État appartient au peuple et ainsi, nos descendants ne seront pas de perpétuels esclaves de la dette publique …

Comme je l’ai déjà expliqué, cette monnaie locale créée au besoin permettrait aux États d’effectuer des travaux de grande envergure économiquement non rentables mais socialement ou écologiquement essentiels. Les moyens financiers extraordinaires qu’elle procurerait leur permettraient de mettre sur pied toutes les entreprises nationales et de se donner tous les moyens de production nécessaires au bien-être du peuple. Tout ceci évidement dans les limites imposées par les richesses naturelles et énergétiques de ces États ainsi que le niveau technologique et la productivité de leurs peuples car rien ne peut s’obtenir sans efforts.

Le double système monétaire

La conversion des monnaies

Lorsqu’un pays désire importer des biens ou services d’un autre facturés dans une autre devise que la sienne, il doit acheter celle-ci sur le marché des changes au taux alors en vigueur, il peut aussi acheter certaines devises exotiques de « brokers » spécialisés si elles sont disponibles en quantité suffisantes. Pour acheter des devises étrangères avec sa propre devise, cette dernière doit être convertible à l’étranger et avoir une certaine renommée car la confiance en une monnaie est un facteur déterminant en ce qui concerne sa demande et sa valeur. Le cas échéant, le pays importateur n’a d’autres choix que d’utiliser les fonds qu’il a en réserve dans cette devise, ce qui est manifestement le cas de Cuba dont les deux monnaies n’ont aucune valeur à l’extérieur du pays. Évidement, d’autres moyens sont possibles tels le troc direct de marchandises entre les deux pays ou des ententes d’échange de natures diverses.

Concernant le double système monétaire dont il est question dans cet article, la monnaie conventionnelle utilisée doit être convertible internationalement et la monnaie nationale à usage locale, malgré que non convertible à l’extérieur du pays doit l’être à l’intérieur. Les deux monnaies du pays doivent être mutuellement convertibles afin que les fournisseurs, salariés et bénéficiaires des allocations de l’État puissent se procurer des biens et services disponibles uniquement en monnaie conventionnelle ou encore pour en importer d’un autre pays ou simplement voyager à l’étranger car se rendre dans un autre pays pour y dépenser de l’argent provenant du sien est une forme d’importation.

Cependant, comme il est mentionné dans le tableau ci-haut, « la conversion de la monnaie locale en conventionnelle est dépendante de sa disponibilité dans les réserves ». Les banques ont toujours de grandes réserves en devises étrangères importantes dans leurs coffres, habituellement en bons du trésor ou autres titres et elles pourraient en avoir aisément en « monnaie du peuple » locale car l’État pourrait leur en vendre autant qu’elles en veulent. Mais l’inverse est moins évident, il y a de fortes chances que seul l’État soit en mesure d’échanger de la monnaie du peuple contre de la monnaie conventionnelle, pour que la chose soit possible, elle doit en posséder de grandes réserves et de telles réserves sont habituellement difficiles à accumuler. Si le pays n’est pas suffisamment riche comme c’est le cas de Cuba, soit qu’il y ait de constantes pénuries de change ou que le taux de change entre les deux monnaies soit très élevé, ce qui est très injuste pour les moins nantis. À Cuba, un Peso convertible vaut actuellement 24 Pesos national mais en Chine, les Renminbis « onshore » et « offshore » ont pratiquement la même valeur.

Comme je l’expliquais dans mon article précédent La monnaie temps de travail, l’unité de la monnaie locale créée au besoin par l’État devrait idéalement être basée sur une heure de temps de travail moyen et cette monnaie pourrait être appelée le UU pour « Unité Universelle », le salaire de base de tous les salariés des entreprises de l’État serait donc de un UU par heure travaillée. Afin que ces salariés aient le même pouvoir d’achat que ceux et celles travaillant pour les entreprises privées et vice versa, le UU devrait valoir le salaire horaire moyen payé dans ces entreprises. C’est ce qui déterminerait le taux de change entre les deux monnaies nationales.

La constitution des réserves en monnaie conventionnelle

Afin que les réserves en devise conventionnelle soient suffisantes pour convertir les deux monnaies à ce taux et éviter les pénuries de change et le recours éventuel au rationnement, le pays doit être assez riche pour qu’elles puissent être accumulées et pour ce faire, il existe quatre moyens principaux. Premièrement, les entreprises de l’État doivent idéalement exporter plus qu’elles n’importent comme l’a fait la Chine depuis les années ’80. Comme les exportations devraient se faire aux prix courants du marché, les entreprises de l’État feraient normalement des profits, vous vous dites que c’est du capitalisme mais lorsqu’on fait du commerce avec des pays capitalistes, il faut en faire car lorsqu’on importe de ces pays, ils ne se gênent pas pour en faire des profits. L’important est que ces profits servent à l’enrichissement collectif et non seulement à celui des plus riches. Il est important de noter ici que si un pays importe plus qu’il n’exporte, il peut quand même s’enrichir en accumulant les surplus de biens matériels qu’il produit mais sa monnaie convertible fuit constamment et ses réserves en devises étrangères baissent.

Deuxièmement, tous les impôts et taxes payés à l’État ainsi que les services et biens produits par ses entreprises nationales le seront habituellement en UU, la monnaie du peuple, qui sera détruite dès son encaissement. Mais il serait aussi possible de payer ces sommes en monnaie conventionnelle, dans ce cas, cette monnaie ne sera évidement pas détruite mais accumulée dans les réserves de change de l’État. Ces réserves serviront également aux dépenses de l’État ne pouvant être payés en UU, ce qui sera le cas pour ses importations et pour les biens et services fournis par les entreprises privées n’acceptant pas le UU, lorsque c’est absolument nécessaire … L’État doit être uniquement au service du peuple et non une vache à lait pour les entreprises privées capitalistes.

Troisièmement, lorsque le peuple ou les entreprises du pays doivent échanger leur UU en monnaie conventionnelle, les UU ainsi reçus seront détruits dès leur encaissement, abaissant proportionnellement le niveau des réserves de change en monnaie conventionnelle. Mais dans le cas inverse qui se présentera moins fréquemment, lorsque de la monnaie conventionnelle sera échangée contre des UU, ces derniers seront créés expressément mais cette très précieuse monnaie conventionnelle sera ajoutée aux réserves. Évidement, lorsque je parle de la création et la destruction de la monnaie, c’est de façon scripturale, vous aurez compris que la monnaie sous sa forme physique en billets ou en pièces encore utilisable sera constamment remise en circulation comme c’est le cas pour la monnaie conventionnelle …

Quatrièmement, les sommes provenant des bons du trésor national vendus en monnaie conventionnelle seront également ajoutés aux réserves de change nationales, leurs détenteurs pourront cependant les revendre à l’État à tout moment pour récupérer leur placement.

La constitution et la conservation de ces réserves de change dépendent donc largement de la santé économique du pays, de ses ressources naturelles et énergétiques, son niveau technologique, ses exportations et surtout de sa productivité. Les habitants d’un pays incapable de convertir sur demande sa monnaie locale non convertible en monnaie conventionnelle ne pourront pas facilement se procurer des biens vendus uniquement dans cette devise ou voyager à l’étranger, ce qui est le drame de Cuba. C’est pourquoi il est primordial, comme une analyse dialectique adéquate devrait le révéler, qu’une partie de l’économie d’un pays repose sur les entreprises privées qui ont des qualités que pourraient difficilement avoir les entreprises nationales de l’État. Il ne faut pas perdre de vue l’apport considérable des entreprises privées en monnaie conventionnelle dans les réserves de l’État qui sont à la disposition du peuple et constituent une partie de sa richesse collective, on ne peut partager les richesses que si elles existent.

Les taxes et impôts

J’aimerai ouvrir ici une petite parenthèse au sujet des impôts et taxes, j’en ai déjà parlé dans mes articles précédents et j’en reparlerai encore dans les suivants. Même si l’État peut créer toute la monnaie nécessaire pour ses dépenses, il n’en reste pas moins que cette monnaie doit lui revenir pour être détruite. Également, il importe qu’une bonne partie des revenus des plus riches retourne à la collectivité qui les a enrichi car il est impossible de s’enrichir plus que le travail normal le permet sans exploiter les moins nantis d’une façon ou d’une autre, directement ou indirectement, l’Etat communiste doit les forcer à partager leurs richesses. C’est pour ces raisons que les taxes et impôts existent.

Toutes les entreprises privées dûment enregistrées devraient être tenues de payer de l’impôt sur leurs profits réels ainsi que les gens ayant des revenus supérieurs à ceux de la moyenne des salariés, comme les professionnels, les cadres supérieurs et les propriétaires spéculateurs. Les travailleurs et travailleuses dont les revenus sont égaux ou inférieurs à ceux de la moyenne ainsi que les entreprises privées ne faisant vraiment pas de profits ne devraient pas être tenus de payer de l’impôt. Cependant, tous, riches ou pauvres, auraient à payer des taxes pour la plupart des biens et services qu’ils se procurent, exception faite des biens et services essentiels comme les aliments de base et les logements modestes par exemple. Le taux de taxation devraient logiquement être plus bas pour ce dont la plupart des gens doivent se procurer dans leur vie de tous les jours, moyen pour ce qui est considéré comme un luxe que les moins nantis ne peuvent habituellement s’offrir et élevé pour ce que seuls les plus riches peuvent se permettre d’acheter.

Karl Marx avait suggéré d’incorporer le coût des dépenses sociales et celles de l’État dans le coût de production des biens vendus par les entreprises nationales mais ce serait selon moi fausser les coûts réels de production. D’une façon générale, ces taxes et impôts devraient être perçus moyennant un minimum de contrôle et de complexité bureaucratique afin de minimiser le personnel requis car la fonction publique est incontestablement l’activité la plus improductive et onéreuse de la société. Certains liront entre ces lignes qu’il s’agit d’essorer les riches au maximum, de créer un État « Robin des bois », ils ont bien raison … ce n’est pas un blog capitaliste que je rédige mais un blog communiste … C’est surtout aux gens qui s’enrichissent principalement en faisant fructifier leur argent sans vraiment travailler, plutôt qu’en se privant du superflu et en économisant, à payer pour ceux et celles dont les revenus sont tout juste suffisants pour leur subsistance. Cette façon de voir les choses est tout à fait l’inverse de celle de nos gouvernements bourgeois qui sont tous à la solde des riches.

L’utilisation des deux monnaies

Pour récapituler, le principe des deux monnaies est très simple, les banques prêtent de l’argent qui n’existe pas réellement, il est créé scripturalement pour être prêté et détruit lors du remboursement des prêts. L’état paie aussi ses salariés, bénéficiaires et ses divers achats avec de l’argent qui n’existe pas réellement, il est créé scripturalement selon ses besoins et détruit lors de l’encaissement des impôts, taxes et ses autres revenus. Dans les deux cas, la boucle se referme lorsque la monnaie retourne où elle a été créée pour y être détruite après avoir accompli sa fonction première, l’échange de biens et services.

La monnaie créée par les banques grâce à l’effet multiplicateur du crédit endette les peuples et les États souvent pour très longtemps et enrichi toujours plus les plus riches qui empochent les intérêts qui sont les principaux profits des banques. La monnaie créée par l’État pour ses besoins enrichi vite le peuple en lui procurant à profusion du travail que le système capitaliste n’est plus en mesure de lui offrir et en lui fournissant des biens et services à bas prix dénués de leur composante profit.

Évidement, dans une économie pluraliste, de nombreuses entreprises privées préféreront utiliser seulement de la monnaie conventionnelle pour toutes leurs opérations et se plier aux règles et exigences du capitalisme comme elles l’ont toujours fait. D’autres auront avantage à utiliser les deux monnaies selon les convenances, celles comptant un grand nombre de clients payés en UU auront tout intérêt à accepter cette monnaie, s’en servir pour payer leur personnel, des biens et services fournis par les entreprises de l’État ainsi que payer les impôts sur leurs profits et les taxes perçues. Par contre, de très nombreuses petites entreprises privées et la plus grande partie de la classe ouvrière utiliserait surtout le UU, la monnaie locale du peuple, n’ayant recours à la monnaie conventionnelle qu’occasionnellement au besoin.

J’espère que la lecture de cet article ne fut pas pour vous une trop grande torture et qu’elle vous a permis de mieux comprendre le principe et l’utilité de ce double système monétaire tel que l’ai imaginé au cours de mes nombreuses périodes d’insomnies nocturnes. Je vous en reparlerai forcément car ce système monétaire particulier est le pilier central sur lequel est échafaudé tout le système économique et social de mes rêves. Sans celui-ci, aucun communisme idéal, libre et démocratique ne serait possible. J’irais même jusqu’à affirmer que sans un tel système monétaire bien équilibré grâce à ses deux monnaies créées, détruites et distribuées différemment, respectant les grandes lois du matérialisme dialectique, le système capitalisme de plus en plus déséquilibré s’effondrera bientôt, créant de plus en plus de chômage, de pauvreté, de misère et de guerres civiles, punitives et éventuellement, une troisième grande guerre impérialiste.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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La monnaie temps de travail

Le célèbre économiste Adam Smith vers 1776, un prédécesseur du non moins célèbre David Ricardo, postulait que la valeur réelle de tout ce qui est produit par l’homme pouvait être calculée selon le travail nécessaire à sa production. Depuis ce temps, aucun économiste n’a nié ce fait indiscutable, le travail humain est à la base de toute valeur. Voici ce qu’il écrivait :

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Le travail est la monnaie originaire au moyen de laquelle on se procure toutes choses, et que celui qui désire légalement posséder un produit mis en vente est obligé de céder en échange une quantité de travail équivalente à celle qu’il a fallu pour établir ce produit.

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Comme tous les économistes, le théoricien communiste Karl Marx ne pouvait nier cette évidence frappante et l’a mentionné à de très nombreuses reprises dans plusieurs de ses oeuvres dont « Travail salarié et capital », « Manuscrits de 1844 », « Le Capital », « Contribution à la critique de l’économie politique » et « Théories sur la plus-value ». En fait, la plupart de ses théories sont relatives au travail et son exploitation capitaliste, elles sont essentiellement de nature économique et non politique tout comme le communisme. Le système politique n’est accessoirement que le moyen d’arriver aux fins économiques de ceux détenant le pouvoir.

Dans mon article précédent, j’ai mentionné le socialiste utopique Alfred Louis Darimon qui fut le secrétaire de Pierre-Joseph Proudhon, un des pères de l’anarchisme. Karl Marx fut impressionné et influencé par le premier ouvrage majeur de Proudhon « Qu’est-ce que la propriété ? » publié en 1840. Mais par la suite, leurs voies se sont séparées et Marx l’a ouvertement critiqué, la critique acerbe de son prochain était d’ailleurs un de ses passe-temps favoris …

Photographie par Brandy Bingham

Photographie par Brandy Bingham

Alfred Louis Darimon publia en 1856 son livre intitulé de la Réforme de Banques. À cette époque, la monnaie était encore basée sur d’immenses réserves d’or entreposées dans les coffres des banques. C’est une pratique injuste ayant cessée peu après la première guerre mondiale dans la plupart des pays, leurs monnaies devinrent alors indexées sur le dollar américain qui était encore basé sur l’étalon or mais qui ne l’est plus depuis 1976, suite aux accords de la Jamaïque.

Darimon y parlait des nombreuses réformes aux « banques de circulation » proposées à l’époque, les banques de compensation, régulatrices des valeurs, de crédit direct, d’échange, d’assurances, la banque rationnelle et celle du peuple. Dans l’appendice, au chapitre V intitulé « de la réforme monétaire », il y parle de la logique d’une monnaie basée sur le temps de travail, sur « l’étalon travail ». Vous trouverez le texte où il en est fait mention aux pages 198 à 200 (223 à 225 du fichier pdf).

J’ai également mentionné dans cet article l’excellent blog Monétaire de Jacques Brethé qui offre aux lecteurs une étude approfondie de la réforme monétaire qu’il propose. Ses idées à ce sujet rejoignent les miennes dans une très large mesure. Son article Valeur de l’unité de monnaie me plait particulièrement car il y propose tout comme Darimon et moi-même de baser la valeur de l’unité de la monnaie sur le temps de travail, précisément sur une heure de travail. Il a baptisé cette monnaie le « Deutère », je crois que c’est en honneur d’un personnage historique ayant vécu au moyen-âge.

C’est un nom charmant mais très nationaliste, j’ai pensé appeler cette monnaie basée sur le temps de travail « Unité Universelle » ou « Universal Unit » en anglais. Elle pourrait être utilisée dans tous les pays et désignée par son abréviation le « UU », prononcée « youyou » en anglais. Cette abréviation convient également à un grand nombre d’autres langues : « Unidad Universal » en espagnol, « Unidade Universal » en portugais et galicien, « Unità Universale » en italien, « Unitat universal » en catalan, « Unità Universali » en maltais, « Universal Unitatea » en basque, « Unitatea Universal » en roumain, « Uned Universal » en gallois, puis finalement, « Universala Unueco » en espérato et « Unit Universalem » en latin.

J’ai aussi découvert tout récemment le site Trazibule qui comporte de nombreux textes très brillants et élaborés sur les questions de réformes monétaires, en particulier la monnaie « temps de travail », un site à voir absolument. On y donne également le lien du texte PDF téléchargeable de 66 pages Le pain et la monnaie de Pierre Persat écrit au début des années ’80 qui est selon moi une oeuvre littéraire incontournable sur l’économie et la politique.

À partir de maintenant et dans tous mes prochains articles, j’appellerai donc tout simplement cette unité monétaire universelle dont la valeur équivaut au salaire de base d’une heure de travail le « UU ».

La composante profit dans la valeur des marchandises

Comme l’ont expliqué de long en large Karl Marx et Friedrich Engels ainsi que de très nombreux autres auteurs communistes, dans le système capitaliste, il y a toujours une plus ou moins grande partie du prix de vente des biens de consommations produits par les travailleurs et travailleuses qui ne correspond pas au travail qu’ils renferment mais au profit destiné aux propriétaires des entreprises, la fameuse « plus-value ». C’est ainsi que les capitalistes ont pu accumuler leurs immenses fortunes depuis des centaines d’années.

Chaque transaction monétaire d’une durée variable est constituée d’un cycle d’échange de marchandise contre de l’argent par le vendeur coïncidant avec un échange d’argent contre de la marchandise par l’acheteur, c’est pendant ce cycle que la plus-value est empochée. Le roulement de l’économie s’effectue grâce à des milliards de ces cycles se produisant asynchroniquement en série et en parallèle, à chacun de ces cycles, une partie l’argent échangée contre de la marchandise par l’acheteur constitue le profit du vendeur.

Certains biens de consommations sont composés d’une multitude d’éléments issus d’une longue chaîne de transformations, comme une automobile par exemple. La valeur de chacune de ses milliers de pièces contient une grande part de profits à chaque étape de leur fabrication, de la mine où est extrait le minerai de fer, à la fonderie qui en fait des alliages d’acier sous diverses formes, chez le fabriquant d’engrenages qui usine cet acier, chez le fabricant de transmissions qui assemble ces engrenages et les centaines d’autres pièces qui les composent, chez les fabricants de tous les autres composants, à l’usine d’assemblage de l’automobile qui met tout ça ensemble et finalement chez le concessionnaire automobile qui est le dernier de la chaîne à se graisser la patte.

Mais ce n’est pas tout, les transporteurs de toutes ces marchandises entre chacune de ces étapes font aussi un profit, également les entreprises qui fournissent toute l’énergie nécessaire pour fabriquer tout ça, les banques leur prêtant de l’argent avec intérêt et les rentiers qui en profitent grâce à leurs placements, les propriétaires terriens qui ont vendu avec un immense profit les terrains où sont construites toutes ces usines, les constructeurs de leurs bâtiments et les producteurs de tous les matériaux qui les composent, les fabricants de toutes les machines utilisées et de toutes les pièces qui les composent, les compagnies  d’assurances qui assurent tout les capitaux ainsi investis, la liste des profiteurs est pratiquement infinie.

Ce à quoi je veux en venir, si il n’y avait que les salaires des ouvriers et ouvrières comptabilisés dans la valeur de tout ce qui est produit et non les milliards de dollars en profits empochés par les capitalistes chaque année, les automobiles ne coûteraient qu’un petite fraction de leur coût actuel. Vous ne paieriez pas 15000$ pour en acheter une neuve mais peut-être moins de 5000$ et encore, ce serait la même chose pour les résidences privées, elles coûteraient infiniment moins cher qu’actuellement tout comme n’importe quels biens de consommation vendus sans leurs composantes profits car leur valeur ne dépendrait plus de l’offre et la demande du marché mais seulement des matériaux qui les composent et les salaires de la main-d’oeuvre nécessaire à leur construction.

Mais tout le monde sait bien que les entreprises ne réussissent pas toutes à faire des profits, dans les faits, certaines essuient même de  lourdes pertes et doivent déclarer faillite. Un grand nombre d’entrepreneurs réussissent tout juste à générer des revenus suffisants pour payer les salaires de leurs employés et leur propre salaire qui n’est pas plus élevé. Ils ne pourraient être blâmés dans un monde communiste de s’enrichir en profitant du travail de leur employés car il ne font pas de profits … Ceci en ferait des entreprises privées exemplaires dont la seule façon de prospérer serait l’investissement des économies de leur propriétaires qui sont eux-mêmes salariés de leur propre entreprise.

Les entreprises qui sont particulièrement à blâmer pour leurs profits indécents sont les plus grandes, les pétrolières arrivent en tête de liste, les fabricants d’automobiles, les grands magasins et les grandes chaînes de restaurants de « fast food », les compagnies pharmaceutiques et les banques, etc. Pour vous donner une idée de l’ampleur des profits totaux dans le monde, les 16 plus grandes corporations de la planète ont fait des profits de 420 milliards $US en 2011, c’est comme ça chaque année. Jetez donc un coup d’oeil sur les listes suivantes, les cheveux vont vous dresser sur la tête :

Liste des plus grands profits et des plus grandes pertes

Liste des plus grandes entreprises par revenus

Valeur des plus grandes entreprises sur le marché

Liste des plus grands employeurs

Dites vous bien que ce n’est que l’infime pointe du Iceberg, je n’ai mentionné les profits que des 16 plus grandes corporations au monde en 2011 mais il existe des centaines de milliers de grandes entreprises qui font des profits mirobolants en exploitant la force de travail de leurs salariés, surtout dans les pays en voie de développement comme la Chine, l’Inde, le Pakistan et le Mexique. Il existe également des centaines de millions d’entrepreneurs capitalistes dans tous les pays qui se remplissent les poches à l’excès grâce à l’exploitation des classes dominées. Je ne peux vous dire à combien est évalué la totalité des profits annuels dans le monde, de la plus-value payée par les salariés et consommateurs, mais ça va sûrement chercher dans les dizaines de milliers de milliards de dollars … C’est un véritable carnage financier organisé par les classes dominantes, une éternelle orgie d’enrichissement de profiteurs !

C’est le but du communisme de combattre l’accumulation capitaliste par des intérêts privés et l’exploitation de l’immense masse des travailleurs et consommateurs pour enrichir à peine 1% de la population mondiale. Dans un monde communiste idéal, les salaires et les prix des biens de consommation n’augmenteraient jamais car il n’y aurait pas d’inflation causé par la spéculation, le profit et les intérêts. Un des buts de la création d’une monnaie basée sur le temps de travail est que la visibilité d’une composante profit excessive dans le prix d’une marchandise deviendrait très évidente, elle sauterait aux yeux des consommateurs.

La composante travail dans la valeur des marchandises

C’est bien simple, cette composante est tout ce qui reste si on enlève les profits de ceux qui vivent en exploitant leur prochain. Si toutes les marchandises étaient exemptes de leur composante profit totale et que leur valeur n’équivaudrait qu’aux salaires des travailleurs et travailleuses qui les produisent, le pouvoir d’achat de la très grande majorité de la population serait infiniment plus grand. Les classes dominantes qui s’interposent dans tous les échanges commerciaux pour s’enrichir sans travailler pour produire sont donc des nuisances, ils ne sont d’aucune utilité dans la société, ils ne font que profiter du travail des autres.

J’ai déjà mentionné dans ce blog qu’il y a encore à peine quelques dizaines d’années, tous devaient travailler au moins 40 heures par semaine afin de réussir à produire tous les biens de consommation nécessaires à la population car la technologie et l’automatisation n’était pas encore assez développées pour que la machine accomplisse une grande part des tâches liées à la production à la place des humains. Il y a plus de 100 ans, c’était encore bien pire, tous les hommes, femmes et même les enfants devaient travailler souvent plus de 70 heures par semaine pour réussir à produire le minimum vital au maintien de la société car l’électricité n’existait pas encore et la machine en était encore à ses balbutiements. La majorité des gens étaient affectés à l’agriculture, aidé dans leurs pénibles tâches par les boeufs et les chevaux. Cependant, il faut dire que c’est encore comme ça dans les pays les plus pauvres qui n’ont encore que des moyens primitifs et archaïques de production agricole et manufacturière.

Mais dans nos pays riches, ceux dont les habitants sont assez fortunés pour se payer un ordinateur et accéder au réseau Internet pour lire ce blog, la situation est tout à fait différente. La totalité des heures de travail qui composent les biens essentiels que nous consommons en une semaine est nettement inférieure à celles d’une semaine normale de 35 ou 40 heures de travail. Évidement, une grande partie de ces biens sont produits par les pauvres salariés des pays en voie de développement pour une maigre fraction de nos salaires, ils sont en quelque sorte nos esclaves collectifs, mais c’est une situation qui ne pourra durer éternellement et c’est d’ailleurs en quoi consiste toute l’injustice de la mondialisation des marchés.

Cependant, les faits prouvent que globalement, les humains sont aujourd’hui capables de produire beaucoup plus que ce qu’ils consomment car malgré qu’il y ait des centaines de millions de chômeurs forcés dans le monde et de personnes ne travaillant pas par choix. L’immense majorité ont quand même un toit sur la tête pour s’abriter, des vêtements pour s’habiller et de la nourriture pour ne pas crever de faim. Si tous les adultes capable de travailler  dans le monde avaient un emploi à temps plein, jusqu’à l’âge qu’ils le désirent, il n’y aurait certainement qu’une assez faible partie de ces emplois reliés à la production des biens de consommation de base pour l’humanité entière. D’ailleurs, la productivité des pays industrialisés augmente en flèche depuis les années ’50 grâce à la technologie et l’automatisation, le jour n’est pas loin où les robots pourront effectuer la plupart des tâches à la place des humains, un sujet sur lequel je reviendrai assurément. Les autres emplois ne pourrait alors qu’être reliés aux services, aux arts et loisirs ainsi qu’à l’amélioration de notre environnement collectif.

Vous devez bien comprendre que par marchandise, j’entend toute chose qui se vend ou se loue, le travail humain est aussi une marchandise, celle que les travailleurs et travailleuses fournissent à leurs employeurs en échange d’un salaire. Même l’argent est une marchandise, l’emprunter avec l’obligation de la remettre en plus des intérêts encourus équivaut à sa location, selon les lois, les animaux également sont considérés comme des « choses ». Seuls les êtres humains ne sont plus considérés « officiellement » comme de la marchandise que l’on peut vendre et acheter depuis l’abolition de l’esclavage et du servage. Les terrains que les capitalistes achètent pour les revendre plus tard avec profit sont aussi pour eux des marchandises et ces propriétés privées sont spécialement protégées par les lois bourgeoises, sauf que dans un monde communiste, la propriété foncière ne devrait pas exister car comme les êtres humains, la terre ne devrait pas être une marchandise, c’est le bien collectif de tout ceux qui l’habitent, notre bien le plus précieux.

Source : pimentrougeharnesien.wordpress.com

Source : pimentrougeharnesien.wordpress.com

Le UU en tant que salaire de base

Jusqu’à maintenant, je n’ai parlé que du temps de travail composant toutes marchandises, rien ne s’oppose à ce que la valeur de celles-ci soit évaluée en une monnaie basée sur le temps de travail, sur l’étalon travail comme l’appelait Alfred Louis Darimon. Une unité idéalement équivalente à une heure de travail, c’est ce qui serait le plus pratique. Rien ne s’oppose non plus à ce que le salaire horaire de travailleurs et travailleuses produisant ces marchandises soit aussi égal à cette unité, soit un UU par heure travaillée. C’est donc tout naturel que les salariés puissent acheter les biens qu’ils consomment en se servant de l’unité monétaire avec laquelle ils sont payés.

Pour des raisons pratiques, des billets de banques de un, cinq, dix, vingt et cent UU pourrait êtres mis en circulation ainsi que des pièces métalliques de un, cinq, dix et vingt-cinq centimes pourraient être frappées. Les prix des biens de consommations pourraient même être indiqués en millièmes pour plus de précision mais arrondis au centimes près au moment de passer à la caisse … Je sais que ce serait un peu compliqué pour ceux qui ne connaissent pas bien les fractions décimales mais justement, ça les aiderait sûrement à apprendre à compter.

Le UU serait le salaire universel de base et l’unité de compte par excellence, car l’étalon travail est la référence la plus logique qui soit, dans tous les pays du monde, une heure de travail est une heure de travail pour tous, peu importe la nationalité, le niveau d’instruction et les capacités physiques ou intellectuelles. Il n’y a aucunes raisons vraiment justifiables pour que le travail d’un humain vaille plus que celui d’un autre, qu’il habite au Liechtenstein ou au Congo.

Les salaires de base pourraient ainsi être égaux partout dans le monde tout comme les prix des biens de consommations, lorsque bien sûr ils ont été produits dans des conditions identiques. Il est bien évident que les prix dépendent aussi des moyens de production utilisés, un objet fabriqué à la main artisanalement en une heure risque de coûter beaucoup plus cher que si il est fabriqué par une machine automatique ultra-sophistiquée qui en fabrique mille à l’heure. Les caprices de la nature, la position géographique de la production et les ressources énergétiques disponibles sont aussi à considérer, on ne peut produire efficacement n’importe quoi n’importe où.

Qu’une telle monnaie basée sur l’étalon travail soit utilisée partout dans le monde serait évidemment un idéal car ce serait la fin des disparités monétaires entre les pays et une forte entrave à l’inflation qui dans le monde capitaliste est le moteur de l’enrichissement des plus riches au détriment des plus pauvres. C’est ce que les bourgeois appellent bêtement « la croissance économique » et que moi j’appelle « l’élargissement du fossé entre les riches et les pauvres » … Mais inutile de rêver, malgré que ce ne soit pas une utopie, l’utilisation d’une telle monnaie à l’échelle mondiale n’est pas pour demain, elle pourrait par contre être utilisée dès maintenant sur le territoire des pays qui le désirent.

Un tel étalon monétaire à l’heure actuelle pourrait difficilement servir à la monnaie conventionnelle d’un pays à cause du système de changes flottants, mais il pourrait très bien être utilisé à l’interne, pour une monnaie secondaire convertible uniquement sur leur territoire. Une monnaie interne créée au besoin par l’Etat pourrait évidement équivaloir à sa monnaie convertible internationalement mais elle aurait alors les mêmes grands défauts. Il vaudrait donc mieux que les valeurs des deux monnaies ne soient pas liées fixement et que le taux de change entre les deux soit ajusté en conséquence selon les critères établis, des critères uniquement salariaux contrairement aux taux de changes flottants entre les devises des différents pays qui sont basés uniquement sur les vagues aléas du marché, sur l’offre et la demande.

Également, une monnaie créée au besoin par l’État ne pourra jamais servir au commerce international entre les pays, même dans l’éventualité où une seule monnaie universelle soit utilisée partout dans le monde, peu importe qu’elle soit basée sur l’étalon travail ou non. Tant qu’il existera des pays souverains chacun responsables de l’économie de leur territoire, ce sera impossible, il faudrait que la terre entière devienne un seul grand pays géré par un gouvernement mondial, mais c’est là une réelle utopie car chaque peuple a toujours tenu mordicus à gérer ses propres affaires. La tendance actuelle n’est pas à la fusion des pays mais plutôt à leur subdivision en plus petits pays.

Les différents salaires horaires

J’arrive maintenant à l’épineuse question des inévitables différences salariales. J’y reviendrai à maintes reprises dans mes futurs articles mais je ne pourrais conclure celui-ci sans aborder ce sujet primordial. Vous avez constaté que je parle depuis le début de cet article du salaire de base, ce salaire serait également considéré comme le salaire horaire minimum des salariés de l’État mais il serait égal au salaire horaire moyen des salariés des entreprises privées. Un tel salaire doit permettre à toute personne  de vivre très confortablement et d’acquérir facilement un véhicule neuf et une résidence privée. Il doit permettre en plus à toute personne qui le désire d’économiser une bonne part de ses revenus et s’enrichir, ce serait la moindre des choses que tout ceux et celles qui travaillent avec ardeur puissent avoir une telle qualité de vie, peu importe le métier ou la profession qu’ils exercent et où ils habitent dans le monde.

Ce salaire de base serait celui versé à tous les salariés des entreprises de l’État, qu’ils œuvrent dans la production ou les services, ce qui inclus tous les services gouvernementaux. C’est donc ce salaire que recevraient ceux et celles qui débutent et qui n’ont pas encore d’expérience et que cette condition ne leur permette que de fournir une certaine quantité de travail, de produire une certaine quantité et qualité de marchandises ou services.

Par contre, il n’y a pas de raisons pour que le salaire de ceux et celles dont l’expérience et les qualifications acquises leur permettent de fournir plus de travail que les débutants et les moins compétents ne soit plus élevé … Si une personne qualifiée est effectue deux fois plus de travail qu’une personne sans expérience, il n’y a pas de raisons que son salaire soit deux fois plus élevé puisqu’elle travaille comme deux … La valeur de la composante travail dans la valeur de ce qu’elle produit ne sera pas plus grande et son prix de vente n’en sera pas altéré, le travail sera simplement fait plus rapidement.

Tout est relatif, c’est le travail fourni dans un certain laps de temps qui compte, ce qu’on appelle la productivité, pas les connaissances, l’expérience et l’instruction. Certaines personnes sont bardées de diplômes mais sont totalement incompétentes et le resteront toute leur vie, d’autres qui malgré leur longue expérience ne fournissent pas plus de travail qu’un débutant, souvent par simple paresse. Il n’y a pas de raisons pour que ces personnes aient un salaire plus élevé que celui de base, à travail ordinaire, salaire ordinaire …

Dans les sociétés capitalistes, certains métiers et certaines professions sont mieux payés que d’autres, c’est en réalité une grande injustice car ce sont souvent ceux qui travaillent le plus qui ont les plus bas salaires et vice versa. Un médecin par exemple travaille bien moins fort qu’un manutentionnaire qui empile des poches de ciments de 34 kilos toute la journée dans des conditions pénibles au salaire minimum. Le médecin a fait de longues études mais son travail n’est généralement pas très compliqué et stressant, ni physiquement éprouvant, pourtant son salaire est plus de dix fois élevé. Selon moi, ils devraient avoir tous les deux le même salaire, comme à Cuba …

Les humains ne sont pas tous nés avec les même capacités physiques et intellectuelles, il y en a qui sont très intelligents, grands, forts et en santé, tant mieux pour eux … Il y en a d’autres à l’opposé qui ne sont pas très malins, petits, faibles, maladifs ou qui souffrent d’une quelconque infirmité, ils ne sont pas chanceux. Cependant, il existe des tâches à accomplir dans la société pour tous ces gens, celles qui sont plus compliqués conviennent aux plus intelligents, celles qui demandent une grande force physique conviennent aux plus forts mais la majorité des tâches conviennent à presque n’importe qui, particulièrement dans la production.

Comme l’écrivait Karl Marx, « À chacun selon ses capacités et ses besoins » … Les capacités physiques et intellectuelles ne devraient pas être un critère salarial qui fait que les moins intelligents et les plus faibles soient les plus opprimés de la société, condamnés à la pauvreté pour leur entière existence. L’intelligence du médecin que je citais plus haut en exemple lui a permis de faire les études nécessaires à sa profession qui est relativement agréable, mais il ne voudrait jamais prendre la place du manutentionnaire qui travaille comme un esclave à la sueur de son front toute la journée, même si c’était pour le même salaire. Le manutentionnaire qui n’a probablement pas les capacités intellectuelles du médecin pour faire les études qu’a fait ce dernier ou qui n’en a pas eu la chance ne pourrait évidement pas prendre sa place et doit se contenter du travail qu’il est en mesure d’effectuer. C’est un travail physiquement difficile mais pas compliqué et qui n’est pas nécessairement désagréable pour un gaillard bien costaud, mais dans un monde juste, il devrait recevoir le même salaire horaire que le médecin.

Et comme je le mentionnais ci-haut, si ce médecin ou ce manutentionnaire sont très vaillants et travaillent pour deux, ils devraient recevoir le double du salaire que gagnent ceux qui préfèrent se la couler douce ou qui s’ont incapable de fournir plus de travail que la moyenne n’en fournissent. Pour ceux qui sont vraiment feignants ou incompétents malgré eux, il existe quand même de nombreuses tâches faciles ou relaxantes pouvant leur convenir, des tâches malgré tout utiles et nécessaires qui doivent aussi être payées au salaire de base universel.

Afin de pallier aux effets de la grande dépression qui mine l’économie de leur pays, les Grecs ont mis sur pied des systèmes de troc, ces systèmes leur permettent d’échanger marchandises contre marchandises, travail contre marchandises ou travail contre travail. Tout ce fait sur une base totalement égalitaire, une heure du travail d’un médecin s’échange contre une heure du travail de n’importe quel autre travailleur ou travailleuse, peu importe leur métier ou profession. À temps de travail égal, salaire égal, pour une productivité normale ou moyenne, bien entendu.

Ces expériences ne sont pas limitées qu’à la Grèce, des monnaies de troc ont déjà existé dans de nombreux pays, spécialement en temps de crise, comme en Russie il y a un certain temps. Des monnaies de troc locales apparaissent actuellement un peu partout dans le monde, notamment dans plusieurs régions de France comme le mentionne l’article : Pays basque : une monnaie locale pour un changement global.

Ces monnaies ne sont pas basées sur l’étalon travail pour des raisons pratiques mais pourraient très bien l’être car leurs buts sont très semblables, redonner à la monnaie sa fonction originale, le troc du travail contre le travail, du travail contre les marchandises et des marchandises contre les marchandises. Une monnaie démystifiée, sans tricherie ni exploitation, avec laquelle il deviendrait très difficile de spéculer pour s’enrichir grâce au levier de l’inflation …

Les incitatifs professionnels sociaux

L’égalité salariale pour les métiers et professions ainsi que la majoration du salaire au mérite selon la productivité a cependant un sérieux inconvénient. Il y aura toujours des tâches à effectuer ou certains métiers qui n’ont que peu ou pas d’attrait pour la population laborieuse mais qui sont néanmoins essentiels au bon fonctionnement de l’économie et la société. Pour une multitude de raisons, il y aura nécessairement une pénurie de main-d’oeuvre pour combler certains postes, soit par exemple que la satisfaction qu’ils procurent ne soit pas à la hauteur de la formation requise ou que les tâches inhérentes soient très pénibles, dangereuses, abrutissantes, dégoûtantes ou même dégradantes. On dit qu’il n’y a pas de sots métiers mais il y en a qui ne sont vraiment pas très populaires, surtout si le choix est vaste et qu’ils sont tous payés au même salaire de base.

Dans les circonstances, le seul moyen de pallier à cet inconvénient majeur est d’inciter monétairement les gens à combler ces postes dédaignés par la grande majorité. La pénuries de main-d’oeuvre dans certains secteurs est cependant un problème de société et non un problème structurel de production car normalement, la main-d’oeuvre requise devrait toujours être disponible. Ces incitatifs monétaires ne devraient donc pas prendre la forme d’un salaire supérieur et comptabilisés dans la valeur des biens produits mais payés par l’ensemble de la société, donc par l’État collectif. Évidement, ces incitatifs ne serait versés qu’aux salariés des entreprises de l’État qui sont tous payés au même salaire de base de un UU par heure et non aux salariés des entreprises privées, ces dernières devront s’arranger avec leurs problèmes de capitalistes …

J’ai déjà mentionné que dans mon « système communiste idéal », un revenu de base serait versé à tous par l’État, il remplacerait avantageusement tous les filets sociaux qui sont de toutes façons déjà existant. Ces incitatifs complémentaires au salaire de base des employés(es) de l’État prendraient donc la forme d’un supplément à ce revenu de base, selon le nombre d’heures travaillées.

Afin d’inciter les futurs travailleurs et travailleuses à étudier dans les domaines où il y a pénurie de main-d’oeuvre, les étudiants et étudiantes recevraient aussi un supplément incitatif à leur revenu de base. Ce supplément s’ajouterait à celui qu’ils recevraient déjà à cause de leur statut d’étudiant car l’instruction est une grande richesse dans la société et étudier est aussi un travail utile qui doit être payé par la collectivité. Malgré que dans le système néo-communiste que je propose, l’instruction serait gratuite jusqu’aux plus hauts niveaux universitaires, ceux et celles qui étudient ont quand même des frais à assumer, notamment pour leur matériel scolaire et leur transport, également des coûts d’hébergement lorsqu’ils doivent habiter temporairement près de l’institution scolaire qu’il fréquentent et loin de leur lieu de résidence permanent.

Je consacrerai éventuellement au moins un article au sujet de l’instruction publique gratuite sur laquelle j’ai beaucoup à dire. Pour empêcher les futurs professionnels de profiter de ce système gratuit et ensuite aller travailler à salaire élevé pour les entreprises privées, il suffit tout simplement de les forcer à travailler un certain temps pour les entreprises de l’État à la fin de leurs études, plus ou moins longtemps selon leur métier ou profession.

Les alternatives sociales

Comme je l’ai déjà mentionné, la vraie liberté implique d’avoir le choix entre travailler comme salarié pour l’État ou pour une entreprise privée, également en tant qu’entrepreneur et même tout ça à la fois. Il ne serait pas rare de voir une personne travailler un certain nombre d’heures par semaine pour une entreprise de l’État, quelques heures au service d’une entreprise privée et en exploiter une à temps partiel pour son propre compte. Certaines personnes détestent travailler et d’autres sont de véritables bourreaux de travail, c’est définitivement un choix de vie.

Pour ceux et celles qui croient que leur travail mérite un plus haut salaire que celui de base versé par les entreprises de l’État, il y aura toujours l’alternative de travailler uniquement pour une entreprise privée, personne ne les obligera à œuvrer comme salarié de l’État. Ceci vaut également pour les étudiants, ceux ne désirant pas se soumettre à l’obligation de travailler un certain temps pour l’État à la fin de leurs études n’auront qu’à faire leurs études dans les collèges et universités privés et payer les frais scolaires exorbitants de ces institutions.

Les salaires et prestations de l’État seraient tous payés en UU mais les entreprises privées pourront payer leurs salariés et vendre leurs produits et services en monnaie conventionnelles mais également en UU si ils le désirent. Les entreprises privées auraient tout intérêt à accepter les transactions avec les deux monnaies si elles désirent pouvoir vendre leur camelote à tout le monde.

Comme je l’ai déjà mentionné, mon système communiste consiste à offrir aux travailleurs toutes les alternatives, le travail créé au besoin par les entreprises de l’État qui bénéficieraient d’un financement illimité pour leurs activités ou celui pour des entreprises privées qui dépend des conditions économiques du marché, de l’offre et la demande. Les bourgeois pourraient librement conserver leurs institutions capitalistes, comme leurs banques et leurs écoles, mais ne pourraient plus exploiter le peuple et les travailleurs car ces derniers auraient leurs propres institutions communistes, les mettant à l’abri des comportements malicieux et excès de ces bourgeois.

On pourrait considérer un tel système comme un hybride capitaliste/communiste, une société dans laquelle ces deux idéologies totalement opposées et contradictoires pourraient coexister harmonieusement en parallèle et se compléter, chacune palliant aux déficiences de l’autre. On ne pourrait alors plus parler des « classes dirigeantes » car elles ne dirigeraient plus rien d’autre que les institutions que le peuple ayant tous les pouvoirs grâce à la démocratie directe leur a autorisé à conserver. Je vous parlerai dans mon prochain article du nécessaire double système monétaire et des exigences de la dialectique que ni le capitalisme, ni le communisme dans leurs formes traditionnelles n’ont respecté, ce qui ne peut que conduire inévitablement à l’échec de ces deux systèmes déséquilibrés.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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La création monétaire par l’État

La création monétaire

C’est un fait connu depuis longtemps qu’une création monétaire excessive peut déstabiliser le système économique en causant des crises hyper-inflationnistes. C’est ce qui est arrivé en Allemagne pendant la grande dépression consécutive au Krach de 1929 qui l’a durement éprouvé. Pour financer de grands travaux qui auraient permit d’offrir du travail à des millions d’Allemands en chômage, le pays a mis en circulation une quantité massive de billets et une inflation sans précédents s’en est suivie. On dit souvent à la blague depuis ce temps qu’il leur fallait une brouette remplie de billets pour acheter un pain.

Cependant, de nombreux économistes, en particulier les keynésiens, estiment que la création massive de monnaie est quelquefois nécessaire pour relancer l’économie lors de dépressions graves et que le risque d’inflation est surévalué. C’est exactement ce que les États-Unis ont fait après la crise de 2008 sous la forme d’assouplissement quantitatif, la Fed a racheté 600 milliards US$ d’obligations gouvernementales. La banque centrale européenne a aussi décidé de déroger à ses propres règles de création monétaire pour atténuer les effets de cette crise le 10 mai 2010. Ces mesures exceptionnelles n’ont pas créé d’inflation anormale mais la longue récession qui frappe actuellement le monde aurait peut-être été bien pire sans elles, tout dépend donc des circonstances.

Il y a toutefois une chose très importante à considérer, les effets inflationnistes sont propres au système capitaliste dans lequel l’inflation est justement le moteur normal de la spéculation. Dans un système communiste idéal et bien équilibré, l’inflation ne pourrait exister, les salaires n’augmenteraient jamais mais le pouvoir d’achat s’accroîtrait constamment grâce à l’évolution technologique des moyens de productions. Le système monétaire international actuel, encore sous l’hégémonie des États-Unis avec la complicité du Fond Monétaire International et de la Banque mondiale, perpétue l’usure capitaliste qui garanti aux riches et puissants leur domination de l’économie mondiale. Le système des Accords de Bretton Woods en 1944 visaient justement à combattre la propagation du socialisme et du communisme dans le monde, caractérisé par des taux de change fixes relatifs au dollar américain, il fut remplacé par le système actuel des taux de change flottants suite aux Accords de la Jamaïque de 1976.

De plus, tout dépend de quelle façon la monnaie est mise en circulation. Dans le système bancaire actuel, la création monétaire est basée principalement sur l’effet multiplicateur du crédit, environ 90% de la monnaie en circulation est scripturale. Il y a création monétaire lors de l’octroi d’un crédit et destruction monétaire lors du remboursement de ce crédit. Ceux qui bénéficient de cette nouvelle monnaie sont généralement les emprunteurs solvables, ceux qui possèdent suffisamment de garanties de remboursements. Ce sont donc ceux détenant les grands moyens de production qui profitent de la manne, ceux là même qui créent l’inflation en augmentant le prix des biens de consommation qu’ils vendent ou qu’ils louent avec profit, refilant ainsi indirectement aux masses consommatrices le paiement des intérêts sur leurs emprunts.

La masse monétaire augmente donc proportionnellement aux dettes et les classes dominantes en profitent aussi largement grâce aux intérêts que leur rapportent leurs placements bancaires.  Ce système bancaire usurier n’est donc qu’une autre abomination du capitalisme destiné à transférer les revenus de travail des classes opprimées dans les poches des classes les plus riches, et vogue la galère …

Voici ce qu’en disait en 1999, le mondialement réputé économiste Français Maurice Allais :

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Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.

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La nouvelle monnaie ne devrait donc pas être créée par les banques et prêtée par elles avec intérêts aux plus riches mais créée par l’État et être distribuée directement à la population par l’entremise des salaires et prestations versés à la population, également utilisée pour tous ses investissements à but non lucratif pour le bien de la collectivité. Ce sont les consommateurs de la base qui font rouler l’économie et non les producteurs qui leurs fournissent les biens de consommations. Ce n’est pas la surproduction mais la sous-consommation qui prolonge la grande dépression économique actuelle, le vase déborde parce qu’il n’est pas assez grand mais nos dirigeants ne font rien pour y remédier.

La création monétaire usurière est une entrave au développement

L'argent sonnant

L’argent sonnant

La grande majorité des pays sont fortement endettés, croulant sous une dette publique que les générations futures ne pourront jamais payer. La situation est devenue catastrophique au point que de nombreux pays comme l’Espagne et la Grèce sont au bord de la faillite. Les pays les plus pauvres ont peu de dettes faute de solvabilité, mais dans le contexte économique actuel, ils ne pourront jamais s’enrichir. L’austérité imposée par l’usure capitaliste fera bientôt disparaître tous les acquis sociaux des pays les plus évolués, même les plus riches.

À présent, tout investissement non lucratif est devenu impossible, tout doit rapporter et tout doit se payer. Les grands projets de développement économique dont la rentabilité n’est pas absolument certaine risquent de plonger définitivement les populations dans la misère, parce qu’elles seront complètement paralysées par leur immenses dettes personnelles et publiques. La construction de nouvelles infrastructures et l’entretien des anciennes qui tombent en ruine est devenue très problématique, ces travaux essentiels doivent toujours être remis à plus tard faute de financement, à la semaine des quatre jeudis. 

Les travaux urgents à effectuer pour améliorer l’environnement et la société sont pourtant innombrables. La planète est complètement souillée par des millions de tonnes de déchets qui s’accumulent de jour en jour, tout doit être nettoyé, d’immenses surfaces doivent être reboisées ou adéquatement cultivées. Des populations entières n’ont pas d’eau potable, crèvent de faim et de maladie, il faut les aider à se libérer de cette misère. Toutes ces tâches procureraient des emplois à des centaines de millions de chômeurs mais le système bancaire rend la chose impossible car elles ne sont pas économiquement rentables.

Il y a près de 200 ans, le célèbre économiste David Ricardo était favorable à la création monétaire sous forme de numéraire par l’État, c’était pourtant à une époque où la masse monétaire était liée aux réserves d’or et d’argent conservées dans les coffres des banques. Voici ce qu’il a écrit à ce propos :

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Supposons qu’il faille un million en argent pour préparer une expédition. Si le gouvernement émettait un million de papier-monnaie l’expédition se ferait sans qu’il en coûtât rien à la nation ; mais si en déplaçant ainsi un million d’argent monnayé, une banque faisait l’émission d’un million de papier, et qu’elle le prêtât au gouvernement a 7 pour cent, en déplaçant de même un million de numéraire, le pays se trouverait grevé d’un impôt perpétuel de 70,000 liv. par an. La nation paierait l’impôt, la banque le recevrait, et la nation resterait, dans les deux cas, aussi riche qu’auparavant. L’expédition aura été réellement faite au moyen du système, par lequel on rend productif un capital de la valeur d’un million, en le convertissant en denrées, au lieu de le laisser improductif sous la forme de numéraire ; mais l’avantage serait, toujours pour ceux qui émettraient le papier ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait l’émission de ce million de papier-monnaie.

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Malgré que David Ricardo était le plus grand théoricien capitaliste,  un des fondateurs des bases du capitalisme, il est évident qu’il jugeait que les intérêts de la nation passaient avant celles des banques. D’ailleurs, Karl Marx approuvait plusieurs de ses théories et s’en est souvent inspiré pour développer les siennes, en particulier celles concernant le matérialisme dialectique, la valeur d’échange, la plus-value et l’accumulation capitaliste.

La seule solution possible est donc la création monétaire par les États selon les besoins de leurs sociétés et de l’humanité entière, la fin en justifie les moyens. La survie de l’espèce humaine en dépend, la situation est devenue extrêmement grave. C’est une réforme qui s’impose internationalement dans tous les pays, qu’ils soient capitalistes ou communistes, nous sommes bien arrivés à la grande croisée des chemins, à gauche, c’est le paradis du partage des richesses et à droite, c’est l’enfer de l’usure du système bancaire …

Les nombreuses oppositions à la création monétaire par les banques

Un des premiers qui a proposé une réforme des banques fut le socialiste utopique Alfred Louis Darimon qui fut le secrétaire de Pierre-Joseph Proudhon, un des premiers anarchistes. Darimon fut l’auteur du livre de la Réforme de Banques publié en 1856, il y proposait de corriger les dégâts sociaux causés par le capitalisme en instaurant notamment une monnaie basée sur le temps de travail ou « l’étalon travail » (page 198-200 pdf 223-225). Cette vieille idée tout à fait logique a été reprise par de nombreuses personnes aujourd’hui dont moi-même, un sujet que je développerai en profondeur dans mes prochains articles.

Depuis très longtemps, de nombreux économistes réputés se sont opposés au système de réserves fractionnaires de création monétaire par les banques pour différentes raisons. Plusieurs d’entre eux l’ont sévèrement critiqué et ont proposé des systèmes alternatifs. Dès 1912, l’économiste Ludwig von Mises, un des fondateurs de l’école autrichienne d’économie s’opposait avec virulence à ce système sans avenir, il écrivait :

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Ce serait une erreur de croire que l’organisation moderne de l’échange peut continuer ainsi. Elle porte en elle le germe de sa propre destruction ; le développement de la monnaie fiduciaire doit nécessairement mener à son effondrement.

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En 1935, l’économiste Américain Irving Fisher proposait le système 100% monnaie. Il s’agit d’une réforme radicale du système bancaire fondée sur la dissociation entre la monnaie et le crédit. Ce projet a été fortement défendu par de nombreux économistes, entre autres Maurice Allais que j’ai mentionné plus haut et son élève, le banquier Christian Gomez, également l’économiste Milton Friedman qui était pourtant très conservateur et un ardent défendeur du capitalisme américain et James Tobin qui a proposé la Taxe Tobin que certains appelaient « la Taxe Robin des Bois ». Pour ce dernier, l’émission de toute nouvelle monnaie devrait être une prérogative de l’État et seulement de l’État.

En août 2012, Jaromir Benes et Michael Kumhof, chercheurs au FMI, ont publié un rapport soutenant cette proposition ; The Chicago Plan revisited. Maurice Allais et le théoricien de l’école autrichienne Murray Rothbard ont tout deux déclaré que la création monétaire par le système des réserves fractionnaires s’assimilait à de la magie.

L'économiste Français Maurice Allais

L’économiste Français Maurice Allais

En 1999, Maurice Allais écrivait le best-seller La Crise mondiale d’aujourd’hui, il disait inappropriée la structure de création monétaire actuelle. Il considérait ce système instable et risqué, les engagements et les créances n’étant pas nécessairement au même horizon et le risque d’un retrait massif de liquidités par les épargnants étant toujours possible.

Selon lui, « L’économie mondiale tout entière repose aujourd’hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile ». Il appelle de ses vœux un système où la création monétaire ne relève que de l’État, dans un cadre de régime de change fixe.

L’intellectuel et activiste britannique James Robertson, tout comme d’autres auteurs altermondialistes, souhaite ramener le processus de création monétaire sous le contrôle de l’État et juge que le système actuel n’est pas aligné « sur des principes de justice économique et sur les réalités de l’ère de l’information, à tel point que la confiance dans la démocratie même en est sérieusement ébranlée ». Et d’ajouter ; « Le fait que ces banques commerciales créent toujours ces fonds libellés en devises officielles et que cette création de monnaie génère des bénéfices revenant au privé constitue un anachronisme flagrant ». Il préconise également que les banques centrales soient seules créatrices de monnaie et que la monnaie créée soit affectée aux dépenses publiques. Les banques de second rang n’auraient plus la possibilité de créer de la monnaie par l’emprunt, le tout dans un système contrôlé par une banque centrale mondiale qui « devrait rendre compte aux gouvernements membres ».

De nombreux autres éminents économistes et intellectuels ont proposé depuis peu le système de la monnaie permanente pour corriger les graves défauts du système actuel. Il s’agit de André Grjebine en 1991, Michel Aglietta en 1995, Gabriel Galand et Alain Grandjean en 1996, Pierre Aunac en 2000, Jean de la Salle en 2007 et pour terminer, Philippe Derudder et André-Jacques Holbecq en 2011. Une « monnaie permanente » est une monnaie dont la contrepartie (l’actif monétisé) est permanente, elle ne peut être détruite et résulte de la création monétaire au même titre que la monnaie d’endettement. André Grjebine parle de « monnaie libre de tout endettement » et Philippe Derudder l’appelle « monnaie sociétale complémentaire ».

Les économistes qui préconisent la création d’une monnaie permanente le font généralement soit pour remplir des objectifs difficilement atteignables avec de la monnaie d’endettement, soit pour financer une relance rapide en cas de crise. La monnaie permanente est souvent associée à l’exemption d’intérêts. Les investissements à rentabilité lente mais de très longue durée n’intéressent que très modérément les banques commerciales et les marchés financiers. Jean de la Salle cite parmi eux les logements insuffisants, le réseau ferré, les voies navigables, etc. Derudder estime qu’il convient de compléter le dispositif économique actuel dans le but de résoudre, indifféremment de leur coût financier ou comptable, les problèmes humains et écologiques que la seule logique capitaliste et comptable est incapable par nature de traiter.

Au début des années ’20, l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas a développé une théorie nommée le Crédit social, appelée aussi « dividende universel », « dividende social » ou « dividende monétaire », un système qui s’apparente au revenu de base ou « revenu minimum garanti » dit RMG. L’idée est que chaque citoyen reçoive chaque année une part de la monnaie totale créée proportionnelle à la croissance des biens et services et inversement proportionnelle au nombre de citoyens de la zone monétaire. Plus précisément que toute création de monnaie libre de dette (augmentation de la masse monétaire centrale) soit distribuée à l’ensemble des citoyens de façon parfaitement équitable et que la monnaie créée par l’emprunt (monnaie temporaire) soit mécaniquement limitée à deux fois la masse monétaire centrale (monnaie permanente).

Camil Samson 1935-2012

Camil Samson 1935-2012

Le Crédit Social a été soutenu par de très nombreux économistes dont Maurice Allais et a créé un mouvement d’envergure en France, en Australie, au Royaume-uni, en Nouvelle-Zélande et particulièrement au Canada où fut créé un parti Créditiste au niveau fédéral et dans six de ses provinces. Les capitalistes s’empressèrent évidement d’accuser les partis promoteurs du Crédit Social d’antisémitisme, ce qui n’est en rien de surprenant car lorsqu’on s’attaque directement aux banques privées, on s’attaque indirectement à leurs principaux actionnaires …

Le premier chef du Ralliement créditiste du Québec fut Camil Samson, un homme haut en couleur mais fort sympathique, aux élections générales du 29 avril 1970, ce nouveau parti remporta douze sièges à l’Assemblée nationale avec 11,2% des voix. Ce fut vraiment une percée remarquable car notre parti de gauche, Québec Solidaire, depuis sa fondation en 2006, n’a jamais remporté plus que deux sièges avec 6,03% des voix. Cependant, ce parti propose justement l’instauration d’un revenu minimum garanti et pourrait bientôt former l’opposition officielle et éventuellement prendre le pouvoir, au Québec, les revirements politiques sont quelquefois assez violents.

Par la suite, le Parti Québécois indépendantiste, fondé en 1968 a fini par lui voler la vedette et prendre le pouvoir en 1976, le nationalisme l’a emporté sur le socialisme. Le PQ a pris le pouvoir en 2012 par la peau des dents grâce à l’appuie de la gauche qui voulait absolument se débarrasser des libéraux de John James Charest mais la nouvelle première ministre Pauline Marois l’a trahi en prenant un net virage à droite aussitôt élue … Ce parti bourgeois hypocrite et opportuniste ne pourra donc plus compter sur l’appui de la gauche comme depuis sa fondation et sa défaite sera monumentale, tout comme celle du Bloc Québécois au niveau fédéral qui a été pratiquement balayé de la carte par le Nouveau Parti Démocratique pour les mêmes raisons. Malheureusement, le nouveau chef du NPD, Thomas Mulcair, a lui aussi décidé de tourner à droite avant même d’être au pouvoir, décidément, le virage à droite est devenue une maladie contagieuse dans plusieurs pays capitalistes. Nos cousins Français de gauche en ont aussi fait la désagréable expérience depuis que le Parti Socialiste de François Hollande est au pouvoir.

En ce qui me concerne, aux prochaines élections fédérales, je voterai pour le Parti marxiste-léniniste même si seulement 0,05% des électeurs votent pour cette microscopique formation. En 2012, c’était la dernière fois que je votais pour un parti se disant « social-démocrate » qui vire à droite au moindre changement de température, plus jamais je ne me ferai avoir par ces opportunistes « centristes » même si les pires fascistes sont au pouvoir … Au provincial, ce sera le parti Québec Solidaire qui aura mon vote, un vrai parti de gauche dont plusieurs propositions peuvent être considérées « néo-communistes » et en plus, c’est aussi un parti indépendantiste.

Rares sont les gens qui savent d’où vient et où va l’argent

La plupart des gens voient l’argent comme un moyen d’échange pratique inventé il y a plus de 2000 ans pour remplacer le troc, comme une chose dont personne ne peut se passer qu’on obtient en travaillant, soit à la sueur de son front ou en faisant semblant, en l’investissant en bon capitaliste pour le faire fructifier, que les chanceux peuvent gagner au jeu ou que les méchants volent. Mais bien peu se demandent pourquoi la quantité d’argent en circulation augmente avec la population, c’est une question pourtant fondamentale que la grande majorité des gens ne se posent jamais. Certains croient encore que la monnaie est basée sur des réserves d’or et d’argent conservées dans des coffres à toutes épreuves comme à Fort Knox mais ça fait déjà 100 ans que ça ne fonctionne plus ainsi, malgré que c’est de cette façon que les pays aujourd’hui riches ont initialement accumulé leurs trésors en volant littéralement ces précieux minerais aux peuples les plus pauvres.

Évidement, le système des réserves fractionnaires de création monétaire n’a jamais été un secret d’État mais c’est une chose qui n’a toujours intéressé que les économistes, les banquiers et autres financiers. Nos dirigeants capitalistes hypocrites se sont toujours bien gardés de le crier sur les toits, personnellement, je n’ai jamais entendu parler de ça à la télévision ou à la radio, ni lu quoi que ce soit à ce sujet dans les journaux et revues populaires, ce n’est  surtout pas enseigné dans les écoles secondaires et les collèges. Nos ploutocrates ont tout intérêt à maintenir l’ignorance des masses en ce qui concerne la création monétaire par le système usurier des banques et réfutent vigoureusement tous ceux qui osent critiquer ou attaquer leur précieux système d’enrichissement. Ils ont toujours censuré leurs grands médias d’information pour protéger leur capitalisme mais ils n’ont pas encore la possibilité de contrôler tout ce qui se dit sur Internet, profitons-en pour propager la vérité avant qu’ils réussissent à museler aussi ce moyen de communication.

Cet article explique sommairement ce qui en est de la création monétaire capitaliste et ses alternatives socialistes mais si vous prenez la peine de cliquer sur les dizaines de liens incorporés au texte et certains de la colonne de droite du blog sous les rubriques « capitalisme » et « socialisme », vous en apprendrez bien d’avantage. Si ça ne vous suffit pas, voici d’autres suggestions :

La célèbre vidéo L’Argent Dette de Paul Grignon a déjà été vue par des millions de personnes, il en existe plusieurs versions mais celle-ci est en français. La page du site DailyMotion de ce lien vous propose également tous les autres vidéos mis en ligne par bankster2008, Zgump zgump et plusieurs autres, tous captivants et très instructifs.

Le blog Monétaire de Jacques Brethé est particulièrement intéressant. Les réformes monétaires qu’il propose ressemblent étrangement aux miennes et certainement à celles de nombreux autres blogueurs que je ne connais pas encore, ce sont toutes des idées innovatrices très logiques, justes et tout à fait normales.

Le mensuel L’Agenda Plus a publié dans son numéro de mars 2010 l’article Les coulisses de l’argent qui explique clairement le système de création monétaire actuel et fait part aux lecteurs des nombreuses  solutions alternatives existantes. Vous y trouverez à la fin une liste de livres écrits sur le sujet ainsi qu’un grand nombre de liens vers des sites dédiés à l’économie traitant de la création monétaire. Cet article téléchargeable en format PDF résume à sa façon les critiques et solutions des millions de personnes dans le monde qui souhaitent réformer le système monétaire international dans les plus brefs délais car la situation est urgente et sera très bientôt catastrophique.

À quoi devrait-on s’attendre ?

Tous ces brillants économistes qui ont proposé la création monétaire par les États selon leurs besoins ne sont pourtant pas communistes, ils sont bien capitalistes. En fait, je ne crois pas que les célèbres théoriciens communiste Karl Marx et Friedrich Engels aient déjà abordé ce sujet dans leurs nombreux ouvrages, ils ne  donnaient d’ailleurs qu’un aperçu très rudimentaire et général du capitalisme, le système qu’ils combattaient. Ce qui différencie ces économistes capitalistes des autres est que ce sont des humanitaires et non des fatalistes, des personnes pour qui les besoins de la masse passent avant ceux des plus riches. Comme je l’ai mentionné précédemment, les États-unis et l’Europe ont eux même triché pour s’en sortir après la crise de 2008, enfreignant leurs propres règles sacrées. Une profonde réforme de la création monétaire n’est donc pas un rêve utopique d’illuminé communiste mais une possibilité très réaliste.

Le vrai problème avec une telle réforme est que jamais les riches et puissants qui dominent le monde ne voudront l’accepter car l’usure bancaire est leur principale source de revenu. Ils préféreront déclencher une troisième guerre mondiale pour relancer l’économie plutôt que de plier devant les besoins des masses, ils préféreront que des millions d’humains se fassent tuer ou crèvent de faim plutôt que de perdre leur immense pouvoir économique et politique. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que ce soit les gouvernements capitalistes qui proposent et appliquent cette grande réforme car ce ne sont pas eux qui dirigent, ce sont leurs maîtres, les oligarques de la classe dominante.

Si un État plus socialiste que les autres osait appliquer unilatéralement cette réforme sur son territoire, créer sa monnaie officielle selon les besoins de son peuple, il serait immédiatement accusé de tricher et de fabriquer de la fausse monnaie par le reste du monde capitaliste. Cet État serait vite sanctionné, soumis à des embargos commerciaux et économiques, peut-être même attaqué militairement. Du jour au lendemain, la perte de confiance en sa monnaie dans le cadre du système de changes flottants basé sur l’offre et la demande ferait qu’elle ne vaudrait plus rien sur les marchés mondiaux. Il faudrait que cette réforme soit mondiale pour fonctionner dès son implantation.

Comme je l’ai mentionné dans mon article précédant, face à de telles embûches potentielles, que ce soit pour un pays capitaliste ou communiste, l’unique solution est le double système monétaire. Une monnaie interne non convertible à l’extérieur du pays qui serait créée par l’État selon ses besoins et une monnaie officielle interchangeable et créée selon le système conventionnel qui servirait pour le commerce extérieur. Évidement, les accords de libre-échange avec ce pays ne respectant pas à la lettre les façons capitalistes de faire deviendraient très problématiques mais de toutes façons, le protectionnisme revient actuellement au galop pour contrer le « dumping » de la Chine. En temps de longues récessions, les portes du commerce international se referment pour relancer les économies nationales, comme ce fut fait en Angleterre après le Krach de 1929.

La monnaie officielle interchangeable devrait être une de celles des grandes puissances mondiales comme le dollar, l’euro ou le yuan car elle ne pourraient pas être dévaluée uniquement dans le pays qui l’utilise en parallèle avec une monnaie créée pour ses besoins et échanges internes, cette monnaie étrangère ne peut qu’avoir la même valeur partout dans le monde. Personne ne pourrait empêcher ce pays d’utiliser librement la devise d’un autre pays sur son territoire pour le pénaliser, ce n’est pas possible car les billets de banques des grandes puissances sont mondialement acceptés, particulièrement le dollar américain, il y en a pour des milliards partout … C’est d’ailleurs une grande erreur stratégique qu’à fait Cuba en abandonnant l’usage du dollar américain sur son territoire pour le remplacer par le Peso convertible car il ne vaut plus rien à l’extérieur du pays, pour le monde capitaliste, c’est de la monnaie de singe. L’idée est de pouvoir utiliser l’arme de l’ennemi pour le combattre et l’arme du capitaliste est sa monnaie.

Pour qu’un pays puisse utiliser la monnaie d’un autre pays pour son commerce extérieur, il faut toutefois qu’il en ait une réserve suffisante pour ses importations, une réserve constituée par ses exportations. Les deux monnaies doivent donc pouvoir être utilisées librement dans le pays afin de garantir un approvisionnement constant de la devise étrangère utilisée. La monnaie officielle sera surtout utilisée par les entreprises privées et la monnaie interne principalement utilisée pour les transactions interpersonnelles et de l’État avec le peuple, pour payer les salaires de ses employés, les revenus de base et les achats aux entreprises privées qui n’auront d’autres choix que de l’accepter et l’utiliser elles aussi pour survivre à l’écrasante concurrence de l’État collectif.

Les unités monétaires étaient autrefois basées sur la valeur des métaux précieux, l’or et l’argent, et après 1944 relativement au dollar américain qui était reconnu comme étant une valeur sûre et stable. Mais depuis les Accords de la Jamaïque de 1976, les devises flottent les unes par rapport aux autres au gré de l’offre et la demande, elles ne sont plus basées sur un étalon quelconque mais sur rien de particulier. Comme l’inflation fait constamment grimper les prix des biens de consommation, il faut donc s’attendre à ce qu’un jour, le salaire minimum soit de 100$ de l’heure et qu’un kilo de beurre coûte aussi 100$. Les devises flottent mais perdent constamment de leurs valeurs d’échange contre les marchandises, dans un grand mouvement global unidirectionnel.

L'argent et le temps

L’argent et le temps

C’est malheureusement au cours de ce processus d’inflation perpétuel que les inégalités économiques et les injustices sociales grandissent, que le fossé se creuse entre les riches et les pauvres, faisant graduellement disparaître la classe moyenne qui est actuellement la seule à travailler pour subvenir aux besoins des plus pauvres et engraisser les plus riches. C’est une des raisons pour lesquelles je préconise que la monnaie interne soit basée sur le temps de travail, sur « l’étalon-travail » comme l’appelait Alfred Louis Darimon il y a 157 ans. Cette monnaie faciliterait l’établissement de la valeur réelle des biens produits par les travailleurs de n’importe quel pays, elle démystifiera et cristallisera le rapport travail/valeur dans l’esprit de tous. L’argent ne serait plus le symbole de la richesse capitaliste mais celui du travail, il retrouverait sa fonction première de simple moyen d’échange.

Le taux de change entre ces deux monnaies à l’intérieur du pays devrait aussi être basé sur les salaires et non sur l’offre et la demande. L’unité de la monnaie interne serait équivalente au salaire universel d’une heure de travail de base et équivaudrait au salaire moyen des travailleurs des entreprises privées qui sont payés en monnaie officielle internationalement échangeable. L’échange de la monnaie interne pour de la monnaie officielle serait évidement conditionnelle à sa disponibilité dans les coffres de l’État car cette dernière ne peut être créée au besoin comme la première.

Je vais m’en tenir à ces généralités pour cet article et je développerai plus profondément ces deux dernières questions dans mes prochains articles, respectivement la « monnaie-temps de travail » et le « double système monétaire ». Ce sont des sujets relativement complexes sur lesquels j’ai encore beaucoup à dire. Je crois cependant qu’il me sera inutile de revenir sur la question de « la création monétaire par l’État versus par les banques », je suis persuadé que vous en avez bien compris le principe, surtout si vous avez pris la peine de visiter quelques-uns des nombreux liens incorporés dans le texte de mon article. Ça en fait beaucoup à lire mais prenez tout votre temps, la digestion de la nourriture de l’esprit est aussi plus facile lorsqu’on prend le soin de bien la mastiquer avant de l’avaler.

Alain Poitras – Activiste communiste

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Ma conception du communisme idéal

Mes articles précédents n’étaient qu’une mise en contexte pour ceux qui vont suivre. J’y ai principalement fait part de ma perception du monde capitaliste actuel et de ma position vis à vis les nombreuses idéologies véhiculées par les communistes d’aujourd’hui.

Maintenant que c’est fait, le temps est venu pour moi de mettre mes principales cartes sur la table. Mes prochains articles seront surtout consacrés à mes idées personnelles concernant ce communisme libre et démocratique, c’est la raison d’être de ce blog.

Comme je l’ai déjà mentionné, je ne fais encore partie d’aucune organisation communiste, je ne me réclame d’aucune idéologie communiste en particulier et je porte un regard très critique sur celles-ci. Mes opinions et les idées sur lesquels j’élaborerai n’impliquent donc que moi seul et personne d’autre.

Un néocommunisme attrayant pour la majorité

Le système communiste libre et démocratique que j’ai à proposer conviendra assurément à la majorité car il améliorerait substantiellement les conditions de vie de tous ceux et celles ne faisant pas partie des classes dirigeantes qui sont en nette minorité. Il tient compte du fait que le capitalisme ne pourrait céder sa place au communisme que graduellement, surtout au niveau mondial. Ces deux systèmes contradictoires devront donc obligatoirement cohabiter pendant cette longue transition.

La caractéristique principale du communisme est la mise en commun des grands moyens de production, des richesses naturelles et services publics, ce qui implique que l’État collectif devra graduellement nationaliser toutes les grandes entreprises privées et devenir de ce fait le principal employeur. Toutes les entreprises de l’État devront être à but non lucratif, donc ne générer aucun profit … sauf dans le cas des exportations vers les pays capitalistes qui se feront « aux prix du marché international ». C’est la très forte concurrence de l’État envers les entreprises privées qui fera disparaître celles ayant des pratiques capitalistes excessives.

La caractéristique principale du capitalisme est son système bancaire de création monétaire, basé sur l’effet multiplicateur du crédit, un système usurier archaïque destiné à perpétuer l’enrichissement des classes dominantes minoritaires. Pour anéantir graduellement ce système, l’État collectif devra créer au besoin une monnaie parallèle qui servira aux échanges nationaux et entre les pays communistes égaux. L’unité de cette monnaie devra équivaloir au salaire d’une heure de travail ordinaire pour être une base universelle incontestable partout dans le monde. Une telle monnaie secondaire pourrait donc être considérée comme bon de travail ou monnaie interne non convertible à l’extérieur du pays, tel le CUP Cubain ou le CNY Chinois. Elle permettrait la réalisation de travaux gigantesques et urgents qui sont devenus un luxe que même les pays les plus riches ne peuvent plus se permettre à cause de leur énorme dette publique.

La monnaie officielle utilisée pour le commerce international pourrait simplement être le dollar américain, l’Euro ou le Yuan, n’importe laquelle de ces merdes capitalistes interchangeables ferait l’affaire … Sans une telle réforme, aucun système ne pourra survivre éternellement, qu’il soit communiste ou capitaliste. La création monétaire basée sur les dettes et la consommation exponentielle ne peut que mener directement au désastre, c’est la pire contradiction du système capitaliste.

Les deux paragraphes suivants ont été modifiés le 6 janvier 2014.

La liberté implique que les travailleurs aient le choix entre le travail salarié pour l’État collectif ou pour une entreprise privée, sinon de tirer leurs revenus d’une coopérative ou une entreprise privée. Afin d’éliminer totalement la pauvreté et l’exploitation sous toutes ses formes, chacun et chacune aura droit à un revenu minimum de base variable selon son statut social, le mécanisme par excellence de partage des richesses. Grâce à la création monétaire par l’État collectif pour tous ses besoins, il sera possible de réduire considérablement les taxes et les impôts. Toutes les entreprises privées dûment enregistrées seront tenues de payer de l’impôt sur leurs profits réels ainsi que les gens ayant des revenus supérieurs à ceux de la moyenne des salariés, comme les professionnels, les cadres supérieurs et les propriétaires spéculateurs. Ceci permettra à l’État communiste de contrôler étroitement leurs « activités capitalistes » jusqu’à ce qu’un jour, ce système injuste soit totalement anéanti partout dans le monde, ce qui entre nous pourrait prendre des centaines d’années …

Toute personne aura le droit de posséder, acheter ou revendre n’importe quel bien matériel mais dans le cas des terrains, cette pratique devra devenir de plus en plus difficile et inutile. Il sera par contre très facile d’en louer de l’État collectif à plus ou moins long terme pour son usage personnel ou une exploitation commerciale aux conditions spécifiées dans un bail emphytéotique standard  de 9 à 99 ans renouvelable selon les besoins. Les très nombreuses personnes qui possèdent déjà des terrains pourront les conserver mais payer une taxe équivalente ou même supérieure au montant de la location de terrains semblables mais pourront en tout temps les vendre à l’État au prix que celui-ci leur offrira, se débarrassant ainsi d’une possession devenue un fardeau financier et continuer à les occuper si désiré en les louant de l’État. Cette mesure communiste de réappropriation foncière mettrait éventuellement fin à cette grande caractéristique injuste du capitalisme qu’est la propriété foncière, un malheureux vestige du féodalisme.

Plusieurs services publics essentiels seront entièrement gratuits ou partiellement pour éviter les abus. Ceux pour lesquels il faudra payer seront à but non lucratifs. L’État collectif construira également la majorité des immeubles à vocation commerciale et résidentielle qui seront vendus à tempéraments sans intérêts ou loués au plus bas prix possible, tout comme les véhicules à usage personnel qui seront fabriqués par les entreprises de l’État.

La banque de l’État collectif ne servira qu’à conserver les avoirs monétaires des déposants en sécurité, à gérer les transactions électroniques et échanger les devises. Elle ne paiera pas d’intérêts et ne fera aucuns prêts, dans le système communiste d’abondance et de providence comme je vous propose, il n’y aurait plus de raisons de s’endetter pour consommer car le pouvoir d’achat de tous serait amplement suffisant pour vivre très confortablement. Cependant, ceux qui désirent absolument s’endetter jusqu’aux cou et payer de juteux intérêts n’auront qu’à s’adresser aux banques privées qui subsisteront encore, des fous qui veulent vivre au dessus de leurs moyens, il y en aura toujours.

Il y a un très grand nombre de sujets importants concernant la société que je n’ai pas spécifiquement mentionné comme les systèmes de santé et d’instruction. Je n’ai également que très peu élaboré sur les points de nature économique que j’ai soulevé, j’approfondirai chacune de ces idées dans mes prochains articles. Je crois que ce que je viens d’écrire est suffisant pour piquer votre curiosité et vous donner une vue d’ensemble du type de communisme que je vous propose et qui plairait assurément à la grande majorité.

La dictature de la démocratie directe

La démocratie directe

La démocratie directe

Les grands théoriciens communistes ont abondamment parlé de « la dictature du prolétariat » comme étant à la base du communisme. De nos jours, il conviendrait plutôt de parler de la dictature de  la majorité par l’entremise de la démocratie directe.

La démocratie représentative de la totalité des pays donne lieu aux pires abus des élus et fonctionnaires, conflits d’intérêt, lobbying, collusion, corruption et associations avec le crime organisé sont des agissements très courants à tous les niveaux des gouvernements. La réalité est qu’on ne peut faire confiance à la majorité des humains ou petits groupes d’humains pour prendre les décisions, aussitôt qu’ils ont le pouvoir entre les mains, ils deviennent vite des monstres avides de privilèges et des dirigeants totalement incompétents. C’est la principale cause de l’échec lamentable du communisme en URSS, en Chine et en Corée du Nord.

Aucun parti politique ne devrait donc avoir le pouvoir, les fonctionnaires et représentants du gouvernement ne devraient jamais pouvoir prendre de décisions importantes mais seulement appliquer celles prises par l’ensemble du peuple par le biais d’un système éprouvé de démocratie directe. Tous les gens œuvrant au gouvernement devraient être d’une totale transparence et révocables en tout temps par décision du peuple qui surveille tous leurs faits et gestes.

La démocratie directe devrait aussi gérer toutes les entreprises, qu’elles soient gouvernementales ou même privées. Elle existe déjà sous une certaine forme en Nouvelle-Angleterre aux États-Unis lors de réunions annuelles et en Suisse où de très nombreuses décisions sont prises par référendums publics. Ce type de démocratie peut donc convenir même dans un pays capitaliste. Comme je l’expliquais dans un précédent article, Cuba a mis en place un système politique à mi-chemin entre la démocratie représentative et directe. C’est un signe évident d’évolution pour ce pays communiste et même un exemple à suivre pour tout pays capitaliste.

Idéalement, ce système devrait être totalement informatisé et accessible à tous par Internet, mais pour pallier aux difficultés d’accès dans certaines régions, il devrait pouvoir être complété par un système téléphonique et par bulletins de vote conventionnels. La démocratie directe à aussi ses limites car tous ne pourront ou ne voudront y participer et plusieurs n’ont pas les compétences requises pour prendre part aux décisions. Mais considérant les faibles taux de participation aux élections législatives actuelles et la qualité moyenne des électeurs, je ne crois pas que ces limites soient bien tragiques. Ce système pourrait être mis en oeuvre dès maintenant à l’échelle mondiale et servir entre autres à organiser  la Cinquième Internationale … Avec le temps, ses défauts pourront être corrigés et les peuples apprendront à participer et s’en servir.

Considérant à quel point la majorité serait choyée dans le système communiste que j’ai décrit plus haut, un monde sans chômage dans lequel la vie serait facile et agréable pour tous,  je crois que bien peu de personnes voudraient revenir à l’enfer du capitalisme totalitaire. Seuls les plus riches s’en plaindraient constamment mais comme ils sont en minorité et qu’ils n’auraient plus aucun pouvoir, ils n’auraient d’autres choix que de prendre leur trou et subir l’éternelle dictature de la majorité.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Les revendications des classes opprimées

Billet de banque à l'effigie de Karl Marx

Billet de banque à l’effigie de Karl Marx

Ce que souhaitent depuis toujours les classes opprimées du monde, esclaves, serfs, salariés mal payés et chômeurs forcés, c’est simplement de sortir de la misère, de la pauvreté, de la soumission et l’exploitation par les plus riches, de ne plus être confrontés à la faim et la maladie sans rien pouvoir y faire.

Ils veulent simplement avoir aussi la possibilité de vivre confortablement, heureux et en santé comme les petits-bourgeois des pays riches. Ils veulent être suffisamment rémunérés pour leur travail afin de pouvoir se payer tout ce dont ils ont besoin pour profiter pleinement de la vie, peu importe leur occupation et le pays où ils vivent.

L’immense majorité des humains sur terre ont tout juste assez d’argent à leur disposition pour survivre, se payer le minimum vital, un logis très modeste, quelques vêtements et biens de consommation courante, tout juste assez de nourriture pour ne pas tomber malade au point de ne plus pouvoir travailler. Des centaines de millions de personnes n’ont même pas la chance d’avoir ce minimum vital et crèvent littéralement de faim et de maladies pour lesquels ils n’ont accès qu’à peu ou pas de soins et médicaments, même aux États-Unis qui est pourtant la première puissance mondiale …

Ils vivent tous dans un état d’austérité sordide contre leur gré, soit parce que leur pays est pauvre ou qu’ils font partie des classes les plus pauvres de leur pays riche. Seule une faible minorité d’entre eux ont la chance de s’en sortir en travaillant très fort et en étudiant pour obtenir un emploi plus rémunérateur, encore faut-il qu’ils puissent déjà avoir des revenus d’emploi. La seule façon pour certains d’améliorer leur sort dans nos sociétés capitalistes est de s’adonner à des activités illégales avec tous les risques que cela comporte.

Les revendications des classes opprimées ne sont donc pas que les classes les plus riches deviennent aussi pauvres que les leurs mais bien de ne plus être opprimés et avoir leur juste part du grand gâteau. Tous les pauvres rêvent d’avoir un jour un logis confortable et bien meublé, un garde-manger toujours plein, des appareils comme ils voient annoncés dans les publicités destinés aux classes les plus riches, systèmes de son, téléviseurs et ordinateurs dernier cri.

Ils veulent avoir des revenus suffisants pour se payer une automobile récente afin de pouvoir se déplacer n’importe où sans contraintes, un appartement ou une maison privée correspondant à leurs besoins, même un chalet à la campagne si ils le désirent, tout comme la majorité des petits-bourgeois des pays riches. Il y a énormément de personnes défavorisées qui s’adonnent aux jeux de hasard et achètent des billets de loterie dans l’espoir de pouvoir se procurer ce dont la société capitaliste leur à toujours refusé.

Maison flamande aux géants

Maison flamande aux géants

Ma théorie sur la consommation est que tous les humains sur terre aient à leur disposition un revenu minimum de base qu’ils aient des revenus de travail ou non et que tous puissent dépenser leurs revenus comme bon ils leur semble.

Chacun devrait pouvoir librement acheter ou revendre n’importe quel objet. Véhicules, bâtiments ou résidences sont aussi des objets et ont la caractéristique d’avoir une durée de vie limitée comme tout les autres objets que nous fabriquons. La liberté consiste à pouvoir en posséder dans la mesure où les moyens financiers acquis par le travail nous le permettent. La seule restriction dans les possessions serait qu’il soit impossible de posséder des terrains, ce ne sont pas des objets et la terre appartient à tous, on ne pourrait que les louer de la collectivité pour aussi longtemps qu’on désire les utiliser. Je reviendrai sur ces très importants sujets dans mes futurs articles.

Ces désirs de consommation ne sont pas des luxes de petits-bourgeois, c’est le train de vie normal de notre époque faisant l’envie de tout ceux qui en sont privés. C’est la nature humaine qui nous a constamment poussé à trouver des moyens pour améliorer notre existence, c’est pourquoi nous ne vivons plus dans des cavernes et nous ne nous nourrissons plus de la viande crue d’animaux chassés à coup de massue. L’abondance et le confort ont toujours été les premières préoccupations de non seulement l’être humain mais aussi de la plupart des animaux, c’est tout à fait naturel.

La plus grande erreur des théoriciens et révolutionnaires communistes

À l’époque de Karl Marx, au milieu du 19 ième siècle, la vie était très difficile, les paysans et tous les travailleurs en général devaient trimer dur pour vivre. L’industrie commençait à peine à se développer et les machines de l’époque étaient très rudimentaires, habituellement mues par des moteurs à vapeur ou par des roues à aubes. Le travail manuel occupait une très grande place dans la production et la journée de travail était souvent de douze heures, les travailleurs n’ayant habituellement que le dimanche pour se reposer un peu. Tous étaient mis à contribution, hommes, femmes et enfants.

… De nos jours, grâce à notre technologie se développant sans cesse et les richesses énergétiques à notre service, seule une faible partie des travailleurs est requise pour produire les besoins de base de l’ensemble des peuples. Nos machines sophistiquées effectuent une très grande partie du travail effectué manuellement par les humains il n’y a pas si longtemps, le rapport travail/besoins est devenu tout à fait différent. La balance de la force de travail humain peut maintenant servir à améliorer le bien-être collectif de l’humanité sans que son but soit nécessairement productif au point de vue monétaire.

Les bourgeois d’alors qui étaient propriétaires de tous les terrains, bâtiments et moyens de production étaient peu nombreux, tout comme les petits-bourgeois de la classe intermédiaire. Une partie des paysans propriétaires de leurs terres depuis des générations étaient également riches, profitant de la rente foncière de celles-ci. Le travail agricole employait encore la majeure partie de la population et d’innombrables chevaux et boeufs pour le transport des marchandises et le labour des terres. Les tracteurs à vapeur existaient déjà mais n’étaient vraiment pas très pratiques et répandus.

Le prolétariat au temps de Marx formait la grande majorité de la masse populaire qui vivait très austèrement. C’est pour améliorer leur sort que les premiers théoriciens socialistes et communistes cherchaient à créer un système vraiment juste pour tous. Ayant déterminé que seules des révolutions armées des prolétaires contre la bourgeoisie pourraient triompher du capitalisme, c’est évident qu’ils désignèrent la bourgeoisie comme étant l’ennemi à vaincre car c’est celle-ci qui perpétue et protège ce système qui les a toujours enrichi.

Il ne faut donc pas s’étonner de la diabolisation générale des bourgeois et petit-bourgeois par les premiers théoriciens communistes et les communistes eux-même, ainsi que tout ce qui les caractérisent, leur mode de vie et leurs habitudes. Pourtant, ce ne sont pas tous ces bourgeois qui ont créé ce capitalisme existant depuis très longtemps, c’est plutôt le capitalisme qui a créé la bourgeoisie, celle-ci ne fait que profiter de ce système qui était déjà là à leur naissance sans se poser de questions.

Par la suite, la tradition de haine de la bourgeoisie et tout ce qui s’y rattache s’est amplifiée. D’après Lénine, le prolétariat et la paysannerie au début du 20 ième siècle en Russie formait 90% de la population, c’était un grand pays mais la masse populaire y était encore très pauvre et arriérée. La population n’y était délivrée du servage que depuis seulement quelques dizaines d’années, plus de cinquante millions de serfs étaient soumis aux Tsars et aux nobles qui possédaient tout. Les bourgeois Russes de l’époque étaient les résidus de ces vilains riches et il n’était vraiment pas difficile de convaincre le prolétariat que ceux-ci étaient la source de tous leur problèmes et qu’il était impératif pour eux de s’en démarquer de toutes les façons possibles.

Ticket de rationnement de savon russe en 1990

Ticket de rationnement de savon russe en 1990

Le parti bolchevik de Lénine et Staline a réussi grâce à une discipline de fer sans failles et rigoureuse à mener à bien la révolution mais a commis l’erreur par la suite de maintenir l’idée que le prolétariat devait vivre austèrement et que son enrichissement ne pouvait que provoquer le retour au capitalisme.

Ceux qui s’opposaient à ces contraintes comme de nombreux intellectuels mencheviks risquaient de devenir pensionnaires des goulags ou des prisons de la Sibérie. Staline ne s’est d’ailleurs pas gêné pour exterminer des millions d’opposants à sa dictature et son incompétente bureaucratie qui contrôlait tout lors de ses tristement célèbres purges.

Ironiquement, c’est justement pour sortir de l’austérité dans laquelle le capitalisme les maintenait que les Russes ont massivement accepté le communisme. Ils se sont vite aperçu que seuls les privilégiés du parti bolchevik faisaient la belle vie, pendant que le peuple devait attendre en ligne les deux pieds dans la neige pour acheter un sac de patates ou un pain, jusqu’à la toute fin du régime en 1991. Tous les produits de consommation y était rationnés intentionnellement ou par irresponsabilité, même le savon pour se laver mais apparemment pas la vodka … C’est la mauvaise gestion de leur ressources et peut-être également la phobie de surproduire qui provoquaient constamment ces pénuries qui discréditaient complètement le communisme aux yeux du monde.

Un de mes copains Roumain qui a vécu sous le régime communiste m’a dit que dans son pays, les gens avaient amplement d’argent pour vivre, le problème étant que les tablettes des magasins étaient toujours vides. Vous avez peut-être entendu parler de l’interdiction de porter des « blue jeans » en URSS, les jeunes Soviétiques voulaient en porter tout comme les Américains et Européens mais le seul moyen pour eux de s’en procurer était de les acheter sur le marché noir. La raison de cette interdiction chauvine était semble-t-il que ce vêtement pourtant très résistant et confortable était un « symbole capitaliste » …

Le peuple chinois et la bicyclette

Le peuple chinois et la bicyclette

En Chine au milieu du 20 ième siècle, ce fut à peu de choses près la même histoire, un pays où le peuple très pauvre, analphabète, ignorant et à peine libéré d’un patriarcat quasi-féodaliste, fut aussi forcé de vivre dans l’austérité, pour les mêmes raisons qu’en URSS.

Pourtant, Mao n’avait pas du tout la même mentalité que Lénine et Staline dont le parti tout puissant, fortement hiérarchique et centralisé n’acceptait aucunes critiques et idées venant de sa base et du peuple russe. Mao croyait que seule une réelle démocratie ouvrière pouvait garantir la survie du système communiste en Chine, que le parti ne pouvait en aucun cas aller contre la volonté populaire. Il est malheureusement décédé avant que son rêve n’ait pu se réaliser et ses successeurs qui n’avaient rien compris ont jusqu’à maintenant tout bousillé.

Après la grande révolution culturelle de Mao qui avait pour but d’instruire le peuple, développer son industrie et sa technologie, les Chinois ont bien fini par s’apercevoir que les peuples des autres pays industrialisés vivaient dans l’abondance. Ces pauvres Chinois se déplaçant par millions à bicyclette se sont alors mis à rêver de posséder aussi une automobile et toutes ces choses attrayantes de notre époque que possèdent la majorité des occidentaux et qui facilitent l’existence.

Tout comme les Soviétiques, les Chinois ont espéré pendant des années le retour du libre marché capitaliste dans leur pays, voyant dans le communisme la cause de l’austérité dans laquelle ils ont été forcés de vivre si longtemps. Cette austérité était inévitable lors de la période préliminaire de développement de ces grands pays mais par la suite, elle est devenue totalement injustifiée. Ces deux peuples ont donc accueilli avec soulagement le retour précipité au capitalisme de leurs pays et le communisme leur a laissé un goût amère.

L’erreur des communistes orthodoxes d’aujourd’hui

J’ai souvent entendu de la bouche des capitalistes que le communisme consistait à « égaliser la pauvreté ». Si on regarde ce que les dirigeants communistes de l’URSS et la Chine ont fait, force est d’admettre qu’ils ont tout à fait raison. Mais ce n’est pas le système communiste qui en est la cause, c’était la mentalité des dirigeants de ces pays, leur culture du misérabilisme populaire.

Cette mentalité qui n’a plus raison d’être a pris naissance très loin, à l’époque de Karl Marx il y a plus de 150 ans, elle a été relayé par Lénine, Staline, Mao et aussi Trotsky. Les communistes d’aujourd’hui doivent bien comprendre que plus personne sur terre ne veut de ce type de communisme dépassé et privateur qui est finalement encore bien pire que le capitalisme. Les gens ont eu amplement le temps d’en observer les résultats désastreux.

Cette vieille idéologie est responsable de l’échec lamentable du communisme partout dans le monde et cette grave erreur des anciens idéologues communistes ne doit absolument pas être encore répétée, comme les communistes orthodoxes actuels semblent vouloir le faire. Si leur vision du communisme se réalisait, ils ne pourraient même plus se procurer un ordinateur et accéder à Internet pour déblatérer leurs âneries arriérées sur certains de leurs forums communistes sectaires, tous les uns contre les autres suite à des scissions enfantines causées par des désaccords sur des points insignifiants …

Cuba est le royaume des voitures anciennes

Cuba est le royaume des voitures anciennes

Le peuple Cubain a compris le principe, les réformes politiques, sociales et économiques de Cuba sont en pleine effervescence depuis quelques années. Comme je l’expliquais dans mon article intitulé La démocratie dans les pays communistes actuels, la propriété privée résidentielle n’y a jamais été abolie et les Cubains peuvent maintenant se vendre librement ou s’échanger leurs biens entre eux, ce qui inclus leurs automobiles et leur maison ou appartement, également leur résidence de villégiature à la campagne.

Si ils en ont les moyens, ils peuvent aussi voyager à l’extérieur du pays et acheter des appareils électroniques importés de Chine comme des lecteurs de CD et des ordinateurs, aussi accéder à Internet. Il y a une nette évolution dans ce pays sans pour autant renier le communisme mais comme je le mentionnais, le cruel embargo commercial et économique des États-Unis envers ce pays qui est toujours en vigueur leur rend la tâche extrêmement difficile. Dans le fond, c’est peut-être cette inaccessibilité aux capitaux étrangers qui les sauvera de la grande faillite mondiale dont les germes sont en plein développement …

Un système communiste logique ne doit pas obliger les travailleurs à vivre dans la pauvreté et l’austérité, dans le but totalement inutile de les déshabituer du mode de vie consommateur bourgeois. C’est contre nature et provoque tout à fait l’effet inverse de celui recherché. Le communisme doit au contraire permettre au peuple de s’enrichir par leur travail et vivre dans l’abondance mais sans qu’il soit possible que certains puissent s’enrichir au détriment des autres, c’est tout ce qui importe vraiment. Karl Marx n’a d’ailleurs jamais écrit dans aucun de ses textes que les communistes devaient se priver de tout et avoir seulement des revenus suffisants pour se procurer le minimum vital.

C’est la consommation qui donne du travail aux gens, ils aiment et veulent consommer et c’est ce qui leur donne le goût au travail dont les revenus leur permettent de consommer d’avantage. Si la plupart des crises du système capitaliste sont causées par la surproduction anarchique, ce n’est pas parce que les consommateurs n’ont plus besoin de rien mais bien parce qu’ils n’ont plus les moyens financiers de consommer, qu’ils sont déjà endettés jusqu’au cou et pressés de toutes parts comme des citrons.

Une situation d’un tel ridicule ne se verrait plus jamais dans un système communiste efficace car son système de création monétaire ne serait plus basé sur l’effet multiplicateur du crédit, donc l’usure pratiqué par les banques depuis plus de 200 ans. La monnaie devrait être créée uniquement par l’État ouvrier en tant que principal employeur selon les besoins de la collectivité. La très forte concurrence de cet État s’appropriant graduellement le quasi-monopole de tous les domaines de l’industrie et de l’économie finira  par anéantir le système bancaire et toutes les pratiques capitalistes injustes. Je vous reviendrai aussi sur ces sujets en détails dans mes futurs articles car ils font partie des fondements du système communiste libre et démocratique que j’ai à vous proposer, tout comme la nécessité de créer une nouvelle unité monétaire universelle commune à tous les pays dont la valeur équivaut au salaire d’une heure de travail ordinaire. Cette monnaie pourrait être utilisée parallèlement aux monnaies officielles actuelles et s’apparenterait à des bons de travail permettant d’acheter tout ce que produisent les grandes entreprises de l’État collectif à buts non lucratifs.

À voir : Le système 100% monnaie, Le crédit social, Valeur de l’unité de la monnaie et L’histoire du patriarche Soldanache

Pour anéantir le capitalisme définitivement, c’est simplement sa tête qu’il faut viser et cette tête très fragile est son système bancaire et boursier. L’ensemble du système capitaliste s’écroulera alors automatiquement et la classe bourgeoise, privée de ses moyens principaux de domination et d’enrichissement traditionnels finira par disparaître aussi, ne pouvant que consommer en liquidant graduellement les richesses matérielles qui lui resteront. Pendant la transition du capitalisme à ce néo-communisme, les bourgeois n’auront d’autres choix que de se dévorer les uns les autres. Il ne subsistera finalement qu’une classe, la classe des travailleurs qui seront absolument égaux partout dans le monde et qui décideront collectivement de leur avenir grâce à un astucieux système informatisé de démocratie directe sur Internet, accessible à tous ceux qui voudront bien y participer.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

( Article modifié le 7 Juin 2013 )

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Pourquoi une Cinquième Internationale ?

Vous avez certainement remarqué que je fais un peu de publicité à la Ligue pour la Cinquième Internationale dans mon blog mais au moment où j’écris ces lignes, je ne fais même pas partie de cette organisation. Ils ne me connaissent probablement pas mais j’ai lu leur programme et dans l’ensemble, leur approche pour la fondation d’une Cinquième Internationale me convient. Il y a bien quelques points de ce programme sur lesquels j’ai des réserves mais c’est tout à fait normal dans un monde démocratique que tous ne soient pas entièrement d’accord sur tout. Je ferai peut-être partie de cette ligue un jour et peut-être pas, tout dépendra du destin.

Le but de cette ligue est de créer une Cinquième Internationale et le but de cette nouvelle Internationale est d’unir tous les révolutionnaires communistes du monde dans une grande organisation pour faire la « Révolution permanente » comme l’appelait Léon Trotsky. Elle se base sur des théories de Karl Marx, Friedrich Engels, Vladimir Lénine et Léon Trotsky. En ce qui me concerne, comme je l’expliquerai plus loin, des idées de nombreux autres théoriciens communistes et socialistes méritent aussi d’être prises en considération.

C’est une constante chez tous les communistes vraiment lucides que la seule façon de venir à bout du capitalisme un jour sera de faire la révolution dans tous les pays, car les États bourgeois avec leurs polices sophistiquées et leurs puissantes armées ne se laisseront enlever leur système capitaliste si facilement. La lutte des classes ne sera jamais terminée car même si dans un avenir plus ou moins lointain le système capitaliste est complètement éradiqué, il y aura toujours des humains dont la mentalité est d’exploiter, voler et dominer les autres ainsi que de se servir de leur position sociale pour s’enrichir. C’est là la mentalité des monarques, nobles et bourgeois, elle existe depuis des milliers d’années …

Ceux qui croient pouvoir « amadouer » le capitalisme sans faire la révolution se sont toujours trompés, dans le jargon des communistes on les appelle les « révisionnistes » ou « social-démocrates », ce qui revient au même. La grande majorité des prolétaires et petit-bourgeois qui forment la « classe moyenne » dans les pays capitalistes développés croient encore que la « social-démocratie » pourra un jour changer les choses, mais la dépression actuelle ayant débuté avec la crise systémique de 2008 ainsi que le comportement des riches et puissants donnent raison aux grands théoriciens communistes.

Le mouton noir

Ma position face aux idéologies communistes actuelles

Avant de poursuivre, j’aimerai préciser une chose, tout comme dans le cas de la Ligue pour la Cinquième Internationale, je ne fais partie d’aucune autre organisation communiste et je ne me réclame d’aucune idéologie communiste en particulier. Je ne suis ni stalinien, ni maoïste, ni castriste, ni trotskiste, ni même léniniste ou marxiste, je suis simplement et purement communiste … Tous les grands théoriciens communistes et socialistes ont eu de bonnes idées et aussi des moins bonnes, il s’agit pour le communiste logique de s’inspirer des bonnes et de rejeter les moins bonnes. Les bonnes idées de tous ces théoriciens souvent les uns contre les autres ne sont pas nécessairement incompatibles entre elles, il y a toujours moyen de s’inspirer de la plupart de celles-ci pour construire le communisme idéal de demain.

Je suis un « électron libre » comme disent certains autres blogueurs de gauche, un « libre penseur autodidacte » qui ne s’est jamais laissé influencer par qui que ce soit dans la vie. Mon but n’est d’ailleurs pas d’endoctriner les lecteurs mais seulement de leur communiquer mes idées personnelles sur ce que devrait être le communisme idéal. Certains pourront y voir des analogies avec leurs propres idées sur le sujet et d’autres y trouveront peut-être des sources d’inspiration.

Rares sont ceux qui seront entièrement d’accord avec tous mes propos mais ce n’est pas impossible, sauf que mon but n’est aucunement de devenir un espèce de gourou car je suis totalement contre les gourous et leurs mouvements sectaires. Je ne crois d’ailleurs pas qu’un humain ou un groupe d’humains puissent prétendre détenir la vérité absolue et s’approprier le droit d’imposer leurs idées aux peuples du monde entier, c’est bien ce que font depuis très longtemps les gouvernements capitalistes et communistes.

Le pouvoir doit appartenir à l’ensemble des peuples du monde grâce à des mécanismes éprouvés de démocratie directe et non seulement à des groupes restreints d’individus et leurs partis politiques, ce n’est qu’au moment où ceci deviendra une réalité que la misère dans le monde disparaîtra définitivement. Un de mes futurs articles sera d’ailleurs réservé à ma conception de la démocratie directe.

Les forums dédiés à la politique

Mouton en conserve

J’ai une assez longue expérience des forums sur Internet qui sont dédiés à la politique générale pour dire que dans chacun d’eux, on assiste à une guerre d’idées entre les membres, il s’y forme toujours des clans aux idées souvent diamétralement opposées.

La très grande majorité de ces forums ont un point en commun, ils sont gérés par un tout petit groupe d’administrateurs qui n’ont d’autres buts que de manipuler les membres de « leur forum » afin de les amener à penser exactement comme eux, ce qui est aussi la façon de faire de tous les partis politiques au monde. Ces administrateurs ne sont jamais impartiaux et ils ont une forte tendance à montrer la porte aux membres qui ne sont pas du même coté de la clôture qu’eux. C’est particulièrement vrai de la plupart des forums communistes qui sont habituellement très sectaires, laissant peu de place à la liberté expression, sinon pas du tout.

Il existe quelques forums communistes noyautés par des staliniens en France, n’allez surtout pas parler de Trotsky ou de divers théoriciens socialistes sur ces forums, leurs administrateurs et leurs disciples commenceront par vous sermonner sévèrement et si vous n’obtempérez pas, ils vous banniront immédiatement. La même chose vaut pour les forums trotskystes, n’allez surtout pas leur parler de Staline, ils vous crucifieront sur la place publique. Ces forums sont habituellement très peu fréquentés et les principaux interlocuteurs qu’on y retrouve sont nul autres que leurs administrateurs.

De très rares forums marxistes peuvent par exemple tolérer que des membres y discutent librement de Trotsky et de Staline car malgré les grandes différences de points de vue de ces deux théoriciens à propos de la révolution et du communisme, ils n’en reste pas moins qu’ils étaient tous deux marxistes à la base et ont chacun apporté beaucoup au communisme. Comme je le mentionnais plus haut à propos des théoriciens, autant Staline qui a écrit de très nombreux textes que Trotsky ont eu de bonnes idées, mais ils sont tous deux rejetés de parts et d’autres par la grande majorité des communistes. À ma connaissance, le seul forum français dédié à la politique de gauche qui est vraiment impartial est Le Forum Socialiste, ce qui implique que les discussions y sont souvent enflammées; mais les capitalistes de droite n’y sont tout de même pas les bienvenus …

À propos de Karl Marx et Friedrich Engels

Monument de Marx et Engels à Berlin

Monument de Marx et Engels à Berlin

Le plus grand théoricien communiste et le plus connu dans le monde est sans contredit Karl Marx. Il a écrit un grand nombre d’ouvrages, souvent en collaboration avec son grand ami Friedrich Engels de 1841 à 1880. Après le décès de Marx le 17 mars 1883, Engels a rédigé une dizaine d’autres oeuvres jusqu’en 1894. Marx a eu le mérite d’avoir « découvert » le secret de l’accumulation capitaliste, mais évidement, ce n’était pas un secret pour un bon nombre de capitalistes qui contrôlaient déjà le monde à cette époque …

D’ailleurs, si vous n’aviez à lire qu’une seule oeuvre commune de Karl Marx et Friedrich Engels dans votre vie, ce devrait être le Manifeste du Parti communiste rédigé en 1847 … L’essentiel de ce que vous devez savoir sur le communisme se trouve dans ce livre, c’est la base de départ et la pierre angulaire du mouvement communiste mondial jusqu’à ce jour.

Malgré sans grande notoriété, Marx n’a pas tout dit dans ses oeuvres et certaines de ses idées sont discutables, il ne faut pas perdre de vue que ses écrits ont actuellement entre 133 et 172 ans … Le monde ainsi que le capitalisme ont énormément changé depuis ce temps et de façon très inégale d’un pays à l’autre. La composition démographique des différents pays varie également beaucoup, dans les pays les plus pauvres, le prolétariat forme encore la majorité alors que dans les pays riches, c’est la classe moyenne dite « la petite bourgeoisie » qui forme la majorité, le prolétariat y étant très minoritaire. Il serait très illusoire de croire que la « dictature du prolétariat » telle que décrite par Marx, Engels et Lénine puisse se réaliser dans ces pays riches, leurs polices ne feraient qu’une bouchée des révolutionnaires, même si ils sont quelques centaines de milliers. C’est leurs classes moyennes qu’il importe de convaincre de la nécessité de remplacer le système capitaliste par un système communiste évolué, vraiment libre et démocratique …

Je ne peux que reprocher à Marx certains jugements personnels relativement à la religion catholique par exemple, ou encore aux artistes et artisans qu’il semblait ranger du coté de la bourgeoisie. Aussi qu’il n’ait pas assez développé ses idées sur la propriété privée, il est difficile par ses écrits de déterminer ce qu’il pensait de la propriété résidentielle, entretenant une confusion générale qui persiste toujours. Je considère qu’il avait la fâcheuse habitude de critiquer trop sévèrement les autres auteurs socialistes et les différentes organisations communistes et socialistes de l’époque. Finalement, ses textes sont très redondants, il n’avait pas sont pareil pour répéter dix fois les mêmes explications en autant de façons différentes, ce qui est un style littéraire bien connu dont le but est d’allonger la sauce.

Par contre, je n’ai absolument rien à reprocher à son collaborateur Friedrich Engels qui était un homme très méthodique aux textes clairs et concis. Ce scientifique a su mettre de l’ordre dans les idées un peu « brouillonnes » de son célèbre coéquipier très coloré et fougueux qu’était Karl Marx. Ce dernier était passablement difficile à suivre dans certaines des oeuvres dont il était le seul auteur …

Un peu d’histoire

Principes du communisme par Friedrich Engels était un projet de programme que le Comité de Paris de la Ligue des communistes lui a demandé de rédiger en 1847. Dans une lettre à Marx datant du 24 novembre 1847, il lui proposa de renoncer à sa forme « catéchisme » et rédiger ce programme sous forme de manifeste. Le deuxième congrès de la Ligue des communistes du 29 novembre au 8 décembre de la même année approuva cette idée et confia à Marx et Engels la rédaction de son nouveau programme.

C’est ainsi que naquit le Manifeste du Parti communiste, il fut publié pour la première fois à Londres en 1848. Il est écrit au début de celui-ci qu’afin de faire de faire connaître au monde leurs conceptions, leurs buts et leurs tendances, des communistes de diverses nationalités s’étaient réunis à Londres pour rédiger ce manifeste qui devait être publié en anglais, en français, en allemand, en italien, en flamand et en danois.

La Première Internationale alors appelée l’Association internationale des travailleurs fut fondée par Marx et Engels en 1864 pour unir les ouvriers révolutionnaires des différents pays, soutenir les grèves, propager le marxisme et fonder des partis communistes. Elle fut dissoute après l’échec de la Commune de Paris en 1873. Cet échec fut principalement causé par le manque d’organisation et la division des révolutionnaires, la plus grande partie d’entre eux étant plutôt proudhoniens que communistes. Le résultat fut le chaos et l’anarchie, un grand bain de sang et un rapide retour de la bourgeoisie au pouvoir.

En 1889, Engels participa à la fondation de la Deuxième Internationale qui regroupait les partis marxistes (alors appelés social-démocrates) de plusieurs pays européens. Mais au cours de la première guerre mondiale de 1914 à 1918, cette Internationale a dégénéré en mouvement opportuniste. La plupart des partis qui en faisaient partie ont soutenu leur propre bourgeoisie impérialiste dans cette guerre. C’est selon moi assez compréhensible car l’ennemi était de taille et menaçait non seulement les bourgeois des pays européens mais aussi leurs prolétaires …

À propos de Vladimir Lénine et Joseph Staline

Réunion du Parti bolchevique

Réunion du Parti bolchevique

Lénine fut selon moi un homme plein de bonnes intentions, il a écrit de très nombreuses oeuvres sur le communisme de 1893 à 1923, l’année précédant sa mort alors qu’il était malade au point d’avoir perdu l’usage de la parole. En 1898, il participe à la fondation du Parti ouvrier social-démocrate de Russie.  En 1903, ce parti scissionne sur une question organisationnelle importante en deux groupes, la majorité dont fait partie Lénine forme la faction bolchevik et la minorité la faction menchevik.

Lénine adapta les théories marxistes à la Russie du début du 20 ième siècle alors que le monde et le capitalisme avaient déjà beaucoup changés depuis Karl Marx, il fut un grand vulgarisateur des oeuvres de Marx et Engels pour ses compatriotes Russes. Devant l’échec récent de la Deuxième Internationale, Lénine et les bolcheviques ont fondé la Troisième Internationale en 1919, deux ans après la grande révolution bolchevique. Son but était de regrouper les véritables forces révolutionnaires, combattre les révisionnistes et « diriger » les nouveaux partis révolutionnaires de tous les pays … Cette Troisième Internationale a été elle aussi été dissoute en 1943, juste avant la fin de la deuxième guerre mondiale, j’ai comme une étrange impression de déjà vu …

Staline fut aussi un as de la dactylo, il a écrit de très nombreuses oeuvres de 1901 à 1952, l’année précédant sa mort. Ces oeuvres les plus intéressantes furent manifestement celles précédant sa nomination au poste de secrétaire général de l’URSS de 1922 à 1952. Dès la fin des années ’20, il dirigea d’une main de fer ce pays en y instaurant une lourde bureaucratie inefficace. Sa brutalité et sa réputation de dictateur firent que très peu de ses oeuvres furent traduites en français, celles que j’ai trouvé sur Internet sont toutes en anglais … En 1904, après s’être de nouveau évadé de Sibérie où il fut déporté plusieurs fois pour braquage de banques, il adhéra à la faction bolchevik où il rencontra Lénine pour la première fois. Ce fut le début de sa longue carrière très controversée au sein du parti communiste de l’URSS.

À propos de Léon Trotsky

Dirigeants mencheviks en mai 1917

Dirigeants mencheviks en mai 1917

Trotsky était un intellectuel juif qui écrivit aussi de très nombreuses oeuvres de 1900 jusqu’au 17 août 1940, seulement quatre jours avant son assassinat par un agent de Staline le 21 août 1940 à Mexico où il était en exil depuis le 9 janvier 1937.

Il entendit parler de Lénine pour la première fois en 1900 et joignit le Parti ouvrier social-démocrate de Russie, mais lors de la scission, il se joignit aux mencheviks. Il joua cependant un rôle très important pendant la révolution de 1917 tout comme Staline mais ils devinrent peu à peu des ennemis jurés et ce dernier le fit expulser de l’URSS en 1929, alors qu’il s’était approprié les pleins pouvoirs.

Trotsky est reconnu pour avoir enrichi le socialisme scientifique, il a été le premier à faire une analyse correcte de la situation en Russie, ce qui l’amena à développer la théorie de la Révolution permanente. Il a par la suite lutté contre la bureaucratisation, l’industrialisation trop rapide et l’internationalisme du parti bolchevik. Toutefois, comme dans le cas de Marx, certaines de ses idées ne sont plus vraiment pertinentes dans le monde d’aujourd’hui.

C’est le 3 septembre 1938 que Trotsky fonda la Quatrième Internationale avec 25 délégués représentant 11 pays, aidé par son fils Lev Sedov. Comme il fut assassiné deux ans plus tard, il n’a pas vraiment eu le temps de participer à son développement. Remarquez que cette quatrième Internationale est née avant la dissolution de la troisième en 1943 … Trotsky n’avait manifestement pas les mêmes projets que Staline vis à vis les buts théoriques de leurs Internationales respectives.

Les trotskystes après la mort de leur grand gourou se sont vite désorganisés, prenant des chemins différents souvent révisionnistes. C’est principalement la prospérité économique des pays capitalistes pendant les Trente Glorieuses d’après-guerre qui a fait perdre tout attrait au communisme. Pendant la guerre froide qui a suivi et sa forte propagande anti-communiste, le mouvement trotskyste est presque complètement disparu, ce n’est qu’à la fin des Trente Glorieuses en 1973 qu’il renaît de ses cendres mais très boiteusement.

Jusqu’à aujourd’hui, les trotskistes orthodoxes fidèles aux idées de Trotsky essaient encore de réanimer la Quatrième Internationale mais l’intérêt mondial n’y est plus. C’est selon moi comme essayer de rafistoler une vieille bagnole toute rouillée dont personne ne veut pour la remettre sur la route. Les communistes staliniens qui sont anti-trotskystes s’opposent fermement à la Quatrième Internationale car ils l’associent directement aux Trotskystes. La majorité des marxistes et léninistes orthodoxes s’y opposent aussi sans véritables raisons sérieuses, c’est la propagande haineuse des staliniens qui a poussé tous ces marxistes à détester les trotskystes alors qu’ils ne se sont même pas donné la peine de lire une seule des oeuvres de Trotsky par simples préjugés.

L’interprétation des théories communistes et socialistes

J’ai inclus les liens de centaines d’oeuvres de théoriciens communistes, socialistes et même capitalistes dans la colonne de droite de mon blog, vous en avez à lire pour des années si vous en avez l’envie. Mais il y a une façon de lire ces oeuvres et d’en tirer des conclusions pour ne pas tomber dans le piège de l’orthodoxie communiste. J’ai chez moi le Manuel de Formation de la Ligue communiste (marxiste-léniniste) du Canada écrit en 1978 et sa préface renferme un excellent bout de texte décrivant comment interpréter les oeuvres communistes, le voici donc :

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Dans l’étude des textes choisis du manuel, les lecteurs doivent s’efforcer de saisir l’essentiel du texte. Il faut s’en tenir à l’esprit des textes et dégager les principes contenus. Une lecture mécanique, rigide, des textes marxistes, qui ne tient pas compte des temps, lieux et conditions historiques dans lesquels ces textes ont été écrits, est erronée et anti-marxiste. Le marxisme n’est pas un dogme, mort et figé, qui ne se développe plus, mais bien une théorie vivante qui part de la pratique et doit s’enrichir continuellement par la pratique. Le marxisme, c’est le guide de notre pratique révolutionnaire.

C’est ainsi que Lénine a pu développer l’analyse marxiste du capitalisme en tenant compte de son développement au stade des monopoles et de sa transformation en impérialisme. C’est en partant de la pratique de la révolution socialiste en Chine et l’expérience négative de la restauration du capitalisme en URSS, que Mao Tsétoung a pu développer d’avantage la théorie léniniste de la révolution prolétarienne et formuler la thèse de la poursuite de la lutte de classes sous la dictature du prolétariat.

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Ce texte m’enlève franchement les mots de la bouche, je n’aurais jamais pu si bien dire. Comme il date de 1978, ce qu’il dit a propos de la restauration du capitalisme en URSS et de la Chine fait un peu sourire. Comme je le mentionnais dans mon article précédent, la Chine est vite devenue un des pires pays capitalistes au monde et n’a plus rien de communiste que le nom de son parti dirigeant. Le pauvre Mao doit bien se retourner dans sa tombe …

L'orthodoxie

L’orthodoxie

Ceci prouve d’ailleurs la justesse de ce texte, le monde est en constants changements et le communisme doit sans cesse s’y adapter. L’esprit dans lequel les textes communistes doivent être digérés s’applique aussi bien aux textes socialistes et capitalistes, il faut aussi les lire pour bien voir l’ensemble de la problématique et ne jamais se fier aux textes de seulement quelques auteurs croyant détenir la vérité infuse absolue.

Une analogie peut être faite avec la lecture de la Bible catholique, ceux qui croient à toutes les légendes qu’ils y lisent au pied de la lettre sont ce qu’on appelle des créationnistes, selon moi des personnes n’ayant aucun jugement. Je ne suis moi-même aucunement croyant, je suis agnostique comme l’étaient Spinoza et Albert Einstein, mais je possède un grand nombre de livres sur toutes les religions et il m’arrive d’en lire quelques paragraphes par simple curiosité. En principe, toutes les religions sont supposées être contre le capitalisme et ses pratiques injustes, la religion catholique est devenue avec le temps un grosse industrie bourgeoise qui prêche à tout vents contre le communisme, à mon avis, elle renie ainsi totalement ses enseignements originales.

La Cinquième Internationale

Le plus grand obstacle à la fondation de la Cinquième Internationale et à la réalisation de la grande révolution mondiale est la division actuelle des communistes. Les trotskistes orthodoxes s’opposent à la fondation d’une Cinquième Internationale car ils croient toujours possible de ressusciter la quatrième. Les staliniens ainsi que plusieurs marxistes et léninistes orthodoxes s’y opposent aussi car ils croient que c’est le projet d’un petit regroupement de trotskistes dissidents avec qui ils ne veulent pas s’associer, ce n’est pas avec une telle attitude qu’on pourra la faire un jour cette fameuse révolution.

Les communistes orthodoxes sont des gens facile à influencer qui suivent les enseignements de certains auteurs communistes au pied de la lettre, qu’il soient staliniens, marxistes, léninistes, trotskystes, maoïstes, castristes ou de n’importe quelle autre allégeance. Ils sont très enclins à vouer des cultes de personnalité à leurs gourous et dirigeants, ils suivent bêtement le troupeau sans se poser de questions. Ils se battent les uns contre les autres depuis plus de cent ans, empêchant ainsi la réalisation de nouvelles révolutions. La Cinquième Internationale sera celle des communistes réunifiés qui auront su s’affranchir des mouvements idéologiques orthodoxes contrôlés par de petits groupes d’individus aux idées bien arrêtées.

Pourtant, tous les communistes attendent avec impatience la grande révolution même si certains croient qu’il est encore trop tôt pour la préparer … Je regrette mais un projet si immense demande de très longues années de préparations, il n’est jamais trop tôt pour y travailler. La grande majorité des marxistes croient que c’est en fondant des partis communistes au sein des États bourgeois que la révolution leur sera servi sur un plat d’argent, ils rêvent tous en couleur, cette façon de penser est justement celle des révisionnistes « petit-bourgeois » pour qui toute révolution est inutile ou impossible.

Cependant, les circonstances économiques actuelles qui s’aggravent de jours en jours, faisant disparaître progressivement et impitoyablement la classe moyenne, transformant des millions de petits-bourgeois de la classe moyenne en prolétaires au service des riches et puissants, annoncent que le temps idéal pour faire la grande révolution mondiale contre le capitalisme sera bientôt venu.

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Retenez bien ces phrases célèbres de Marx et Engels

Que les classes dirigeantes tremblent à l’idée d’une révolution communiste! Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner.

La bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables.

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Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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La démocratie dans les pays communistes actuels

États communistes entre 1979 et 1983

États communistes entre 1979 et 1983

Avant de poursuivre avec ma série d’articles, j’ai jugé convenable de réserver celui-ci aux pays communistes actuels, plus précisément à leur système politique et leur niveau de démocratie et non leur histoire. Comme vous pouvez le constater dans la section des liens sur les « Pays encore officiellement considérés communistes », il n’en reste que cinq : Cuba, le Laos, le Viêt Nam, la Corée du nord et la Chine. À différentes époques, il y en a eu trente-trois États communistes incluant l’URSS elle même formée de quinze républiques socialistes à un certain moment, on peux donc dire qu’il y en a eu environ quarante-sept …

La grande majorité de ces États sont redevenus capitalistes suite à la dissolution de l’URSS le 26 décembre 1991, surtout les sept autres États du Bloc de l’Est unis par le Pacte de Varsovie signé en 1955 au plus fort de la Guerre froide livré par les États-Unis à l’URSS dans sa grande paranoïa anti-communiste. La Mongolie qui est tout près de l’URSS a aussi préféré suivre le mouvement. Les grands pays comme la Chine et l’URSS peuvent se permettre de vivre en quasi-autarcie car ils ont de grandes richesses naturelles et énergétiques ainsi qu’une agriculture développée. Mais les petits pays pauvres comme ceux d’Afrique qui ont fait l’expérience du communisme ne l’auraient pu, tout comme la Mongolie, Cuba, le Laos , le Viêt Nam, la Corée du Nord et le Cambodge alors appelé Kampuchéa. Ils dépendaient tous largement des largesses de l’URSS pour leur subsistance. La plupart de ces petits pays ont succombé à l’attrait du capitalisme ou ont été forcés d’y adhérer mais dans le cas de certains pays africains, les illusions furent de courtes durées. La Corée du nord, le Laos et surtout le Viêt Nam ont goûté à la folie guerrière des impérialistes américains pendant très longtemps, se faisant bombarder sans relâches jours et nuits.

Le bolchevik par Boris Koustodiev

Le bolchevik par Boris Koustodiev

Cuba s’en est sorti en demandant protection à l’URSS, leur permettant en échange d’installer sur leur territoire des missiles à ogive nucléaire pointés sur leur ennemi commun, les États-Unis. Les Américains se sont vengé en imposant un embargo commercial et économique à Cuba qui est d’ailleurs toujours en vigueur, heureusement pour les Cubains, l’URSS leur vendait de l’essence à bon marché et leur achetait du sucre au-dessus du prix du marché. Le Laos et le Viêt Nam furent aussi victimes de cette arme économique cruelle et hypocrite de la part des États-Unis mais aussi du Japon … Partout où il y a du trouble sur terre, ces maudits Américains sont toujours pas loin sinon directement responsables. Maintenant que l’URSS n’est plus là pour jouer le rôle du Père Noël dans les quatre plus petits pays communistes qui ont miraculeusement survécu aux incessantes attaques des capitalistes, la Chine qui est devenue la deuxième puissance économique du monde après les États-Unis a pris sa relève.

Des démocraties laissant à désirer

Quatre des pays encore communistes ont une chose en commun, ils sont entièrement dirigés par leur parti communiste unique à parlement monocaméral (à une seule chambre). C’est le petit groupe de membres du bureau politique de chacun de ces pays qui prend toutes les grandes décisions. La seule exception est Cuba qui malgré son parti unique est devenu un pays très démocratique, un exemple à suivre pour tous les autres pays communistes et aussi capitalistes … Le peuple n’y élit pas directement les membres du conseil d’État mais ces derniers n’ont aucun pouvoir, c’est le peuple par le voix de ses 609 députés qui a tous les pouvoirs et le dernier mot …

En réalité, nos États bourgeois capitalistes avec leur partis multiples sont comme ceux à parti unique car une fois nos gouvernements élus pour quelques années, ils font tout ce qu’ils veulent en oubliant complètement leurs promesses électorales … Au Laos et au Viêt Nam, il y a périodiquement des élections libres afin que leurs peuples puissent élire leurs représentants immédiats, mais pas ceux d’un niveau supérieur et surtout pas les premiers dirigeants du pays qui ont tous les pouvoirs entre leurs mains, j’ai donc qualifié ces pays de « semi-démocratie ». La Corée du Nord tient aussi des élections mais elles sont carrément truquées et ne pas y participer peut être très dangereux pour la santé, c’est une dictature militaire … En Chine, il semble qu’il n’y ait pas encore d’élections générales, c’est sans doutes un des pays les moins démocratiques sur terre.

Le système politique de la Chine

Le très riche Xi Jinping

Le très riche Xi Jinping

La Chine est dirigée comme tous les pays communistes actuel par un parti unique, le Parti communiste chinois, exception faite de huit partis minoritaires autorisés par le régime. Il est difficile pour les occidentaux de connaître les détails concernant les nominations des dirigeants dans ce pays très secret mais il semble que depuis l’ouverture de la Chine au capitalisme, ce sont tous de riches bourgeois …

Ce Parti a une structure hiérarchique à quatre niveau, à la tête, le Comité permanent de sept membres dont Xi Jinping a été élu le 14 mars 2013 secrétaire général du parti et Président de la république populaire de Chine, on dit que la fortune de sa famille est évaluée à 2,7 milliards de dollars … On n’a plus les communistes qu’on avait. Le deuxième niveau est le Bureau politique composé de 18 à 25 membres, le troisième est le comité central de 200 membres et le quatrième est la base est formée de 80 millions de membres.

Comme la population de la Chine s’élève à plus de 1,4 milliards de personnes, on peux dire qu’environ 5,7% des Chinois sont membres du parti. Je crois que seuls ces membres ont le privilège d’élire leurs représentants du niveau immédiatement supérieur. J’ai mentionné qu’il ne semble pas y avoir d’élections générales en Chine mais il y a déjà eu une expérience « pilote » en 2009 dans les 363 quartiers résidentiels de Nanjing, capitale de la province orientale du Jiangsu. C’était pour élire les responsables de quartiers du Parti, il y a un début à tout.

La Transition de pouvoir en Chine se fait lors des congrès nationaux comme le 18ième ayant eu lieu le 8 novembre 2012, il y s’en tient un à tous les cinq ans et un nouveau président est élu tous les dix ans. À ce dernier congrès, 2200 délégués de toute la Chine sont venus élire les 200 membres du comité central qui ont à leur tour élit ceux du Bureau politique et finalement, le tout-puissant Comité permanent. Mais en réalité, ils sont tous choisis d’avance « au mérite » et ces élections « internes » ne sont qu’une formalité, un simulacre de démocratie. Ce sont des membres de castes familiales ou de riches dirigeants d’entreprises qui obtiennent tous les meilleurs postes.

Cour intérieure de la Cité Interdite

Cour intérieure de la Cité Interdite

Le système économique en Chine

N.B. Paragraphe modifié le 17 décembre 2013

Depuis 1995, trois systèmes monétaires ont été utilisés en Chine, le Yuan existant depuis le 19 ième siècle est l’unité de compte et le Renminbi la monnaie réelle utilisée par le peuple et longtemps non convertible à l’extérieur de la Chine, Renminbi veut dire « monnaie du peuple ». De 1995 à 2005, il était interdit aux visiteurs étrangers de posséder des Renminbi mais ils pouvaient échanger leurs devises contre des FEC (foreign exchange certificate), une sorte de monnaie acceptée dans les magasins, hôtels et aéroports, aujourd’hui, cette monnaie spéciale ne vaut plus rien sauf pour les collectionneurs. Les entreprises chinoises faisant du commerce avec l’étranger devaient cependant utiliser une devise étrangère – principalement le dollar américain – car il leur était interdit de transiger internationalement en Renminbi et c’est ainsi que la Chine a pu accumuler des réserves de change colossales en devises étrangères, principalement grâce au déséquilibre de leur balance commerciale. Mais depuis 2010, le Renminbi est devenu en partie convertible, au début uniquement dans la zone économique de Hong Kong mais maintenant dans des dizaines de provinces pour accommoder les entreprises, à certaines conditions … La partie non convertible utilisée par le peuple est désignée par le code CNY (monnaie « onshore ») et la partie convertible par le code CNH (monnaie « offshore »). Le Renminbi CNY a une valeur fixe reliée à un panier de devises internationales importantes et le taux de change du CNH est flottant comme celui de la grande majorité des devises et est soumis à l’offre et la demande du marché international des changes, ce qui fait que le taux de change entre le CNY et CNH est variable mais actuellement, ils ont une valeur quasiment identique. En 2013, de plus en plus d’entreprises dans le monde transigent avec les entreprises chinoises directement en Renminbi convertibles.

Ce pays est devenu très riche mais contrairement à ce que disent les médias occidentaux, les salaires sont encore très bas en Chine. Un de mes correspondants vivant à Shanghai m’a confirmé il y a un mois que le salaire actuel d’un ouvrier non diplômé dans sa ville était de 3000 à 5000 Renminbi par mois, donc seulement 375 à 635 Euro ou 480 à 800 dollars américains. La semaine de travail normale y est de cinq jours comme dans les pays occidentaux mais nos travailleurs ont un salaire minimum de deux à trois fois plus élevé.

Le coût de la vie dans les grandes villes en Chine augmente plus vite que les salaires, ce qui appauvri relativement les travailleurs, mais dans les campagnes, les paysans ont encore un revenu d’à peine plus de 50 dollars par mois. Heureusement que leur logis et leur nourriture ne leurs coûte pas trop cher, mon correspondant estime que 25% de la population chinoise vit sous le seuil de la pauvreté et dit que la vie à Shanghai n’est vraiment pas rose. La Chine est en fait devenue un des pires pays capitalistes au monde en plus d’être une dictature de castes non démocratique …

Le système politique en Corée du nord

Kim Jong-un

Kim Jong-un

Tout comme en Chine, il n’y a qu’un parti politique en Corée du nord structuré selon une hiérarchie semblable mais c’est une dictature militaire familiale dont le commandant et chef suprême est Kim Jong-un depuis la mort de son père Kim Jong-il qui en avait fait un poste garanti par la constitution dans la perspective de la succession de son père Kim Il-sung qu’il a été lui-même défini comme président éternel en 1998 …

Mais cela ne veut pas dire que Kim Jong-un est indélogeable, il devra faire ses preuves à la tête du pays et est assis sur un siège éjectable, un putsch est toujours possible et une constitution, ça se change. Des élections législatives ont lieu assez souvent en Corée du nord selon les circonstances, il y en a eu en 2003, 2009 et 2011. Mais de l’avis des observateurs internationaux, elles sont très peu démocratiques et même complètement truquées car il n’y a habituellement qu’un seul candidat choisi d’avance pour qui voter. Ils affirment que 100% des Nord-Coréens vont voter, ils n’ont pas tellement le choix car ceux qui n’y vont pas sont considérés comme ayant fuit le pays et leur famille en subit les conséquences. Ces élections sont plutôt un prétexte pour effectuer un recensement général.

Les 687 députés de  circonscription de l’Assemblée populaire suprême sont élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans par tous les citoyens âgés d’au moins dix-sept ans. Mais ces députés n’ont aucun pouvoir réel, celui-ci est entièrement entre les mains du Comité de la Défense nationale, donc d’un groupe très restreint d’individus qui décident de tout.

Les habitants de ce pays survivent actuellement grâce à l’aide internationale, particulièrement de la Chine et de la Corée du sud, là où se réfugient ceux qui réussissent à se sauver. C’est aussi avec ceux-ci que se font leurs rares échanges commerciaux, les deux principaux problèmes de la Corée du nord sont qu’ils ont essayé de vivre en autarcie mais comme je l’ai déjà mentionné, c’est impossible pour un si petit pays, également qu’ils ont mis toutes leurs énergies dans leur armée disproportionnée de dix millions d’hommes actifs, de réserve et paramilitaires ainsi que dans leurs programmes spatial et nucléaire. Comme leur population est de 25 millions d’habitants, on peux dire que 40% des Nord-Coréens font potentiellement partie de l’armée.

Si ils n’auraient pas eu à vivre sous la constante menace des impérialistes américains dont la puissante armée occupe la Corée du sud depuis la Guerre de Corée qui a fait un million de morts dans leur pays de 1950 à 1953, ils auraient peut-être pu mieux s’occuper de gérer leur agriculture et leur économie. Après la dislocation de l’URSS et une série de catastrophes naturelles, la Corée du nord a subi une famine faisant de 900 000 à deux millions de morts. Je crois personnellement que la Chine annexera bientôt sa voisine la Corée du Nord pour éviter qu’elle ne tombe entre les mains de sa grande puissance rivale, les États-Unis.

Le système politique du Viêt Nam

Nguyễn Phú Trọng

Nguyễn Phú Trọng

Le Viêt Nam qui comptait environ 92 millions d’habitants en 2012 tient des élections législatives normalement tous les cinq ans, Trương Tấn Sang a été élu président de l’État le 25 juillet 2011 par l’Assemblée nationale vietnamienne avec 487 voix, soit 97,4 % des suffrages.

Cette assemblée est élue au suffrage indirect par tous les Vietnamiens âgés de plus de 18 ans et compte 500 députés dont seulement un tiers y travaillent à temps plein. Sont aussi élus les 301954 membres des Conseils populaires de tous les échelons, plus de 63 millions d’électeurs sont appelés à voter.

En réalité le rôle de l’Assemblée nationale est relativement faible même s’il est en continuelle progression. Son travail législatif est étroitement contrôlé par le gouvernement et consiste principalement à appliquer la politique du Parti unique. Le pouvoir suprême est en fait détenu par le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyễn Phú Trọng en poste depuis le 19 janvier 2011. C’est aussi un parti au modèle Marxiste composé d’un secrétariat de 7 à 9 membres, un bureau politique de 14 membres et un comité central de 133 membres. Il y avait deux millions de membres dans le parti en 1986 et certainement beaucoup plus maintenant.

L’économie Vietnamienne était très mal en point depuis la Guerre du Viêt Nam qui dura de 1959 à 1975 jusqu’à la levée de l’embargo américain au milieu des années ’90. Une libéralisation économique progressive a permit depuis au pays de prospérer en exportant principalement du riz, des minerais, de la machinerie lourde et surtout du pétrole qui compte pour 20% de ses revenus. En 2011, 48% des emplois totaux étaient dans l’agriculture. Le secteur des services en occupe 29,6 % et celui de l’industrie 22,4 %. Le secteur primaire représente 22 % du PIB, le secteur secondaire 40 % et le secteur tertiaire 38 %. En 2010, ses principaux clients étaient : Les États-Unis (20 %), le Japon (10,7 %) et la Chine (9,8 %). Toutefois, cette ouverture au marché libre y a provoqué une forte inflation et une corruption élevée et tout comme en Chine, le fossé s’y creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres, c’est là le plus grand problème du capitalisme …

Le système politique au Laos

Choummaly Sayasone

Choummaly Sayasone

Le Laos n’a qu’une population de 6,5 millions d’habitants, ce qui est peu relativement à sa superficie. Il a un système politique ressemblant étrangement à celui de son voisin le Viêt Nam, son président et secrétaire général de son parti unique est Choummaly Sayasone depuis son élection le 8 juin 2006.

Des élections y ont normalement lieu aux cinq ans, trois millions d’électeurs furent appelés aux urnes le 30 avril 2011 pour élire 132 députés parmi les 190 candidats qui se sont présentés. Ces derniers sont souvent intervenus pour modifier profondément certaines lois mais c’est quand même toujours le « Politburo » du parti qui a le dernier mot.

Le Parti révolutionnaire populaire lao comptait 60000 membres en 1991, alors environ 1% de la population, l’exécutif comptait 59 membres et le bureau politique 11 membres en 1993. L’article 3 de la constitution du Laos stipule que « le droit du peuple d’être maître de la Patrie pluriethnique est exercé et garanti par le fonctionnement du système politique dont le Parti populaire révolutionnaire Lao constitue le noyau dirigeant ».

L'Opération Rolling Thunder des Américains

L’Opération Rolling Thunder des Américains

Le Laos a aussi souffert énormément de la guerre anti-communiste des américains et de leur embargo car pendant la guerre au Viêt Nam, ces derniers les ont accusé de laisser passer les armes du Cambodge au Viêt Nam sud par la Piste Hô Chi Minh.

Ces capitalistes détraqués ont mené l’opération de bombardements intensifs Rolling Thunder … 506 avions de l’US Air Force, 397 de l’US Navy et 19 du Corps des Marines ont été perdus au cours de cette opération.

Les pertes vietnamiennes sont quant à elles importantes, puisque 52000 soldats et 182000 civils furent tués lors de bombardements. Le Conseiller militaire et journaliste Fred Branfman a dénoncé avec virulence la violence inutile de ces attaques dans son livre Voices from the Plain of Jars : Life under an Air War, 1972. Il a avancé le nombre de plus de 500000 raids, soit une attaque toutes les 8 minutes pendant 9 ans …

Une grosse jarre de la Plaine des Jarres

Une grosse jarre de la Plaine des Jarres

La plaine des jarres où la piste Hô Chi Minh ne passait d’ailleurs même pas et qui est un magnifique site historique a été complètement ravagée par ces bombardements américains intensifs. Seuls les trois plus importants de ces soixante sites ont été « nettoyés » à ce jour, les autres sont encore parsemés de bombes non désamorcées, ce qui rend très dangereuses l’étude et la visite des zones à jarres. Le Laos a une histoire très ancienne et on y retrouve de nombreux trésors datant de plus de mille ans, tels de magnifiques bâtiments, temples et sculptures. Ce petit pays s’est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques » et a accepté plusieurs investissements étrangers mais les habitants y sont encore très pauvres, le revenu moyen étant d’environ mille dollars par année.

En 2005, le tourisme représentait la première source de devises du pays devant l’hydroélectricité. L’agriculture y représentait 42% du PIB et 80% de l’emploi total en 2009, les paysans y cultivent surtout du riz mais aussi du maïs, du café, des arachides, du coton, du tabac et de l’opium … Ses principaux clients sont la Thaïlande (20%), la France (8%) et le Japon (3%).

Le système politique de Cuba

Raúl Castro Ruz

Raúl Castro Ruz

Cuba est une petite île des Caraïbes peuplée d’environ 12 millions d’habitants et politiquement le plus intéressant des cinq derniers pays communistes. Des élections législatives y ont lieu au cinq ans, le système politique de Cuba est aussi à parti communiste unique et est basé sur les idéaux politiques de Marx, Engels et Lénine. Il est aussi guidé par les principes énoncés par José Martí qui était un grand homme politique, philosophe, penseur, journaliste et poète cubain. Il fut le fondateur du Parti Révolutionnaire Cubain, un héros national et certainement l’homme le plus glorifié par le peuple cubain.

Les dernières élections législatives ont eu lieu le 3 février 2013, 112 députés ont été élus, les candidats n’ont pas besoin d’être membres du parti mais ne doivent évidement pas s’opposer au régime socialiste du pays. Ils sont proposés par des citoyens au niveau de la commune, des représentants des mouvements des travailleurs, de la jeunesse, des femmes, des étudiants et des paysans, ainsi que de membres des Comités de la défense de la Révolution. La Commission nationale des candidatures en sélectionne suivant le nombre de sièges à pourvoir sur la base de critères comme le mérite, le patriotisme, les valeurs morales et le passé révolutionnaire.

Lors du scrutin, les citoyens élisent ou rejettent le ou les candidats retenus pour leur circonscription, en votant ‘oui’ ou ‘non’ pour chaque. Si un candidat n’obtient pas la majorité des suffrages en sa faveur, il n’est pas élu et une nouvelle élection a lieu dans cette circonscription à une date ultérieure. Le droit de vote s’obtient à l’âge de seize ans mais pour être élu, les candidats doivent avoir au moins dix-huit ans. Les condamnés et les personnes atteintes d’une maladie mentale n’ont pas le droit de voter … si c’était comme ça au Canada, jamais le parti conservateur aurait été élu … Par tradition, les urnes électorales sont « gardées » par des enfants et des adolescents le jour de l’élection, les associant ainsi au scrutin bien qu’ils ne puissent pas voter … Je trouve ça absolument génial !

Après l’élection, chaque député est censé rendre compte de ses activités à ses électeurs qui peuvent en principe le démettre de ses fonctions en cours de mandat … Il s’agit des premières législatives depuis l’accession à la présidence de Raúl Castro et les importantes réformes économiques et de société mises en œuvre par son gouvernement.

Il existe trois types d’élections au suffrage universel à Cuba : les élections municipales, les élections provinciales et les élections législatives. À aucun moment de ces élections le Parti communiste n’a le droit de désigner lui-même des candidats … Les élections à l’Assemblée municipale ont lieu tous les deux ans et demi dans chacune des 169 communes. Chacune des communes est divisée en 30 à 200 circonscriptions selon le nombre d’habitants, chacune envoie un ou deux délégués à l’Assemblée municipale. Dans chaque circonscription ont lieu des réunions publiques au cours desquelles les citoyens désignent directement leurs candidats. Il est ensuite interdit à ces candidats de mener campagne pour leur propre compte, les Commissions électorales sont chargées d’afficher aux endroits publics leurs biographies afin que tous puissent savoir pour qui ils sont vraiment.

À l’issue des élections générales, les 1200 délégués des 14 assemblées provinciales et les 609 députés de l’Assemblée nationale sont renouvelés. Depuis les réformes de 1992, les élections municipales se déroulent de manière compétitive, avec des candidatures multiples et la plupart du temps, sans interférence du parti communiste. Par contre, les élections aux assemblées provinciales et à l’assemblée nationale demeurent contrôlées par le parti et se déroulent selon le système de candidatures uniques que j’ai décrit plus haut.

L’Assemblée nationale du pouvoir populaire est l’organe suprême du pouvoir de l’État et le seul organe disposant à la fois des pouvoirs de faire des lois et modifier la Constitution. Elle se réunit au moins deux fois par an en session ordinaire. Après son renouvellement, l’Assemblée élit son président, son vice-président et son secrétaire. Aucun des députés n’est payé pour sa fonction, ils continuent à exercer leur vie professionnelle. Ils peuvent être révoqués par leurs électeurs si ceux-ci jugent qu’ils n’assurent pas convenablement leur fonction … Si au Canada, nos députés n’étaient pas payés, il n’y aurait pas grand monde qui voudrait se lancer en politique …

L’Assemblée élit parmi ses députés le Conseil d’État. Elle désigne également le Conseil des ministres, dont les membres peuvent être choisis en dehors de l’Assemblée. Les juges du Tribunal suprême, le plus haut organe judiciaire, sont aussi élus par les députés. Raúl Castro a donc été élu président du Conseil d’État et chef de gouvernement par les députés de l’Assemblée nationale eux-mêmes proposés et élus directement par le peuple.

Le Conseil d’État est l’organe de l’Assemblée nationale qui la représente entre deux sessions. Formé de 31 membres, il représente l’État cubain sur le plan national et international. Il est habilité entre autres à déterminer la tenue de sessions extraordinaires de l’Assemblée nationale, à fixer la date des élections en vue du renouvellement et à faire des décrets-lois entre deux sessions de l’Assemblée.

Le Conseil des Ministres est le gouvernement de Cuba, il est dirigé par le président du Conseil d’État. Il est chargé d’organiser l’ensemble de la politique intérieure et extérieure du pays selon les orientations décidées par l’Assemblée nationale. Les Assemblées locales sont considérées comme les organes supérieurs du pouvoir de l’État dans leur province ou leur commune. Elles s’occupent de diriger les entités liées au secteur économique, à la production et aux services qui sont directement de leur ressort.

Le système économique de Cuba

Puits de pétrole cubains

Puits de pétrole cubains

Comme tout récemment en Chine, il y a deux systèmes monétaires à Cuba, c’est une bonne façon pour un pays communiste d’éviter la souillure capitaliste venant de l’extérieur et la contrebande des tricheurs bourgeois.

Le Peso Cubain Convertible (CUC) est la monnaie officielle de Cuba utilisée par les banques et les entreprises pour le commerce extérieur, il a la même valeur que le dollar  américain mais officiellement, il ne peut être échangé que sur le territoire cubain. En raison de l’embargo économique et financier des États-Unis envers Cuba, le change du dollar américain fut surtaxé de 10 % alors que celui des autres monnaies ne l’est pas mais depuis que Raúl Castro est au pouvoir, cette taxe a été abolie. Le CUC est considéré par certains économistes comme une forme de FEC (foreign exchange certificate) tel qu’utilisé en Chine de 1995 à 2005 ainsi que dans de nombreux autres pays, notamment en URSS.

Le Peso Cubain (CUP) est la monnaie utilisée pour les transactions courantes entre les Cubains comme monnaie de change à l’intérieur du pays et n’a aucune valeur officielle à l’extérieur. Un double taux de change entre ces deux monnaies permet aux entreprises de subventionner la consommation intérieure du pays. Entre les banques et entreprises, les pesos cubains sont échangés contre les pesos convertibles au taux de un pour un mais pour les Cubains, les pesos cubains sont échangés dans les bureaux de change appelé « Cadenas » contre les pesos convertibles au taux variable de 24 pour un (en 2006). Le salaire moyen national n’équivaut qu’à 196 dollars américains par an, cependant, le PNUD propose 4 519 dollars américains à partir de la parité du pouvoir d’achat (PPA).

À Cuba, la propriété privée résidentielle n’a jamais été abolie et 80% des Cubains sont restés propriétaires de leur logement. Jusqu’en 2012, ils pouvaient seulement échanger leur appartement contre un autre. Désormais, ils sont autorisés à acheter ou vendre leurs biens, dans la limite d’un logement principal et d’une résidence de vacances. Comme les agences immobilières restent interdites, une bourse aux logements se tient tous les samedis sur le paseo del Prado, à La Havane. Ils peuvent aussi vendre ou acheter leurs automobiles et depuis le 14 janvier 2013, les Cubains peuvent voyager à l’étranger.

Comme je l’expliquais au début de cet article, la chute de l’URSS et l’embargo américain depuis 1962 eurent de lourdes conséquences sur l’économie cubaine. En 1992, les États-Unis ont resserré l’embargo contre Cuba, tout bateau qui entrait dans un port cubain était refusé d’accès aux États-Unis pendant 6 mois. Des centaines de tonnes de nourriture et de médicaments étaient prises en otage. Quelques années plus tard, l’embargo fut encore intensifiée, chaque pays qui commerçait avec Cuba se voyait interdit d’accès aux États-Unis, l’accès de Cuba aux capitaux étrangers s’écroulait … Heureusement que les touristes canadiens et européens continuaient à y aller en grand nombre chaque hiver, se moquant bien des menaces américaines, leur apportant des milliards de dollars en revenu …

Une vue de Trinidad à Cuba

Une vue de Trinidad à Cuba

Face à cette crise économique, Cuba libéralisa un peu son économie. Le développement d’entreprises privées de commerce et de manufactures fut permis, ainsi que la légalisation du dollar américain dans les magasins jusqu’en 2004. En 1998, Bill Clinton a allégé légèrement l’embargo permettant aux entreprises américaines « de vendre » nourriture et médicament à Cuba … En 2009, Barack Obama réussi à convaincre le congrès américain d’alléger encore cet embargo en permettant aux américains de se rendre en voyage sur l’île et aux Américano-Cubains d’y transférer de l’argent. Mais dans sa plus grande partie, l’embargo est toujours maintenu … Par chance, Cuba peut maintenant compter sur le Vénézuela, la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique, le Honduras et la Chine pour faire un peu de commerce extérieur, ainsi que sur le tourisme occidental.

Ce qu’il faut retenir de tout ça

Les impérialistes américains sont des salauds qui se sont attaqué comme des sauvages à tous les petits pays communistes sans défense mais ont été trop trouillards pour s’attaquer à la grande Chine et au puissant Bloc de l’Est pendant la guerre froide. Un beau jour, ils vont regretter amèrement tout le mal qu’ils ont fait sur terre …

La Chine est devenu un de pires pays capitalistes au monde. La Corée du nord est en train de sombrer sous le poids de sa dictature militaire et sa pseudo démocratie est une mascarade. Le Laos et le Viêt Nam sont démocratiquement en évolution mais devraient faire attention de ne pas trop se frotter au capitalisme.

Et Cuba est un pays communiste avec une démocratie ouvrière exemplaire qui ne peut que prospérer économiquement avec ses partenaires d’Amérique du sud et un jour du monde entier, lorsque les Américains auront enfin pris leur trou.

Felicidades Cuba!

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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La vraie nature de la richesse

Octodrachme d’or avec une corne d'abondance

Octodrachme d’or avec une corne d’abondance

Pour le capitaliste, la richesse est constituée des biens matériels et de l’argent que les habitants de la planète possèdent individuellement ou collectivement. Je parle des possessions au niveau mondial car la propriété capitaliste n’a pas de frontières.

À partir du niveau individuel, les possessions de biens matériels sont constituées de tous les objets ou produits de consommation courants dont la durée d’existence est extrêmement variable. Un steak dure infiniment moins longtemps que l’assiette en porcelaine dont on se sert pour le manger. Ceci inclus évidement les petits moyens de production comme le matériel et les instruments de base servant à exercer un métier ou un art.

On retrouve ensuite les possessions de plus grande valeur comme les véhicules automobiles et les résidences privées venant habituellement avec le terrain sur lequel elles se trouvent. Déjà, ce sont des possessions plus ou moins inaccessibles pour une grande partie des prolétaires selon l’endroit où ils habitent. Ces possessions sont les principaux indicateurs d’appartenance à une classe plus aisée que celle des prolétaires.

Les plus riches possèdent des bâtiments et de grands moyens de production privés pour leurs commerces, leurs usines et manufactures, leurs magasins et entrepôts, leurs moyens de transport de marchandises ou de personnes et leurs moyens de production d’énergie, la liste est littéralement infinie.

Ils possèdent aussi de vastes terrains qu’ils exploitent pour leurs ressources naturelles à leurs mines, leurs forêts et surtout leurs terres agricoles, ce qu’on appelle la rente foncière qui a toujours été à la base de toute économie, qu’elle soit féodaliste, capitaliste ou communiste. Encore dans de très nombreux pays, l’agriculture emploie la majeure partie de la main-d’oeuvre, surtout ceux aux méthodes d’exploitation foncière les plus archaïques.

Les vraies richesses

La forêt tropicale de Ranomafana

La forêt tropicale de Ranomafana

Seules les richesses que nous fournissent la planète et la nature sont les véritables richesses du monde, sans elles, aucune vie ne serait possible sur terre. En priorité, les terres cultivables dont la fertilité fournit tous les aliments de base à la population de la planète, c’est notre bien collectif le plus précieux mais aussi le plus menacé par l’exploitation humaine irréfléchie, la mauvaise gestion, le gaspillage ainsi que les désastres naturels très souvent inévitables, mais pas toujours.

L’eau potable que l’on trouve encore en abondance dans certains pays comme le Canada manque déjà cruellement dans plusieurs autres. Pour vivre, il ne suffit pas de manger, il faut aussi boire de l’eau … Le sous-sol de nombreux pays pauvres renferme beaucoup d’eau potable mais elle est inaccessible à leurs peuples car ils n’ont pas de puits et doivent souvent se contenter de boire l’eau pluviale ou plus ou moins polluée de leurs cours d’eau et lacs, ce qui est une grande source de maladies. Cette eau potable est une immense richesse qui doit être accessible à tous les habitants de la terre sans exceptions.

Dans une proportion moindre, on retrouve aussi les produits des mers, océans et cours d’eau qui nourrissent de nombreux peuples, particulièrement les plus pauvres vivant sur des îles ou dans les régions côtières. Les produits alimentaires provenant de la chasse d’animaux sauvages sont par contre très limités comme moyen de subsistance, cette activité est maintenant surtout un sport de bourgeois.

Tous les autres produits de la nature dérivés des plantes et arbres poussant librement sont aussi de vraies richesses. Principalement le bois des forêts dont on se sert pour construire nos maisons et fabriquer nos meubles. Ce sont des produits que nous offre la terre, le soleil et l’eau qu’il ne nous reste qu’à transformer par notre travail et celui de nos machines pour les utiliser dans notre vie de tous les jours.

Les minerais desquels on tire les métaux et une quantité innombrable d’autres produits en creusant le sol font aussi partie des richesses offertes par la terre mais ces dernières ne sont pas inépuisables. Il faut bien aussi mentionner le pétrole duquel on tire des centaines de sous-produits extrêmement utiles qui nous sont généreusement offert par notre planète : Divers carburants, des matières plastiques, l’asphalte, des huiles et graisses, des textiles, les pneus des véhicules, des produits chimiques et médicamenteux, etc.

Sans le pétrole et le gaz qui sont encore parmi les plus grande source d’énergie, principalement pour les moteurs à combustion interne des véhicules, le monde serait complètement différent. Je dois aussi mentionner l’énergie nucléaire produite à partir de l’uranium ainsi que celle produite par le charbon, leur utilisation est controversée mais il n’en reste pas moins que ce sont aussi des cadeaux de la terre et de grandes richesses là où d’autres sources d’énergies ne sont pas disponibles.

Toutes les énergies renouvelables qu’on peux tirer des forces de la planète sont également de très grandes richesses, je parle bien sûr de l’énergie hydro-électrique, éolienne et solaire. Ces énergies sont les seules envisageables à longs termes car le pétrole, le gaz, le charbon et l’uranium finiront bientôt par s’épuiser, particulièrement le pétrole car sa demande grandissante est tellement forte qu’il se fait de plus en plus rare, nombreux sont ceux affirmant que le « pic pétrolier » est dépassé depuis déjà quelques années.

La fausse création de la richesse

Le Taj Mahal à Âgrâ en Inde

Le Taj Mahal à Âgrâ en Inde

La richesse ne peut être crée artificiellement, on entend souvent de la part des capitalistes qu’il faut « créer de la richesse », ceci signifie seulement de déplacer des richesses déjà existantes ou leurs dérivés dans leurs pays ou directement dans leurs poches, de les soustraire à d’autres qui les possédaient.

Ces fausses richesses artificielles et scripturales ne sont que du vent, c’est pour ça que je vois une analogie entre le système capitaliste et une pyramide de Ponzi, ceux qui l’ont initié comme les capitalistes bourgeois sont ceux qui en profitent vraiment en concentrant l’argent venant des étages inférieurs de la pyramide.

Complètement à la base de cette pyramide, le stratagème ne fonctionne plus car le nombre de participants devient trop grand pour pouvoir y ajouter un nouvel étage. Parallèlement, c’est au niveau de cette base que se situent les vraies richesses qui devraient appartenir à tous, non seulement à ceux se trouvant aux étages supérieur de cette pyramide qui créent des richesses fictives à partir de celles-ci pour s’enrichir.

La richesse est comme l’énergie, comme il a été dit entre autres par Lavoisier: « Rien ne se perd et rien ne se crée, tout se transforme », l’énergie fini toujours par se diluer en se transformant mais ne disparaît jamais. C’est pourquoi l’énergie perpétuelle ne peut exister.

Toutes les richesses existantes sont des sous-ensembles des vraies richesses qui nous sont données par notre planète et la nature. Les profits des capitalistes n’augmentent pas ces vraies richesses, cette « plus-value » vient toujours de quelque part, souvent du travail des humains, des machines ou des animaux. Mais ces énergies n’existent que grâce aux richesses substantielles offertes par la planète qui sont transformés en eux avant de suivre le long chemin universel de la dilution.

Afin de pouvoir travailler, les humains ont besoin d’être nourris, logés et soignés, y compris les esclaves qui ne recevaient pas de salaire, tout comme les animaux utilisés pour leur force de travail ou tout simplement comme nourriture. Les machines aussi doivent être alimentés en énergie pour fonctionner et être souvent réparées ou remplacées. Au point de vue productif, ce sont des ressources humaines, animales ou mécaniques qui consomment et mais certainement pas des richesses naturelles.

D’ailleurs, un pays sous l’emprise du capitalisme international ayant très peu de richesses naturelles et énergétiques restera souvent très pauvre, surtout si il est surpeuplé. À moins bien sûr qu’il ne puisse exporter le travail intellectuel de son peuple, mais pour cela, il faut d’abord qu’il soit suffisamment instruit. Certains pays pauvres peuvent bénéficier de retombées touristiques comme Cuba mais c’est assez exceptionnel. Il y a aussi des pays pauvres ayant beaucoup de richesses naturelles mais qui se les font toutes voler par des pays riches qui en ont peu ou jamais assez.

Mon pays le Canada est riche parce qu’il possède de nombreuses richesses naturelles et a une très faible population relativement à son immense superficie. Il exporte aussi son savoir faire intellectuel et ses institutions financières et industrielles sont passées maîtresses dans l’art d’exploiter les pays les plus pauvres depuis longtemps. Sauf qu’avec la grande dépression économique mondiale qui nous touche aussi et l’émergence de nouvelles grandes puissances, cela devient de moins en moins vrai.

Pays riches sans richesses et pauvres avec richesses

Une scène du Congo

Une scène du Congo

Prenons pour exemple la République démocratique du Congo. C’est un des pays les plus pauvres au monde, une population de 75,51 millions d’habitants et un PIB nominal de 15,3 milliards US en 2011, donc 203 dollars par habitant et un IDH de 0,304 (faible).

C’est un très grand pays avec seulement 3,3% de superficie en eau plus ou moins potable mais il n’y a que 32 habitants par kilomètre carré.

Son économie est essentiellement agricole, 70% des actifs y sont consacrés, ils exportent principalement du café, du bois souvent très précieux comme l’ébène et du caoutchouc.

Le reste de ses exportations sont des minerais à l’état brut mais toutes ses mines sont exploitées par des compagnies étrangères qui font travailler les congolais pour des salaires de famine dans des conditions misérables et dangereuses.

Toutes ces exportations profitent très peu au peuple du Congo, seulement à quelques privilégiés et aux castes qui gouvernent le pays qui sont au service des multinationales qui empochent la majeure partie des profits comme dans la plupart des autres pays pauvres, particulièrement en Afrique.

Ils se font voler par les pays riches : Diamants, or, cuivre, étain, coltan, bauxite, fer, manganèse, charbon, pétrole, gaz méthane, schistes bitumineux et cobalt … De plus, leur économie a été gravement frappée par la corruption et la mauvaise gestion depuis 1977 et ravagée par la guerre de 1997 à 2005 . Ce qui explique le fort taux de contrebande, d’exportation illicite et d’activité minière clandestine.

En 2002, la malnutrition y touchait entre 30% et 50% des femmes et des enfants, 80% de la population y gagnaient moins de 2 dollars par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n’avaient aucun revenu. Les disparités régionales y sont très fortes,  les populations de l’est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars par an et par habitant alors que celles du sud disposaient de 138 dollars et celles de la ville-province de Kinshasa, de 323 dollars, dix fois plus qu’à l’est. Cette grande ville de 9,5 millions d’habitants est la capitale du pays.

Édifice du gouvernement du Liechtenstein

Édifice du gouvernement du Liechtenstein

Comparons avec le Liechtenstein qui est le quatrième plus petit pays au monde mais un de ceux ou les habitants sont les plus riches.

Une population de 36000 habitants et un PNB de 4 milliards US en 2008, donc 111000 dollars par habitant et un IDH de 0,905 (très élevé), il y a dans cette minuscule principauté 215 habitants par kilomètre carré.

Je n’ai pas trouvé de renseignements sur le PIB nominal de ce pays ultra-capitaliste mais comme il n’a aucune dette mais plutôt de grandes réserves financières et un chômage de seulement 2,2%, le PIB est sans doutes supérieur au PNB.

Le Liechtenstein n’a presque pas de richesses naturelles et est contraint d’importer 90% de ses ressources énergétiques. Son économie repose en grande partie sur le marché libre et un haut niveau d’industrialisation, fabrication d’équipements industriels et outillage. Mais tout comme la Suisse et certains autres pays très riches, c’est un paradis fiscal dont la principauté tire 30% de ses revenus.

Des milliardaires du monde entier conservent secrètement des fortunes colossales dans les 16 grandes banques du Liechtenstein, fortunes bien sûr volées aux prolétaires du monde entier et aux pays les plus pauvres comme le Congo. Ils sont contraints par l’OCDE depuis 2009 à la transparence et la coopération fiscale mais c’est évidement de la poudre aux yeux pour faire taire ceux qui s’indignent des pratiques des riches et puissants, les pays capitalistes s’entraident, c’est bien connu …

L’impôt sur les sociétés dans ce pays n’est que de 18% alors que la moyenne européenne est d’environ 30%, c’est ce qui fait que pas moins de 74000 multinationales se sont implantées au Liechtenstein,  le plus souvent sous la forme d’une simple boîte postale. Ce pays maudit est un des plus grands bordels de l’orgie capitaliste qui détruit le monde et ne mérite vraiment pas d’exister.

En conclusion

Le Triomphe de la Justice (1598)

Le Triomphe de la Justice (1598)

Selon moi, c’est le Congo qui devrait être un pays riche car il dispose d’une immense superficie, d’une grande population et d’immenses ressources naturelles. C’est le Liechtenstein qui devrait être pauvre car il n’a pas de vraies richesses, seulement des richesses fictives construites sur les profits des vraies richesses volées aux pays les plus pauvres, comme le Congo …

Dans un monde normal, un monde communiste libre et démocratique, aucun terrain ou territoire recelant des richesses naturelles devrait appartenir à des intérêts privés.

Toutes ces vraies richesses ne devraient qu’appartenir à la collectivité, non seulement celles des pays où elles se trouvent mais également à tous les habitants de la terre au complet. Ce n’est qu’en partageant équitablement toutes ces richesses réelles qu’on arrivera à éradiquer la pauvreté, la faim et la maladie sur terre.

D’ailleurs, toute possession privée de terrain devrait être strictement interdite, on peut occuper un terrain temporairement pour le cultiver, l’exploiter ou y construire une maison mais pas se l’approprier pour s’enrichir grâce au marché libre qui fait constamment augmenter leurs valeurs et le refiler ensuite à sa descendance par héritage. C’est ainsi que se sont formées les plus grandes dynasties de riches et puissants qui contrôlent le monde, les émules des rois et seigneurs à l’époque du féodalisme.

Dans la culture amérindienne, il est inconcevable qu’un humain puisse posséder une partie de la terre et ils ont bien raison. Tous les grands auteurs communistes depuis Karl Marx ont aussi proscrit la propriété privée des terrains car c’est la principale base d’enrichissement des capitalistes et aussi la principale raison de l’appauvrissement des prolétaires pour qui la propriété terrienne limitée est habituellement et intentionnellement inaccessible. Les propriétaires ont besoin d’eux pour remplir leur bassin de locataires à exploiter.

J’aurai maintes fois l’occasion de reparler de la propriété privée dans mes prochains articles, mes idées à ce propos n’impliquent pas la Ligue pour la Cinquième Internationale, cette organisation grandissante n’en est pas encore rendue à ce stade. Leur but actuellement est d’organiser et préparer la transition vers la grande révolution communiste mondiale et j’y participe à ma façon en rédigeant ce blog se voulant éducatif. Ce que je fais par ce blog est aussi d’exprimer mes idées personnelles sur ce que devrait être la société idéale, sûrement pas parfaite car rien ne peut être parfait, mais c’est avec des idées qu’on arrivera à faire du monde un meilleur endroit où vivre.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Le marché de l’emploi pendant une dépression

Queue pour des emplois en 1929

Queue pour des emplois en 1929

Les pires conditions pour les travailleurs et chômeurs se rencontrent lors des dépressions accompagnant les crises économiques majeures, comme le krach boursier de 1929 et la crise des « prêts hypothécaires à risque » de 2008 dont les graves répercussions ne font encore que commencer et s’étendent graduellement à la planète entière. Depuis 1637, il y a eu pas moins de quarante-six crises économiques, la majorité furent localisées dans un ou deux pays et n’ont pas eu beaucoup d’influence sur le marché du travail.

Toutefois, sept d’entre elles ont touché plusieurs pays, créé beaucoup de faillites et de chômage, et ont été considérées par les économistes comme à grand risque systémique : 1836, 1857, 1873, 1890-1893, 1929, 1982 et 2008.

Les pays les plus fréquemment touchés par les crises furent les plus capitalistes de tous : l’Angleterre, la France, l’Allemagne et les États-Unis. C’est sans surprises que vous apprendrez qu’il n’y a eu que deux crises mineures au cours des Trente Glorieuses de 1945 à 1973, celles de 1966 et 1969 qui ont été toutes deux causées par un resserrement du crédit.

Les crises peuvent avoir deux choses en commun, soit de mauvaises décisions de gouvernements ou de grandes banques, soit des bulles spéculatives de toutes sortes. Ces bulles sont une caractéristique principale du capitalisme et sont causées par la folie des bourgeois et leurs investissements frénétiques et disproportionnés pour s’enrichir toujours plus rapidement.

Le Krach de 1929 a été causé par une bulle spéculative gonflant depuis le début des années ’20. En 1926, un nouveau système d’achat à crédit d’actions fut implanté et permis à la bourse de Wall Street. Les investisseurs pouvaient acheter des actions avec une couverture de seulement 10% …

Ils se sont endettés par millier pour faire grimper les valeurs boursières nettement au-dessus de leur valeur réelle et c’est ainsi que tout s’effondra brusquement à partir du 24 octobre 1919. Plusieurs ont tout perdu et la Grande Dépression qui s’en suivi, causant un épouvantable chômage, ne pris fin que dix ans plus tard avec le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale.

La crise de 2008 a été causée par un ensemble de facteurs de nature spéculative depuis aussi loin que 1971, des investissements irréfléchis des bourgeois, des gouvernements et des grandes banques. À la fin de 2008, trente pays étaient officiellement entrés en récession, il y en a maintenant énormément plus, la quasi-totalité … La Chine et le Canada sont maintenant aussi en train d’y sombrer.

Les causes principales de la grande dépression actuelle sont : L’endettement des américains et la bulle immobilière, les déséquilibres de la balance commerciale américaine et l’excédent chinois, la non-régulation des produits dérivés, la baisse des taux directeurs de la Fed, l’illusion du « marché parfait », l’incompétence, la cupidité et le hasard sauvage du système financier.

Au Canada

Canada : Vacations Unlimited / Canada : Vacanc...

Bienvenu au Canada

Mon pays le Canada qui est souvent vu comme un exemple pour le monde a fait la pire chose à faire en temps de dépression. Les banques canadiennes ont abaissé leurs taux d’intérêts à des bas niveaux historiques afin de stimuler l’économie et inciter les consommateurs à s’endetter pour acheter aveuglément.

Pourtant, ce fut la cause de plusieurs grandes crises du passé car lorsque les taux d’intérêts finissent inévitablement par remonter, c’est la catastrophe et les faillites en série. Le chômage et les faillites font déjà des ravages ici, imaginez ce que ce sera lorsque ce moment fatidique arrivera car comme toujours dans le passé, il arrivera à un moment où la majorité inconsciente et ignorante ne s’y attend pas vraiment.

Le pays et ses provinces sont déjà endettés pour très longtemps, c’est le chantage capitaliste de la dette publique dont Karl Marx parlait déjà il y a 160 ans qui est en train de détruire l’économie et la vie des peuples de la plupart des pays. Même les plus riches en seront affectés en bout de ligne car c’est ainsi que le capitalisme finira par s’auto-détruire dans le chaos total. L’avenir s’annonce aussi très sombre pour les canadiens, pendant que les bourgeois insouciants font la fête et se graissent la patte plus que jamais. Ils ne se rendent pas compte de la présence et la lourdeur de l’épée de Damoclès leur pendant au dessus de la tête.

Pendant ce temps, ces mêmes bourgeois accusent les chômeurs d’être responsables de la crise … Leurs médias de droite vont même jusqu’à faire croire à la populace crédule qu’il y a une pénurie de main-d’oeuvre sans qu’il y ait de relève et que nos gouvernements sont obligés de faire entrer des immigrants en masse pour occuper tous ces supposés postes vacants. Mais ceci est en train de changer avec le gouvernement conservateur de Stephen Harper dont la prochaine étape sera sûrement le protectionnisme. Les gens intelligent savent bien que c’est pour que les immigrants votent pour leurs partis bourgeois comme ils le font avec leurs « promesses électorales vertes » pour s’approprier les votes des écologistes formant une très grande partie de l’électorat.

Ils nous mentent aussi effrontément sur les taux de chômage officiels d’environ 8% alors qu’en réalité, ils sont de plus de 20% … Ces taux de chômage sont basés sur les statistiques nébuleuses du gouvernement canadien et ne concernent que les chômeurs toujours considérés sur le marché du travail parce qu’ils sont officiellement à la recherche d’un autre emploi. Ils se gardent bien de mentionner au grand jour que tous ceux qui ont abandonné leurs recherches d’emplois et les centaines de milliers d’assistés sociaux du pays considérés comme inactifs ne font pas partie des groupes servant à établir les taux de chômage, ni les étudiants, ni les personnes vivant au crochet de leur conjoint qui a un emploi et ni les sans-abri. Ces taux de chômage ne sont donc que de la poudre aux yeux pour manipuler la population ignorante qui n’ira jamais vérifier leurs véritables sources.

Juste au Québec, il y a plus de 500000 assistés sociaux dont la majorité sont sans espoirs de se trouver un emploi un jour sur une population d’à peine plus de 8 million et plus de 30000 sans-abri sans aucun revenu à Montréal dont près de la moitié sont d’origine autochtone. À l’échelle canadienne, on estime à 300000 le nombre des sans-abri dont 40% sont d’origine autochtone, plusieurs meurent de faim ou de froid chaque année dans l’anonymat sous les yeux égoïstes et hautains des bourgeois qui ne font absolument rien pour les aider …

C’est comme ça dans toutes les provinces et grandes villes du Canada, un des pays les plus riches de la planète, « le plusse beau pays au monde » comme disait Jean Chrétien, un de nos anciens premiers ministres libéraux. La grande majorité des bourgeois sont sans pitié pour les plus pauvres, nous les communistes révolutionnaires seront un jour sans pitié pour ces bourgeois cupides responsables de toute cette pauvreté et ils l’auront bien mérité …

Le filtrage des candidats

Prolétariat agricole au chômage

Prolétariat agricole au chômage

Plus il y a de chômage et plus les préjugés de la populace envers les chômeurs sont grands, c’est loin d’être une nouveauté car Karl Marx en parlait déjà abondamment dans ses textes il y a plus de 160 ans.

Paragraphe légèrement modifié le 11 septembre 2014

La classe moyenne que l’État bourgeois oblige à payer pour faire vivre ces millions de sans-emplois afin qu’ils ne se révoltent pas dans un terrible bain de sang les accuse de tous les maux. Tous les qualificatifs les plus méprisants que vous pouvez imaginer sont employés envers les plus pauvres notre « belle société », comme se plaisent à dire  nos stupides bourgeois suffisants.

Même ceux qui savent qu’il y a présentement un taux de chômage endémique refusent de partager les tâches de leurs entreprises avec ces millions de chômeurs, se battant pour conserver leurs emplois souvent grassement payé et refusant de perdre la moindre petite parcelle de leur si précieux salaire. Pendant ce temps, ces travailleurs qui sont souvent des syndiqués privilégiés qui monopolisent les meilleurs emplois se lamentent sans cesse qu’ils doivent payer pour ceux qui n’ont jamais eu la chance d’en avoir un bon et qui n’ont souvent plus d’espoir de s’en trouver un dans l’avenir.

Les médias bourgeois nous mentent aussi à propos des types d’emplois nouvellement créés, laissant croire que ce sont tous des emplois à temps plein payants. La réalité est que ce sont des emplois dont les salaires avoisinent le minimum et qui sont très souvent temporaires, à temps partiel et saisonniers, la lie du marché du travail, c’est tout ce qui reste. Évidement, tous les salaires en temps de dépression ont tendance à baisser au plus bas niveau possible, ce qui touche les travailleurs qui ont un nouvel emploi ou risquent de perdre celui qu’ils ont déjà pour être remplacé par d’autres acceptant de plus bas salaires.

Tous les préjugés de la populace envers les chômeurs sont également partagés par la grande majorité des employeurs, souvent des snobs riches, arrogants et dominateurs. Un des grands principes du capitalisme est de constamment avoir à sa disposition une réserve de prolétaires sans travail dans laquelle les capitalistes peuvent piger allègrement leur main-d’oeuvre à bon marché au besoin.

Manifestation à New York le 21 mars 1914

Manifestation à New York le 21 mars 1914

Lorsque cette surpopulation de travailleur devient trop grande, ils resserrent les conditions d’embauche au maximum pour bien filtrer les candidats. Ils mettent même les établissements scolaires à contribution dans ce filtrage, ce ne sont plus les connaissances acquises qui comptent le plus maintenant, d’ailleurs, les bulletins scolaires ne sont même plus chiffrés et les écoles laissent passer les pires cancres et tricheurs en autant qu’ils soient de droite.

Ce qui compte maintenant sont ce qu’ils appellent « les compétences transversales », la production de futurs employés dociles et sociables, des larbins sans caractère ni orgueil, les étudiants gauchistes sont très vites repérés et fichés comme tels puis expulsés des écoles à la première occasion. Tout est en place dans notre État ultra-bourgeois pour anéantir les rebelles et les gauchistes, les acculer au chômage pour le restant de leur existence, c’est comme ça que ça fonctionne au Québec et sûrement aussi dans le reste du Canada.

Pour un seul emploi offert dans les grandes villes, il n’est pas rare que les employeurs reçoivent plus de mille curriculum vitae dont l’immense majorité se retrouve directement dans la poubelle. Afin de diminuer le nombre d’offres de candidatures, ils exigent des compétences totalement démesurés pour les tâches à accomplir souvent très simples, toujours plusieurs années d’expériences et au minimum un diplôme d’études secondaire, ce qui défavorise les plus âgés très nombreux à ne pas en posséder un. J’ai même déjà vu une annonce exigeant un diplôme universitaire pour un emploi de laveur de vaisselle …

Les employeurs exigent maintenant des cartes de compétences et d’avoir suivi des cours spéciaux et spécifiques pour à peu près tous les postes offerts. Les chercheurs d’emplois âgés sont souvent très polyvalents, ayant exercé plusieurs métiers au cours de leur vie, mais ils ne peuvent avoir suivi de cours et détenir toutes ces cartes qui autrefois n’étaient pas exigés. Il n’y a pas si longtemps, la plupart des travailleurs apprenaient leur métier au travail, sur le tas comme on dit ici, mais cette belle époque est résolument terminée.

Aujourd’hui, ils sont littéralement bloqués par les « spécialistes des ressources humaines », habituellement de jeunes « têtes enflées » de droite fraîchement sorties des universités qui ne connaissent absolument rien des métiers offert par leur entreprise et qui sont totalement incapable de juger des compétences des postulants. Leur première tâche consiste à bien filtrer les demandeurs d’emplois.

Pour ajouter à la difficulté, les employeurs font de plus en plus appel à des agences d’emplois pour embaucher leur personnel et se détacher de leur responsabilité envers leurs employés. C’est surtout le cas des grandes entreprises des grandes villes. Évidement, ces agences aussi font appel au filtrage par ces « spécialistes des ressources humaines » qui font le trouble partout où ils se trouvent.

Ils enquêtent sur tous les candidats et ceux de plus de 50 ans n’ont pratiquement aucune chance d’être embauchés, ni ceux qui ne sont pas suffisamment diplômés, qui ont déjà été sans travail plus de quelques mois dans le passé ou qui ont déjà abandonné un emploi, ces derniers sont immédiatement considérés instables et indésirables. Ils ne se gênent pas pour contacter leurs anciens employeurs pour tout savoir sur leurs cas, ceux-là même qui les ont congédié souvent à cause d’un conflit de personnalité … Nous sommes maintenant à l’ère de la suspicion générale et l’espionnage néo-Nazie.

Les postulants faisant partie d’une minorité visible comme les noirs, les arabes et les latino-américains ou les gais et lesbiennes sont aussi très souvent écarté du marché du travail à cause de leurs origines ethniques ou leurs orientations sexuelles, les blancs hétérosexuels passent presque toujours avant eux.

Laissez moi vous dire que l’attitude des employeurs fait qu’en temps de dépression comme actuellement, les chômeurs qui bénéficient de l’aide sociale depuis plusieurs années et ceux qui ont un dossier criminel, même pour un délit très bénin, n’ont pratiquement aucune chance de se trouver un emploi. Surtout si en plus ils sont âgés, ne sont pas syndiqués et n’ont pas l’expérience, les diplômes et les cartes de compétence requises pour les rares postes offerts.

La « cerise sur le Sunday » est que les employeurs vérifient très souvent ce que les postulants ont écrit sur Internet … Je réserve ma vision du marché du travail dans un monde communiste libre et démocratique pour un futur article. Ce serait totalement différent de l’enfer vers lequel nous nous dirigeons tous avec le capitalisme si cher à nos bourgeois insouciants actuellement bien emmitouflés dans leur ouate rose.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Grandes guerres impérialistes et crises économiques

Certains champignons sont mortels

Certains champignons sont mortels

Dans mes deux articles précédents, j’ai fais allusion à la possibilité qu’une troisième guerre mondiale  puisse éclater entre de grandes puissances économiques suite à l’actuelle dépression qui affecte tous les pays sans exceptions, je crois que ça mérite quelques explications que voici.

Il existe deux grands types de guerres impérialistes. Sont du premier type celles de certains pays dont le but est de conquérir d’autres pays afin d’amplifier leurs pouvoir économique, comme les deux premières grandes guerres mondiale déclenchées par l’Allemagne.

Kim Phuc, la petite fille au napalm

Kim Phuc, la petite fille au napalm

Le deuxième type est celui des guerres répressives contre les pays menaçant directement le capitalisme ou leurs pratiques impérialistes comme Guerre du Viêt Nam et la Guerre de Corée. Certaines dont les plus récentes sont un mélange de ces deux types comme les guerres en Irak et Afghanistan. Il y a actuellement de fortes possibilités que des guerres répressives soient déclenchées contre l’Iran et la Corée du Nord qui se fait militairement menaçante pour l’occident.

Toutefois, les guerres répressives, même si elles ont en partie un but lucratif se révèlent souvent de véritables fiascos comme celles au Vietnam et en Afghanistan. J’entend par fiasco une guerre qui coûte des milliards aux pays agresseurs sans que leurs buts premiers ne soient atteints ou qu’ils en tirent un certain profit, malgré que les entreprises vendant des armements et munitions tirent profit de toutes les guerres, des plus petites aux plus grandes, c’est bien connu.

Mais ce sont des grandes guerres impérialistes dont je veux parler ici car elle mobilisent des millions de personnes et sont souvent intimement reliées aux situations économiques des pays. Une grande guerre a la particularité de mettre fin au chômage des pays en période de crise et récession car toute la main-d’oeuvre disponible est alors requise. C’est d’ailleurs au cours des deux premières guerres mondiales que les femmes sont massivement entrées sur le marché du travail pour fabriquer des armements et munitions car une grande partie des hommes ont été conscrits, très souvent contre leur gré, pour participer activement à ces guerres.

Comme vous allez le voir plus loin, cette grande mobilisation de main-d’oeuvre ne concerne pas seulement les pays qui déclenchent ces guerres comme l’Allemagne l’a fait, mais aussi leurs pays alliés et les pays de leurs adversaires. En ce qui concerne la Deuxième Guerre mondiale, je parle des principaux pays belligérants incluant l’Allemagne, le Japon et l’Italie d’un coté et de l’autre, l’Angleterre, le Canada, les États-Unis, l’URSS, la France et la Pologne. Toutefois, ces deux derniers pays surtout été victimes de cette grande guerre comme d’autres pays d’Europe car ils ont vite été complètement envahie par les troupes nazies, la Pologne avant même qu’elle soit déclarée, ce qui ne fut pas le cas des autres pays cités.

Les deux premières guerres mondiales

Guillaume II - Empereur d'Allemagne

Guillaume II – Empereur d’Allemagne

Comme la fin de la Grande Dépression suivant le Krach de 1929 coïncide avec le début de la Deuxième Guerre mondiale en 1939, on peut facilement y voir un évènement de cause à effet car l’Allemagne après avoir été vaincue lors de la Première Guerre mondiale en 1918 a été amputée d’une grande partie de ses territoires et sombra vite dans l’anarchie et la pauvreté en plus d’être frappée plus tard elle aussi par cette longue dépression mondiale.

Cette première guerre qui fut déclenchée en 1914 par l’empereur d’Allemagne Guillaume II était purement impérialiste et reflétait ses ambitions conquérantes pangermanistes, un autre fou dangereux qui se prenait pour Napoléon Bonaparte ou Jules César …

Il était d’ailleurs  le petit-fils de la reine Victoria du Royaume-Uni qui était mariée à son cousin le prince Albert … Une belle bande de tarés congénitaux … Ce pays était devenu une grande puissance industrielle au début du XX siècle tout comme les États-Unis après la deuxième guerre mondiale.

Ce fut pour ce pays une première catastrophe économique, une forte inflation accentuée par les coûts de reconstruction qui causa beaucoup d’agitation ouvrière et la montée des mouvements nationalistes d’extrême-droite refusant le Diktat du Traité de Versailles de 1920. En 1923, après que les esprit se soient calmés, le plan Dawes suivi du plan Young ayant pour but de faciliter les paiements des réparations à l’Allemagne lui apporta une courte stabilité économique qui se dissipa avec la grande crise de 1929 originant des États-Unis tout comme celle de 2008 …

Adolf Hitler - Chancelier d'Allemagne

Adolf Hitler – Chancelier d’Allemagne

Impuissante devant cette grave crise internationale qui y causa chômage et misère comme partout ailleurs, la réaction de l’extrême-droite allemande fut d’en accuser les juifs qui contrôlaient déjà une grande partie des finances mondiales grâce à leurs banques et leurs nombreuses entreprises dans le monde avec les résultats qu’on sait …

Ce fut alors la montée rapide du national-socialisme et finalement, le chancelier Adolf Hitler qui apparu dans le décor en 1933 établi dans le pays la dictature nazie. Il commença par éliminer tous les opposants à son régime, les communistes et socialistes, et prépara le pays à la guerre par une politique de grands travaux, ce qui supprima le chômage. Il démembra ensuite la Tchécoslovaquie et envahi la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui déclencha la Deuxième Guerre mondiale …

Pendant que l’Europe subissait encore les effets de la crise de 1929 en plus des invasions des nazis, particulièrement la France située tout près, le Canada faisant parti du Commonwealth britannique subissait encore aussi les effets de cette crise mais fut bien forcé d’aller défendre l’Angleterre pour une seconde fois. Ce pays était la cible principale des nazis car il était un grand centre économique qui s’était mieux sorti de la crise que les autres pays après l’abandon du libre-échange en 1932 et la réorganisation de son agriculture qui fit grandement diminuer son chômage …

Le Débarquement de Normandie

Débarquement d'un char Sherman en Normandie

Débarquement d’un char Sherman en Normandie

Le Canada avait déjà reçu avant son entrée en guerre la visite des sous-marins allemands qui ont torpillé plusieurs navires marchands dans le golfe du fleuve Saint-Laurent avec tout leurs équipages.

On dit même qu’ils ont pénétré jusque devant la ville de Québec et qu’ils ont débarqué des espions nazis sur les côtes de la Gaspésie qui ont poussé l’audace jusqu’à aller narguer les québécois dans les tavernes de l’endroit …

La population canadienne était terrorisée à l’idée que les allemands envahissent le Canada et avec l’aide financière de la riche Angleterre, un formidable effort de guerre fut déployé qui donna de l’emploi aux dizaines de milliers de chômeurs de la Grande Dépression. Il entra vraiment dans la danse lors du célèbre Débarquement de Normandie des Alliés le 6 Juin 1944, l’opération Neptune aussi appelé le Jour « J ».

Je n’étais pas encore né en 1944 mais quelques-uns de mes oncles qui ont participé à cette guerre m’en ont parlé dans ma jeunesse … 3500000 hommes concentrés en Angleterre préparaient ce grand débarquement avec un énorme matériel, bombardant préalablement sans relâches les troupes nazi en France et en Allemagne par voie aérienne. Cette grande guerre a décidément donné du travail à bien des gens des deux cotés de l’Atlantique, les hommes et femmes au Canada tout comme aux États-Unis s’employaient à fabriquer les munitions, les armes, les avions ainsi que les véhicules et embarcations milliaires.  Les enfants devaient rouler à bicyclette sans pneus car tout le caoutchouc disponible était réservé aux roues des véhicules militaires …

La 9ième brigade d'infanterie canadienne

La 9ième brigade d’infanterie canadienne

Le gigantesque débarquement terrestre de Normandie en tant que tel fut le fait de 75215 soldats canadiens et britanniques ainsi que 57500 américains transportés par 306 navires et embarcations de tout types dont seulement 90 furent perdus ou endommagés. En parallèle, 7900 soldats canadiens et britanniques ainsi que 15500 américains arrivèrent ou attaquèrent par la voie des airs, pilotes et parachutistes.

Au total, plus de 6000 véhicules furent débarqués sur les côtes, environ 900 chars d’assaut et autres véhicules armés et pour le reste, des camions et des jeeps … 240 canons terrestres, 80 canons anti-aériens et 280 canons anti-chars en plus des 4000 tonnes de munitions, de vivres et de tout ce dont les soldats avait besoin pour leur séjour en France. Les français désespérés ont bien sûr accueilli ces libérateurs arrivés par surprise à bras ouverts et avec un immense soulagement … Il y eu également d’autres plus petits débarquements ailleurs par après.

Source de ces informations : 1944 – The Canadians in Normandy par Reginald H. Roy

Logis demandés pour les travailleurs

Logis demandés pour les travailleurs

Aux États-Unis qui craignaient aussi l’invasion allemande et les percées de l’Axe (Allemagne, Italie et Japon) dans monde, des millions de personnes s’employaient aussi à préparer cette grande riposte.

En 1939, les américains ne disposaient que leur flotte navale comme force importante mais dès 1941, ils avaient déjà fabriqué 4000 chars et 20000 avions.

Cette grande et toute nouvelle industrie guerrière avait produit 17500 chars et 96000 avions en 1944, de quoi équiper leur armée de 7200000 hommes qui devint ainsi la plus puissante au monde.

Je vous laisse le soin d’imaginer à quel point toute la main-d’oeuvre nécessaire pour fabriquer cet imposant arsenal a soulagé les centaines de milliers de personnes de la misère et du chômage qui sévissait aux États-Unis depuis 1929.

Affiche patriotique de l'URSS

Affiche patriotique de l’URSS

Je dois aussi mentionner que n’eut été la très grande contribution de l’URSS sur le front est, cette guerre aurait pu se prolonger bien plus longtemps. L’URSS aussi a été envahi partiellement par les nazis mais les ont repoussé avec succès comme les russes l’ont fait plusieurs fois au cours de leur longue et tumultueuse histoire avec d’autres ennemis.

Là aussi, des millions de personnes furent mobilisées pour l’effort de guerre afin de lutter contre les envahisseurs allemands. Ce sont les soviétiques qui après avoir pris Berlin peu après le suicide d’Adolf Hitler ont fait signer l’acte de capitulation aux généraux nazis. Ce fut un événement très solennel qui a mis définitivement fin à cette terrible guerre qui a fait des dizaines de millions de morts.

Il ne faut pas oublier que tout comme les Juifs, les homosexuels, les infirmes et plusieurs autres groupes sociaux ou ethniques, les communistes en Allemagne furent également persécutés car ils combattaient le fascisme.

Quelques chiffres au sujet de la Deuxième Guerre mondiale dans son ensemble

Environ 92 millions de personnes au total ont été mobilisées pour cette guerre dans le monde. Principalement 22 millions en URSS, 14 millions aux États-Unis, 12 millions dans l’Empire britannique dont le Canada fait partie, 6 millions en Chine (contre les envahisseurs japonais) et 30 millions au total pour les forces de l’Axe dont 17 millions juste en Allemagne.

Selon les estimations, les pertes de vies humaines vont de 35 à 60 millions incluant les civils … 11 millions de soldats et 7 millions de civils de URSS, 1,3 millions en Chine, 374000 soldats et 92000 civils de l’Empire britanniques, 298000 soldats américains, 213000 soldats et 350000 civils de France, 125000 soldats et 5,675 millions de civils de Pologne incluant 3,2 millions de juifs. Au total, on estime à 5,7 millions les juifs victimes de la persécution nazie.

Du coté de l’Axe, les pertes sont aussi considérables. 3,42 millions de soldats et 780000 civils en Allemagne, 243000 soldats et 152000 civils en Italie, 1,3 millions de soldats et 700000 civils au Japon …

Jamais une guerre ne fut aussi meurtrière dans le passé. Les plus grandes pertes furent donc soviétiques suivies de près par les polonaises et juives, ensuite celles de l’Allemagne, du Japon et de la Chine.

L’hypothétique Troisième Guerre mondiale

C’est lorsqu’il y a une grande guerre que les riches ont peur et ouvrent tout grand les portes de leurs coffres-forts pour embaucher des millions de travailleurs et conscrire des millions de soldats. Par la suite, ils reprennent l’argent investi dans les profits reliés à la reconstruction des pays dévastés. À l’aide d’opérations comme le plan Dawes et Young après la première guerre mondiale et le plan Marshall après la deuxième. Des investissements de reconstruction sont d’ailleurs en cours en Irak, des entreprises occidentales « aident » les Irakiens a rebâtir ce que leurs pays ont démoli avec leurs missiles et les feront payer plus tard avec les intérêts encourues, c’est très payant pour elles. L’Irak est solvable car il est riche du pétrole tant convoité par les américains.

Personnes ne sait encore vraiment si une troisième grande guerre mondiale aura lieu, ni quand elle aura lieu et ni entre quelles puissances mondiales, mais plusieurs experts affirment que tous les éléments sont actuellement en place pour qu’elle ait lieu bientôt. Je ne veux pas faire mon pessimiste mais c’est la triste réalité …

Un jet F-35 armé de missiles

Un jet F-35 armé de missiles

Pensez aux raisons de l’achat des 65 jets F-35 ultra-sophistiqués par le Canada dans mon article précédant. Ces jets peuvent être équipés de nombreux missiles téléguidés redoutables pouvant semer la terreur et détruire des villes entières, tuer des dizaines de milliers de civils. Ce n’est pas certainement pas pour faire des balades du dimanche dans le ciel, c’est engins de mort n’ont rien a voir avec ceux de la deuxième guerre mondiale. Serviront-ils uniquement à la défense du pays ou à l’offensive outre-mer ?

Comme le dicton le dit, « Si tu veux la paix, prépare la guerre », c’est donc un éternel recommencement … C’est ce qui arrive actuellement, il faut que les impérialistes trouvent des responsables pour la crise de 2008, les provoquent pour qu’ils les attaquent et ripostent à leur tour en leur faisant porter tout le blâme. Le truc est vieux comme le monde et est même utilisé dans les bagarres de tavernes.

En conclusion

Il va sans dire que les pertes de vies humaines dû à l’utilisation massive de « la chair à canon » lors des grandes guerres ainsi que les dizaines de millions de morts parmi les civils ont aussi fait baisser substantiellement le taux de chômage dans tous les pays concernés. Le chômage élevé étant une conséquence directe du mode de production capitaliste pendant les longues dépressions et les conscrits étant toujours recrutés parmi les classes les plus pauvres.

Le véritable but des guerres est toujours de près ou de loin l’enrichissement et la puissance dominatrice des pays l’ayant provoqué. Dans le cas des pays capitalistes, c’est pour un plus grand contrôle de l’économie mondiale. Les pays communistes n’ont aucunes raisons de se battre entre eux et ne l’ont jamais fait.

Tout au contraire, ils s’entraident face au régime capitalisme qui règne encore partout sur terre et aux pays capitalistes qui font tout en leur pouvoir pour leur nuire. Donc une véritable paix mondiale durable passera nécessairement par l’avènement du communisme et l’anéantissement du capitalisme dans tous les pays.

Je tiens également vous rappeler comment l’Angleterre s’est sortie de la Grande Dépression mieux que les autres pays dès 1932 comme je le mentionnais au début de mon texte. C’est par l’abandon du libre-échange et la réorganisation de son agriculture, ce qui fit grandement diminuer le chômage qui y sévissait depuis 1929 … L’agriculture a toujours employé la plus grande partie de la main-d’oeuvre mondiale mais c’est au sein de celle-ci qu’on retrouve les travailleurs les plus pauvres.

Un pays qui n’est pas assez auto-suffisant dans sa production agro-alimentaire risque une terrible famine en cas de grave dépression économique ou de désorganisation majeure et c’est souvent arrivé dans le passé, particulièrement en URSS et en Chine. Le plus grand chantage des capitalistes aux pays qu’ils détiennent en otage repose sur leur dépendance forcée à la mondialisation des marchés pour leur alimentation. L’agriculture devra toujours être la préoccupation première de chaque peuple sur son territoire car c’est la base même de la vie.

Je n’ai rien contre le libre-échange entre les pays riches et pauvres mais dans un contexte capitaliste, son seul but est l’enrichissement des bourgeois et ne sert que peu les intérêts principaux des populations. Dans un contexte communiste, le libre-échange ne servirait qu’à compenser les besoins de tous les pays selon la disponibilité de leurs ressources naturelles, énergétiques et humaines ainsi que selon leurs populations relativement aux territoires occupés.

La mondialisation actuelle donne le champs libre aux pires exploiteurs capitalistes qui soient, ceux qui vont toujours chercher leur main-d’oeuvre à bon marché dans les pays les plus pauvres, là où les salaires sont les plus bas au monde. Dès que la prospérité et les salaires de ces pays augmentent un peu trop, ils s’empressent d’aller la chercher ailleurs pour diminuer leurs coûts d’opérations … C’est là une des grandes bases du capitalisme depuis plus de 200 ans.

Rappelez vous cette célèbre citation de Karl Marx : « Celui qui ne connaît pas son passé est condamné à le revivre » … C’est immanquablement ce qui va arriver à l’ensemble de monde car l’histoire ne semble pas être la plus grande préoccupation de l’immense majorité des habitants de notre planète.

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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Le comportement des bourgeois face aux prolétaires

La Bourgeoisie

J’ai cru important de réserver ce deuxième article aux relations entre riches et pauvres car la lutte des classes existe depuis l’antiquité, ce sont des esclaves qui ont construit selon les historiens les grandes pyramides d’Égypte et les grands édifices grecs et romains.

L’esclavage et le servage qui dans la grande majorité des pays ont disparu avec le féodalisme n’ont été officiellement aboli dans le dernier de ceux-ci qu’en 1959, au Tibet.

C’est cette lutte sans fins qui a inspiré les grands auteurs socialistes et communistes dont le but était et est encore de changer le monde afin d’éliminer l’exploitation et la misère y régnant encore, soit en essayant de transformer le système capitaliste pour le rendre toujours plus humain ou en le remplaçant par le seul autre système fonctionnel, le communisme.

Karl Marx en 1847 avait identifié trois catégories d’économistes capitalistes, celles-ci s’appliquent également aux bourgeois. Il s’agit des fatalistes romantiques, des humanitaires et des philanthropes. Vous trouverez son texte dans Misère de la Philosophie – « Septième et dernière observation » aux pages 82 et 83 ( Nous avons les économistes … ).

Je parle bien ici de « catégories » et non de « types » de bourgeois, c’est là une toute autre chose. Les types de bourgeois dépendent de leur position dans l’échelle de la richesse qui va des Bobos (bourgeois bohèmes) aux « riches et puissants » milliardaires qui sont les plus grands responsables de la pauvreté sur terre car ce sont eux qui tirent les ficelles.

Évidement, les qualificatifs de fatalistes, humanitaires et philanthropes s’appliquent aussi aux prolétaires et aux plus pauvres.

Les bourgeois fatalistes romantiques

Cette catégorie est sans contredit la plus nuisible. Celle qui regroupe l’immense majorité des « riches et puissants », les gens qui détiennent les pouvoirs de décisions entre leurs mains, les dominateurs … On y retrouve un grand nombre de dirigeants de pays capitalistes, de grandes et petites entreprises, de dictateurs d’extrême-droite, de fascistes et néo-nazis, de riches psychopathes, de banquiers et de nombreux politiciens et fonctionnaires de tous les niveaux des États bourgeois.

On y trouve également beaucoup de petits-bourgeois parvenus tels des professionnels surpayés, de gros salariés souvent syndiqués, de riches rentiers ainsi que des propriétaires d’immeubles à logements ou appartements qui exploitent cupidement les travailleurs et les plus pauvres de la société. En général, les bourgeois qui côtoient les prolétaires et les plus pauvres dans leur vie de tous les jours ou en tirent leurs revenus sont plus propices à faire partie de cette catégorie.

Ils ont tous une chose en commun, la haine et le mépris envers les travailleurs sous-payés, les sans-emplois et les plus faibles ainsi que tous ceux qui vivent en marge de leur société de droite. La misère et la pauvreté dans leur propre pays et ailleurs dans le monde ne les touchent aucunement car ils ne pensent qu’à leur petite personne et à s’enrichir personnellement,  ces salauds ont une pierre à la place du cœur. Les pires sont ceux qui souffrent d’alcoolisme chronique, un cerveau qui marine dans l’alcool depuis des années n’a plus aucun jugement … Nombre de ceux de cette catégorie auront intérêt à aller se cacher au fond d’une caverne au Pérou ou déménager sur la planète Mars lorsqu’un jour les opprimés du monde entier se révolteront …

Voici trois spécimens de mon pays le Canada :

Stephen Harper en visite aux États-Unis

Stephen Harper, un conservateur actuellement premier ministre du Canada, n’hésite pas à se servir des fonds de l’assurance-emploi payés par les travailleurs eux-mêmes et leurs employeurs pour acheter 65 jets F-35 pouvant coûter au total jusqu’à 45,8 milliards de dollars. Ça commence à sentir la chair à canon …

Il a également soutenu nos grandes banques dans le pétrin à coup de milliards depuis la tristement célèbre Crise de 2008. Il projette aussi de repousser l’âge de la retraite à 67 ans tout en sachant qu’il est extrêmement difficile aux travailleurs de plus de 50 ans de dénicher un emploi … Ce « créationniste présumé » déteste également nos peuples amérindiens auxquels il fait actuellement la vie dure.

Contrat des F-35 : 45 milliards au lieu de 25

Crise financière au Canada – Le secret entoure l’aide accordée aux banques

Le gouvernement Harper repousserait l’âge de la retraite à 67 ans

Idle no more – La révolution Amérindienne

Il se venge actuellement contre les provinces canadienne qui n’ont pas voté pour le Parti conservateur du Canada (PCC) aux dernières élections fédérales, le Québec qui a massivement voté pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) et les provinces des Maritimes qui ont massivement voté pour le Parti libéral du Canada (PLC).

Un grand nombre des emplois de ces provinces sont saisonniers, les travailleurs n’ont pas de travail l’hiver et doivent avoir recours à l’assurance-emploi pour survivre. Au Québec, de nombreux emplois en région sont reliés au tourisme et à la foresterie qui est en déclin depuis longtemps. Dans les Maritimes, c’est l’industrie de la pêche qui fait vivre de nombreux travailleurs.

Le gouvernement canadien a réduit le nombre minimum de semaines de travail pour avoir droit à l’assurance-emploi et force ceux qui y ont droit à accepter un autre emploi pour un salaire inférieur jusqu’à 100 Km de leur résidence sous peine de perdre leur droit aux prestations. Ce qui fait que des milliers de travailleurs de ces provinces se retrouveront sur l’aide sociale payée par les gouvernements provinciaux pendant l’hiver et plusieurs n’y auront même pas droit car ils possèdent des biens d’une valeur trop élevée tel une maison ou parce que leur conjoint a un emploi. C’est ainsi que le Canada fait graduellement disparaître sa classe moyenne.

Le conseil national des chômeurs et chômeuses

John James Charest

John James Charest, l’ancien premier ministre libéral du Québec est un mégalomane qui n’a pas hésité à endetter sa province de milliards de dollars pour son projet insensé de développement minier, le Plan Nord. Un projet jugé par plusieurs experts comme dangereux pour notre économie et non rentable à long terme.

L’an dernier, il a provoqué la plus longue grève étudiante qu’ai connu le Québec en s’acharnant à vouloir augmenter démesurément les frais de scolarité. Cette grave crise sociale a creusé un profond fossé entre la gauche et la droite québécoise et a coûté une véritable fortune aux contribuables.

Je vous invite d’ailleurs à jeter un coup d’oeil sur ma couverture de ces évènements sur les forums français suivant : Grève étudiante au Québec et La grève étudiante au Québec.

C’était dans le but évident de restreindre l’accès aux études supérieures aux moins nantis et endetter les étudiants de dizaines de milliers de dollars alors que les perspectives d’emploi dans l’avenir sont très incertaines. Avant les années ’70 au Québec, seuls les enfants des plus riches pouvaient faire des études universitaires, c’est un retour aux conditions de cette époque sombre qu’espéraient les libéraux.

Cette grève a finalement pris fin peu avant les élections provinciales au cours desquels le Parti libéral du Québec (PLQ) a été battu de justesse par le Parti Québécois (PQ) grâce aux votes de la gauche québécoise … C’est un parti bourgeois se disant « social-démocrate » qui s’est avéré aussi pire que les Libéraux et n’a tenu aucune de ses promesses électorales, il poursuit d’ailleurs le projet fou du plan Nord entamé par les bandits à cravate ploutocrates de Charest. Mais au moins, les hausses de frais de scolarité faramineuses ont été annulées.

Pauline Marois

Pauline Marois est la nouvelle première ministre du Québec, la cheffe du Parti Québécois. C’est une bourgeoise hypocrite et opportuniste qui vivait jusqu’à l’an dernier dans un château valant 8 millions de dollars avec son mari Claude Blanchet, un riche homme d’affaire. Elle a même participé à une des manifestations étudiante en frappant deux couvercles de casserole ensemble pour s’attirer les votes de la gauche.

Mais voilà qu’elle a confié au début du mois de mars à sa ministre Agnès Maltais la mission de réduire les prestations d’aide-sociale des plus vulnérables de la société, les bénéficiaires de 55 à 57 ans inclusivement, les familles ayant un enfant de moins de 5 ans et les toxicomanes suivant un programme de réhabilitation … C’est d’une incroyable bassesse de s’attaquer à ces gens plutôt que de serrer la vis aux plus riches. De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu et d’autres sont prévues dans le but de les faire reculer sur leur décision. Ces coupures seront effectives le 1er Juin 2013.

Le Parti Québécois a ainsi trahi la gauche qui lui a permit de prendre le pouvoir. Comme ce parti est minoritaire, il y aura d’autres élections plus tôt que prévu et c’est certain qu’il ne pourra plus compter sur les votes de la gauche ni ceux des étudiants et un des deux autres partis qui étaient presque à leur égalité prendra le pouvoir. Ce sera le retour des Libéraux ayant comme nouveau chef le médecin Philippe Couillard, sinon ce sera la Coalition Avenir Québec (CAQ), considéré par plusieurs comme étant d’extrême-droite. Le chef de ce nouveau parti est François Legault, un démissionnaire du Parti Québécois.

Aide sociale : Québec modifie l’admissibilité à certaines prestations

Paragraphe ajouté le 11 septembre 2014

Après s’être attaqué aux plus pauvres, ce qui est déjà inadmissible, le Parti Québécois de Pauline Marois s’est attaqué à toute la communauté Arabe du Québec en proposant la Charte des valeurs québécoises. Un projet fasciste et islamophobe ayant eu pour effet de diviser le peuple et stimuler la xénophobie et le racisme jusqu’alors dans un état relativement latent, projet dont le père est l’ex-ministre Bernard Drainville. Ce fut une très grave erreur de la part des dirigeants de ce parti car ayant été élu minoritairement en septembre 2012 avec 31,95% des voix et 54 sièges, il a subit une défaite lamentable et historique en avril 2014 avec seulement 25,28% des voix et 30 sièges. Le Parti Libéral est donc revenu en force et majoritairement pour au moins 4 ans, mais il y a de fortes chances pour qu’ils conservent le pouvoir pour les prochains 8 ou 12 ans et que ça en soit fini à tout jamais du Parti Québécois tout comme pour sa succursale fédérale le Bloc Québécois qui ne détient plus que quatre sièges au parlement depuis la fameuse vague orange du NPD du très sympathique Jack Layton, malheureusement décédé en 2011 des suites d’un cancer. Plusieurs anciens collaborateurs de Pauline Marois convoitent sa place encore libre dont Bernard Drainville et Pierre-Karl Péladeau, un milliardaire bien connu détesté de la majeure partie de la population pour ses positions fortement anti-syndicales, croyez-moi, ça regarde bien mal pour le PQ.

Christine Lagarde

Je pourrais tout comme vous allonger cette liste de spécimens canadiens sur des kilomètres mais je vais m’arrêter là.

Ailleurs dans le monde, je ne vous apprend probablement pas que des personnages comme George W. Bush, Angela Merkel et Christine Lagarde font aussi partie de cette catégorie.

Grâce à ce qu’ils ont fait, l’économie mondiale est en train de s’écrouler comme un château de carte et la prospérité d’il n’y a pas si longtemps cède définitivement sa place à la misère à peu près partout.

Ce sont les pays les plus pauvres d’Europe qui ont écopé les premiers mais les États-Unis qui sont responsable de la crise et le Canada ne s’en tireront pas, les effets ici deviennent de plus en plus évidents.

Les bourgeois humanitaires

Cette catégorie est celle des « bons bourgeois », ceux qui savent que le capitalisme est injuste et qui espèrent qu’il changera un jour. On y retrouve la plupart des politiciens « social-démocrates » sincères (pas les opportunistes comme Pauline Marois), les syndicalistes qui se battent contre les patrons abuseurs, les défenseurs des droits des opprimés, etc.

Un grand nombre de fonctionnaires, de professionnels,  de marchands, de patrons d’entreprises et de propriétaires d’immeubles d’habitation destiné à la location en font aussi partie. Ce ne sont pas tous des salopards, il ne faut quand même pas généraliser. Ces gens intelligents malgré qu’ils se soient enrichis grâce au système capitaliste comprennent la misère qui les entoure et pourquoi elle existe. Ils essaient donc d’être juste envers les moins chanceux et les plus faibles, ils sont compréhensifs et s’efforcent de leur faciliter l’existence lorsque qu’ils ont le pouvoir de le faire.

Les bourgeois de cette catégorie ne s’opposeraient pas à une éventuelle révolution communiste car ils comprendraient les raisons qui l’ont déclenché et plusieurs y participeraient même volontiers si la forme de ce communisme leur convient. D’autres parts, ces gens intelligents sont souvent talentueux dans leur métier ou profession et certains sont d’excellents gestionnaires, ils pourraient contribuer largement à l’organisation et la gestion de cette nouvelle société sans classes où tous vivraient enfin confortablement et heureux. On pourrait appeler ce néo-communisme « le rêve communiste » en référence au fameux « rêve américain » qui lui, ne s’est jamais réalisé …

En guise d’exemples, en voici deux biens connus dans le monde :

Barack Obama - Président de États-Unis

Barack Obama qui est actuellement le président démocrate de la première puissance mondiale est tout le contraire de son diabolique prédécesseur, le républicain George W. Bush.

Malgré qu’il ait la délicate mission de gérer le pays le plus capitaliste au monde, où la droite détient encore un pouvoir démesuré, il fait tout ce qui est en son pouvoir afin d’aider les opprimés de son pays et c’est une tâche immense. Implanter un système médical pour rendre les soins accessibles aux plus pauvres des États-Unis était un défit de taille.

Comme un président dans ce pays ne peut se représenter pour un troisième mandat, il ne reste qu’à espérer que son successeur sera encore un démocrate car si c’est un républicain, dans le contexte économique de États-Unis, il y a fort à parier qu’il déclenchera la troisième guerre mondiale pour mettre fin à la grande dépression qui y sévit depuis 2008.

Section modifiée le 11 septembre 2014

Alors que la fin de son deuxième et dernier mandat approche, Barack Obama n’a vraiment pas fait tout ce qu’on s’attendaient de lui,  mais il fut quand même un des moins pires présidents des États-Unis depuis longtemps, en tenant compte du très difficile contexte politico-économique mondial actuel.

Les bourgeois philanthropes

Cette dernière catégorie est celle regroupant le moins de bourgeois, ceux qui en font partie sont souvent très riches et comme pour se faire pardonner d’être si riche, ils donnent généreusement et régulièrement des montants élevés aux oeuvres humanitaires. Ils sont les premiers à regretter que le « rêve américain » ne se soit pas réalisé, ils auraient bien aimé que la pauvreté ait été complètement éradiquée de la surface de la terre mais il savent bien que c’est impossible à cause du comportement cupide et égoïste des « bourgeois fatalistes romantiques ».

Bill et Melinda Gates

Bill Gates, ex-PDG de Microsoft depuis 2008 et un des hommes les plus riches au monde, est aussi un des plus grands philanthropes au monde, sa fortune personnelle est estimée à 67 milliards de dollars …

En l’an 2000, il a créé avec sa conjointe La Fondation Bill et Melinda Gates, cette fondation a pour but d’apporter à la population mondiale des innovations en matière de santé et d’acquisition de connaissances et a actuellement 102,8 milliards de dollars à sa disposition. Elle a déjà dépensé 25,26 milliards de dollars, en particulier pour vacciner 55 millions d’enfants. En 2006, Bill Gates a annoncé qu’il léguera 95 % de sa fortune à la lutte contre les maladies et l’analphabétisme dans les pays du Sud, soit près de 64 milliards de dollars …

Warren Buffett discutant avec Barack Obama

Son grand ami presque aussi riche que lui, l’homme d’affaires Warren Buffett dont la fortune s’élevait encore à 53,5 milliards de dollars en 2008 a annoncé en 2006 le versement de 37 milliards de dollars à la fondation de Bill Gates et son intention de lui léguer plus de 99 % de sa fortune à sa mort. Comme on dit quelquefois, « on a jamais vu un coffre-fort suivre le corbillard » …

Le chanteur Bono du groupe U2

En décembre 2005, le chanteur Bono de U2 est déclaré personnalité de l’année 2005 par le magazine Time pour son combat en faveur de l’Afrique, aux côtés de Bill et Melinda Gates. En janvier 2006, il reçoit le prix des médias allemands, toujours pour ses actions humanitaires. En 2007, il est fait chevalier de l’Ordre de l’Empire britannique par la reine d’Angleterre pour les mêmes raisons. J’espère que la reine qui est aussi riche à craquer a des élans de générosité de temps à autres en plus de semer des titres honorifiques à tous vents …

C’est ce que font certains bourgeois au grand cœur, souvent dans un total anonymat, ils font du bénévolat pour aider les moins nantis et les plus riches d’entre eux n’hésitent pas à donner de gros montants aux oeuvres humanitaires. Mais comme le mentionne Bill Gates, il n’y a que 15% des milliardaires qui donnent ne serait-ce qu’une petite partie de leur immense fortune à ces oeuvres, les autres sont des « bourgeois fatalistes romantiques » …

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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L’état actuel du capitalisme dans le monde

Graffiti anti-capitaliste

Vous avez sans doutes remarqué que la situation économique mondiale est actuellement désastreuse, sinon je me demande bien ce que vous faites sur mon blog … Le capitalisme qui date de la fin du féodalisme et qui en a d’ailleurs conservé quelques caractéristiques, est passé par de nombreuses crises, dépressions ou « récessions ». Il s’en est toujours remit jusqu’à présent car il était dans sa longue période ascendante vers son apogée qu’on a appelé les Trente Glorieuses mais il est maintenant dans sa longue période descendante. Le célèbre Krach de 1929 et la Grande Dépression qu’il causa ne prit fin qu’au début de la Deuxième Guerre mondiale en 1939, 10 ans plus tard … Les raisons ayant provoqué la Crise de 2008 sont tout à fait semblables à celles qui a causé le Krach de 1929 …

Cet apogée eu lieu au cours des trente années suivant la Deuxième Guerre mondiale, spécifiquement de 1945 à 1973. Cette grande guerre impérialiste entre l’Angleterre et l’Allemagne pour le contrôle de l’économie mondiale – qui a heureusement pris fin grâce à l’intervention musclée des États-Unis et de l’URSS – a été un véritable tremplin pour le développement de la technologique et l’industrie. En particulier les transistors qui ont remplacé les volumineux tubes dans les équipements électroniques, sans lesquels par exemple: la conquête de l’espace, le développement de l’énergie nucléaire, l’informatique et l’automatisation des machines industrielles auraient été impossibles. Sans l’invention du transistor, vous ne pourriez pas lire mon blog car les ordinateurs personnels et le réseau internet n’existeraient pas encore.

Jusqu’à la fin de cet apogée de trente ans, les grandes puissances capitalistes ont toujours tiré profit du fait qu’ils pouvaient exploiter les richesses naturelles des pays les plus pauvres ainsi que leurs travailleurs sous-payés, grâce à la complicité de leurs dirigeants oligarques qu’ils soudoyaient grassement. On a qu’à penser aux mines de diamants, d’or et de charbon d’Afrique du sud, aux mines d’étain de Bolivie d’où vient presque tout le métal de nos boites de conserve, ainsi qu’à l’exploitation de certains pays producteurs de pétrole et gaz, de fruits tropicaux, de sucre et de tabac.

Depuis la fin des trente glorieuses, malgré tous leurs efforts pour le faire, les pays occidentaux exploitent beaucoup moins les pays pauvres car ces derniers ne se laissent plus faire. Ils ne sont plus les bienvenus en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid grâce à Nelson Mandela. Les pays Arabes également commencent sérieusement à repousser les impérialistes américains qui ont toujours profité très largement des retombées économiques de leur produit national principal, le pétrole. L’Iran est un de ceux là, depuis la chute du Shah Mohammad Reza Pahlavi en 1979 qui était à la solde des américains, ce pays exploite et gère son pétrole lui-même tout en étant à couteau tiré avec les États-Unis et son grand allié au Moyen-Orient, l’Israël.

Ce pétrole qu’on appelle « l’or noir » était le véritable enjeu de la guerre en Irak ainsi que celle en Afghanistan, où il y a de grands champs pétrolifères encore inexploités comme en Somalie, en Éthiopie et au Soudan. L’Afrique regorge de richesses naturelles souterraines. Dans le cas de l’Afghanistan, qui occupe une position géopolitique importante qui lui a valu de se faire envahir par les russes et ensuite par les américains aidés par leurs alliés internationaux. De grandes compagnies pétrolières se proposaient d’y faire passer un long pipeline pour transporter le gaz et le pétrole de la région de la mer Caspienne vers le marché émergeant du Pakistan et  la mer d’Oman pour être ensuite transporté par bateaux vers les grands marchés consommateurs qui commencent à manquer sérieusement de pétrole.

Ce qui a vraiment mis fin à ces belles années du capitalisme, c’est l’émergence des pays surpeuplés autrefois dans la misère. Je parle bien sûr de la Chine, mais aussi du Pakistan, de l’Inde et du Mexique qui sont sur le point de devenir également de grandes puissances. La Russie aussi depuis la fin de son régime communiste est devenu un grand joueur sur le marché Européen grâce à ses immenses réserves de pétrole et de gaz.

La Chine depuis l’ouverture au capitalisme en 1982 de sa partie communiste – la République Populaire de Chine – et le formidable boom économique suite à la restitution de Hong Kong en 1997 à sa partie capitaliste – la République de Chine sur l’île de Taïwan – est devenue une très grande exportatrice de biens de consommation courants et la deuxième puissance mondiale. Elle exporte principalement des appareils électroniques à obsolescence planifiée, des vêtements et divers articles ménager à très bas prix,  grâce à sa main-d’oeuvre à bon marché, faisant ainsi une nouvelle concurrence jugée déloyale aux entreprises manufacturières occidentales. Le déficit de la balance commercial de la Chine avec les autres pays ne cesse de s’agrandir et la Banque de Chine est vite devenue un des principaux créanciers au monde.

La mondialisation des marchés

Une oeuvre majeure de Vladimir Lénine

Devant cet émergence des pays dit « en voie de développement », ces nouveaux venus sur l’arène économique mondiale, les marchés capitalistes occidentaux n’ont pu que s’incliner et essayer de s’adapter tant bien que mal à cette nouvelle réalité que certains de leurs dirigeants appellent « le nouvel ordre mondial ».

Ceux-ci espèrent désespérément pouvoir profiter de ces nouveaux et immenses marchés potentiels grâce à la mondialisation mais les faits démontrent que c’est tout à fait le contraire qui se produit …

Déjà dans plusieurs de ses oeuvres dès 1844, Karl Marx parlait des effets néfastes de la mondialisation des marchés, celle-ci existe donc depuis très longtemps. Dans les théories développé par lui et ses successeurs, tout est marchandise dans le système capitaliste et est donc soumis à l’impitoyable loi de l’offre et la demande. Les riches bourgeois capitalistes ont depuis toujours accumulé leur fortune grâce aux profits qu’ils font en produisant ou achetant les marchandises qu’il revendent, soit à d’autres capitalistes comme eux ou aux consommateurs se trouvant au bout de la chaîne de circulation des marchandises.

Dans le monde capitaliste, le travail aussi est une marchandise comme les autres, par l’intermédiaire des travailleurs salariés que les entrepreneurs en tout genre emploient. La propriété privée des terrains, édifices et de tous les moyens de production est également une marchandise. Même l’argent qui est aujourd’hui scripturale et non plus basé sur des réserves d’or comme à l’époque de Karl Marx est une marchandise. Lorsqu’on en possède beaucoup, on peux la placer par l’intermédiaire d’institutions financières afin qu’elle nous rapporte des intérêts qui sont le profit sur cette marchandise tout en devenant conséquemment leurs complices. Les compagnies d’assurances et les grandes banques ont d’ailleurs accumulé avec le temps d’immenses fortunes grâce au commerce de l’argent et à l’usure qu’ils pratiquent en la prêtant aux consommateurs, entreprises et pays en retour de juteux revenus en intérêts, les tenant tous ainsi entre leurs griffes acérées.

L’effet le plus néfaste de la mondialisation pour les populations occidentales est sans contredit le commerce du travail en tant que marchandise, le marché mondial de l’emploi … Il fut un temps où chaque pays produisait presque toutes les marchandises dont sa population avait besoin pour vivre, de la nourriture aux produits de luxe en passant par tous les produits de consommation courante, les meubles, les vêtements, les articles ménagers, les matériaux de construction pour construire leurs maisons, édifices et infrastructures publiques, les services et tout le reste.

Avec le temps et la mondialisation, les marchands de toutes acabits importent de plus en plus des autres pays toutes les marchandises dont ils ont besoin pour leur commerce si c’est plus payant pour eux. Comme le travail fait partie de ces marchandises et que les salaires dans les pays en voie de développement sont infiniment plus bas que ceux de l’ensemble des pays occidentaux, même en Chine contrairement à ce que certains capitalistes ou ignorants affirment, ils n’hésitent pas un instant à faire appel à la main-d’oeuvre étrangère à bon marché plutôt qu’à celle de leur propre pays qui se retrouve au chômage ou sont forcé d’accepter de constantes baisses de revenus.

La disparition progressive de la classe moyenne

Le servage dans la période tsariste de la Russie

Depuis longtemps, on dit que la classe moyenne est appelée à disparaître et c’est exactement ce qui se passe présentement sous nos yeux sans que la majorité des occidentaux ne s’en rendent vraiment compte, parce qu’ils ne sont pas encore touché personnellement  Pourtant, depuis des années, les fermetures de nos entreprises prospères il n’y a pas si longtemps se succèdent à un rythme effarant. Notre production manufacturière est en train de disparaître complètement au profit des capitalistes des pays émergents qui exploitent leurs propres travailleurs sans aucune retenue ni morale.

Il ne restera pratiquement plus bientôt que de l’emploi dans nos magasins, dans les entreprises de services non importables et dans l’exploitation de nos richesses naturelles et énergétiques, de même que dans la fonction publique pour la gestion de nos États capitalistes. Nous n’aurons plus que ces richesses naturelles à exporter et sous la forme la plus primitive que possible car leur transformation en produits semi-finis et finis se fera entièrement ailleurs, par la main-d’oeuvre sous-payée des pays émergents importateurs. Le rêve américain est bel et bien terminé et est sur le point de devenir un véritable cauchemar pour la classe moyenne de tous les pays, y compris ceux en voie de développement.

Les bien-pensants capitalistes dans leur incessante propagande anti-communiste disent depuis longtemps que le communisme ne fait « qu’égaliser la pauvreté ». Il s’avère maintenant de toute évidence que c’est exactement ce que le capitalisme est en train de faire au niveau mondial, « égaliser la pauvreté » … C’est ce en quoi consiste ce nouvel ordre mondial, que tous les travailleurs du monde deviennent les esclaves des plus riches, payés au minimum vital, ce qui inclus les petits et moyens entrepreneurs, les fonctionnaires et les professionnels salariés. Ces riches et puissants savent très bien ce qui est en train de se passer dans le monde mais eux, ils ne veulent pas perdre la moindre parcelle de leurs immenses fortunes souvent accumulées depuis plus d’un siècle, et ils nous mentent et manipulent effrontément pour nous en faire porter tout le poids.

Le cercle vicieux de la décroissance

Le système capitaliste est basé sur la consommation exponentielle des masses populaires, tel une gigantesque pyramide de Ponzi, c’est mathématiquement impossible car la mondialisation et le comportement des bourgeois appauvri sans cesse la classe moyenne, ils en sont même rendu à accuser les plus pauvres de tous les maux de la terre alors que ce sont eux seuls qui en sont les responsables car ce sont eux qui gèrent tout.

Afin de ne rien perdre de leurs gras revenus, gagnés en exploitant hypocritement les moins nantis, ils en sont maintenant venu à couper dans les filets sociaux acquis de la population, comme l’assurance-chômage, l’aide sociale, les soins médicaux et même dans les pensions de vieillesse qu’ils repoussent toujours plus loin alors qu’il y a de plus en plus de chômage et d’emplois précaires payés au minimum que nos lois le permettent.

Dans ces conditions, toute la masse ouvrière mondiale s’appauvrie et s’endette constamment, au nom de la libre concurrence et de la mondialisation si chère à nos capitalistes. Il est alors bien évident que cette masse consomme de moins en moins et non de plus en plus comme le système capitaliste le prévoyait jusqu’à la fin de son apogée qui est maintenant une chose du passé. Le système capitalisme est devenu comme un serpent vorace se bouffant lui-même par la queue tout en s’auto-digérant, ça va bien mal se terminer …

Le grand problème mondial actuel n’est pas le manque d’argent, de capital accumulé par les plus riches au fil des ans, les grandes banques regorgent d’argent qui ne sert plus à rien. C’est que le capitalisme a atteint une autre phase historique de surproduction, les consommateurs pressés comme des citrons n’ont plus les moyens de consommer toute la marchandise produite et ne peuvent plus par conséquent « faire rouler l’économie »… Le résultat le plus palpable de cette décroissance inévitable est la grande crise économique de 2008 et sa longue dépression qui ne fait que commencer.

Jamais une crise de cette envergure n’avait encore frappé le monde car ayant débuté aux États-Unis, elle a très vite gangrené le monde entier, l’Europe à été touchée la première, le Canada où j’habite commence à en ressentir très sérieusement les effets et ce sera bientôt le tour de l’Asie d’en subir les conséquences. Car les consommateurs occidentaux qui ne peuvent plus consommer leurs propres produits ne pourront plus également consommer les produits importés des pays émergents comme la Chine ou le Mexique. Et les travailleurs sous-payés de ces pays n’ont même pas encore les moyens de consommer les produits qu’ils fabriquent eux-même dans leur propre pays qui sont en grande partie destinés à l’exportation vers les pays dit « riches ». Seule une petite partie des travailleurs de ces pays profitent vraiment de leur boom économique mais ce ne sera pas pour très longtemps.

Au Canada, pays de l’hypocrisie bourgeoise par excellence, nos gouvernements et nos médias de droite ont essayé de nous faire croire que nous n’étions pas touché par cette grande crise mondiale et sa récession qui n’en fini plus, dans le but évident de ne pas décourager les consommateurs et les inciter à continuer à consommer sans se soucier de leur avenir et surtout de celui de leurs descendants qui seront endettés pour l’éternité. Mais ils peuvent de moins en moins nous cacher la vérité qui devient de plus en plus évidente année après année.

Ils ont « sauvé » nos grandes banques en y injectant des dizaines de milliards – à même les impôts et taxes payés par les contribuables – afin que notre économie ne s’écroule pas comme dans les plus pauvres pays d’Europe. Ils maintiennent depuis 2008 les taux d’intérêts sur les emprunts à un niveau qui n’a jamais été si bas dans l’histoire pour inciter les canadiens à toujours s’endetter plus pour consommer toujours d’avantage, tout en endettant le pays au complet. On est vraiment nous aussi dans de bien sales draps …

Pourtant, cette catastrophe planétaire aurait pu être évitée, l’économie de chaque pays est très fragile, la moindre instabilité peut vite tout bousiller, c’est ce qui s’est produit à cause de la mondialisation. Il est évident que le protectionnisme qui est son contraire pourrait contribuer à ralentir le processus de décroissance du capitalisme mais le comportement stupide des bourgeois qui croient encore aveuglément au capitalisme et sa mondialisation l’accélère. Car ces bourgeois n’ont plus aucune conscience patriotique et ne pensent qu’à leur petite personne sans se soucier le moindrement des problèmes du monde qui les entoure.

Les quatre issues possibles

La première est que nos bourgeois capitalistes comprennent enfin que la mondialisation est néfaste pour tous les pays et se tournent vers le protectionnisme  Qu’ils fassent en sorte que nous devenions socialistes au point de rendre le capitalisme humain et juste pour tous sans exceptions. Que la pauvreté dans les pays occidentaux soit entièrement éradiquée et que de l’emploi soit créé pour tous grâce au partage équitable des richesses et des tâches à effectuer. Les pays en voie de développement ainsi que les plus pauvres n’auraient qu’à suivre notre exemple avec notre aide désintéressée. Ce serait possible mais la mentalité tordue de la droite capitaliste est tellement ancrée profondément dans leur esprit qu’ils pourront jamais changer.

La deuxième est celle que préparent hypocritement nos gouvernements occidentaux, la troisième grande guerre impérialiste pour tuer le maximum de gens possible et tout détruire afin de tout reconstruire à neuf pour relancer le capitalisme, tel un plan Marshall
à l’échelle planétaire. Mais une telle guerre n’aurait rien de comparable avec les précédentes et risquerait fort de détruire l’humanité entière.

La troisième est le statu quo, ne rien faire et laisser les riches et puissants faire disparaître la classe moyenne en réduisant les travailleurs dont ils ont besoin pour les servir quasiment à l’état de serfs, forçant le reste de la population mondiale à crever dans la misère la plus totale, le malthusianisme à l’état pur. Ce serait le retour au moyen-âge et le chaos, de terribles guerres civiles et révoltes désordonnées auraient lieu partout dans le monde, c’est d’ailleurs déjà commencé dans certains pays arabes comme la Syrie.

La quatrième est la grande révolution communiste mondiale pour l’anéantissement définitif du capitalisme et c’est le but de la Cinquième Internationale. Mais ce n’est aucunement un communisme tel que celui des pays anciennement ou encore communistes qu’on vous propose mais un communisme libre et pleinement démocratique dans lequel ce sont tous les travailleurs qui décideront collectivement de la société dans laquelle ils veulent vivre et non un dictateur aux méthodes très discutables qui décidera à leur place. Un système sans classes sociales dans lequel tous les humains seront traités également et pourront vivre heureux, en santé et confortablement sans manquer de quoi que ce soit. C’était un des buts premiers de Karl Marx, Lénine et Trotsky mais jamais un pays communiste n’a encore respecté cette condition primordiale, volontairement ou pas …

C’est l’idée de ce nouveau communisme que je tenterai de développer sur blog. Par mes idées personnelles, celles de la Ligue pour la Cinquième Internationale et aussi les vôtres si vous participez aux discussions à ce sujet sur les forums dont vous trouverez les liens dans la page « Contact ». Tous ensemble nous pouvons y arriver, joignez nos rangs et impliquez-vous à votre façon.

À vous de choisir votre avenir et celui de vos descendants …

Alain Poitras – Activiste néocommuniste

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